juil
23
2010
0

Expedition

img_3591N’empeche que c’est pas avec 3 galian et 5 fougeres qu’on allait nourrir la famille. A son retour d’expedition, le Liosha de Ira pose sur la table un sac entier de gros poissons. “Et de la viande??” Ils etaient partis a 4, a quelques centaines de km en amont de la Bikin. Le cerf (izubre) qu’ils ont tue le premier jour les a nourris sur les 2 semaines. Ils ont bien croise un ours sur le retour, qui traversait a la nage, mais leurs armes etaient restees en foret.

A defaut de pouvoir payer une barque pour nous aussi remonter la riviere, on demande a Liosha de nous emmener a pied sur quelques 20km, jusqu’a une barak de chasse. Liosha n’est pas proprietaire. Juste tolere sur le territoire d’un autre chasseur qui passe l’automne et l’hiver en foret. L’ete tout le monde est sence laisser les animaux tranquilles et s’occper plutot de son jardin, de peche ou de tourisme. img_3743Chacun enfile sa cuirasse, ses chaussettes russes qui evitent les cloques, son sac a dos avec le minimum (the, vodka,  sel, sucre, farine et levure, tout le reste se trouvera sur place). Le sac de Liosha est fabrique avec une fourche en bois, une toile de jute et de la ficelle. Il porte la hache qui lui servira a tout faire (meme fabriquer des harpons avec 3 clous pour une chasse nocturne au poisson), et son canonnier illegal.

img_3695Ce n’est pas souvent qu’un chasseur ramene quelque chose. Pour Liosha, ca fait maintenant plus d’un an. Mais cette fois la Taiga lui a sourit. Lui et Ira sont revenu un matin, un bouquet de champignons dans le chale, et une charge dans le sac a dos. Sans revelations prealables, ils nous montrent. Des pattes d’Ours. Sa machoire inferieure. Et la vesicule biliaire. Tout le reste est reste sur place, la viande de ce vieil Ours deja verreuse, mutilee pour des dollards chinois. Les revendeurs de Krasnii-iar n’en prennent pas lourd, 200 dollards a peine. Mais un de ces doigts seront vendus 100 dollards dans un restaurant Pekinois.  img_3777

p1030057Dur d’en etre temoins. Mais de retour au village, ils ont pu se rendre direct au magasin, payer leurs dettes, et remplir pour la premiere fois depuis 3 semaines les placards de nourriture. Ira se paye une robe, la premiere de toute sa vie. Et on fete sur le champs la chance, a la maniere Russe, histoire qu’elle ne se sente pas vexee.

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juil
23
2010
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Manger…

Ira, Kolia, Raia, Jenia, notre petite famille de Krasnii-iar

Ira, Kolia, Raia, Jenia, notre petite famille de Krasnii-iar

“Touristes sauvages”, nous voila bien nommes! En plus de se pointer sans prevenir, seuls guides par la vie, ils veulent travailler!! La chose tombe a pic: Ira propose de nous loger en echange d’un coup de main au jardin. Son homme est parti pour 10 jours en amont de la riviere, et c’est le moment de tout semer. Sans oublier le cagnard qui oblige a faire de nombreux aller-retours pour chercher de l’eau au puit des voisins.

Ira ne s’emmerde pas avec les sentiments. Il lui faut vivre, avec ses 3 enfants, et les nourrir tous les jours. Pas de quoi s’emouvoir sde sang verse. “Y’a tout un tas de trucs que les gens ne veulent pas faire… les chats par ecemple: les gens veulent des chats, et puis le jour ou ils en ont trop et qu’ils ne peuvent plus les assumer, ben ils ne veulent pas non plus les tuer! Moi ca me derange pas, du moment qu’on me paye!”

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Muguet

Toute leur vie pourrait tourner autour de la quete de nourriture si l’argent n’avait pas tout detrone. Mais chez les Udeges, pour obtenir de l’argent, il faut d’abord savoir ramener de quoi manger.  La saison des fougeres est en train de se terminer, mais Ira et sa soeur Raia nous embarquent pour une derniere cueillette, avant que les jeunes crosses ne s’ouvrent trop et deviennent immangeables. Ira n’y croyait pas trop, mais une fois les pieds dans les hautes herbes, on ne peut plus y sortir le nez. Des fougeres on en a trouve, plus que necessaire pour faire un bon diner. On aurait pu en ramasser de quoi remplir quelques bocaux (une fois les fougeres salees), mais a quoi bon se’embeter si ca suffit pour aujourd’hui?! Y’avait aussi de l’angelique et du kuretchka, bon a bouillir pour des soupes ou des salades. Mais pour le coup Ira prefere jeter son devolu sur le muguet et quelques autres fleurs a la bonne odeur. Apres les fougeres fallait trouver de la viande. Elles auraient bien egorge le bouc d’une voisine (qui nous offre pourtant genereusement lait, the, pain et miel de saison). “Du bouc?? - Ben quoi, on mange de tout. ici, je t’ai dis!” Leurs yeux brillent quand elles evoquent ce moment ou le gibier tombe, et se ramene en morceaux a la maison.

img_3645Sur le retour l’oeil exerce de la Raia tombe sur des champignons de saule. L’exitation grandit. J’adore. Merci Dame Nature de ta generosite, elle nous rend heureux.

Le lendemain c’est Kolia, le mari de Raia qui mene la bande a la riviere. Il lui fallait bien un accolyte arme pour assurer la securite de notre effectif, vulnerabilise par notre presence.  Les pecheurs n’emportent pas que leur canne quand ils vont a la peche. Fusil en bandouillere, hors de son etui, pret a servir. Un homme devant, un autre derriere. Question de viande en premier lieu, puis de securite. Les Ours se cherchent ces temps-ci, et n’hesitent pas a attaquer. Tomber sur un Tigre est toujours probable, ici, ce n’est pas une legende. Mais surtout, on sait jamais, peut-etre un animal s’offrira a nos casseroles.

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Micha

La peche en riviere, c’est une vraie ballade. Le poisson n’est pas bete, si on l’attrappe pas du premier coup, autant migrer un peu plus loin. Avec leur experience, les gars remplissent bien vite leur nacelle de beaux xharius arc-en-ciel, celui qui aime les forts courants. Nous derriere on recolte ce qui reste de Galian, qui n’est pas deja en soi un gros poisson. Quelques jolis lenok finiront de garnir notre grillade du soir. Pour la pause tchai, au lieu d’ouvrir une concerve, Raia debite du poisson frais qu’on mangera cru en fines lamelles. Micha, lui, n’en veut pas. “T’es pas un vrai Udege, alors, na!” Faut dire qu’avant, le poisson servait meme a faire des vetements!

img_3646 p10300491 … euh, celui la c’est du gros, peche dans la grosse riviere, d’une toute autre facon.

juin
06
2010
0

En images…

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… histoire de vous epargner des ambiances sonores: le pays du milieu, c’est surtout l’empire du BRUIT. Visas russes en poche, nous reprenons le pedalage intensif en direction du nord-est, a travers les provinces de Mandchouries, qui s’averent un petit peu plus “nature” que celle de Mongolie Interieure. Petit florilege d’images pour mieux extrimer les contrastes internes de ce pays en bouleversement…

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p1020819p1020912Et puis malgre la peur suscite par les lois concernant les etrangers (TOUJOURS cette interdiction de resider dans de petits hotels chinois), nous faisons enfin plusieurs rencontres de gens avenants, le temps d’un repas, d’un petit repos, ou d’une reparation… Notre premiere pangyo (amie) nous demande meme de l’appeller une fois revenus chez nous, pour qu’elle soit rassuree. Partout ou nous nous arretons, en 3min une foule compacte de curieux s’amasse. Les femmes de 50 ans n’hestient pas a toucher Marilia, de gestes maternels bienveillants.

p1020865p1020860p1020969Un groupe de cyclistes organisent toute une rencontre aupres du directeur de leur centre sportif, avant meme que nous soyons au courant. Ils viendront en velo a notre rencontre, et nous pousseront pour arriver plus vite au repas de frites au sucre, omelette, poisson et soupe de fruits, servi sur table tournante. La derniere rencontre sonne comme un au-revoir de bon augure: le jour meme de notre passage en russie, nous croisons LE velo-routard national, 61 ans, celebre dans tout le pays pour faire un pelerinage par an d’une frontiere quelconque au Tibet.

Enfin, les derniers jours de pedalage nous font traverser des montagnes boisees, qui nous donnent un petit apercu de ce qui nous attend, de l’autre cote… p1020979Nos connaissances en botaniques sont trop maigres pour savoir nommer tous les arbres que nous rencontrons, alors on les invente: il y a le chene a larges feuilles, le bouleau a larges feuilles, le noyer a larges feuilles et a longs (tres longs) chatons, le noisettier a larges feuilles, etc… et meme un individu tout special: “l’arbre a pluie”!!! Il faisait grand ciel bleu, pourtant, mais des gouttes perlaient en dessous. Les sous bois sont tous parcourus (RIEN, ici, ne se perd) pour du bois mort ou la recolte des pousses de fougeres, ensuite vendues en salade dans les petits restos.

C’est apres 2200km en 20 jours (les montagnes deja russes de la chine  nous vaudront quelques douleurs articulaires…) que nous quittons la Chine (le 31 mai), pour retrouver de vieilles connaissances russes… les moustiques! (qui prennent bien soin de ne pas traverser la frontiere…)

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mai
04
2010
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Enterrement

p1020663A chaque fois qu’on met pied-à-terre, en moins de 5minutes on se retrouve entourés d’une foule de curieux au visage parfois tellement abasourdi qu’il en est peu acceuillant. Alors, le jour où on a appercu un atrouppement de bord de route, accompagné de musiciens, on a pas hésité à aller voir.

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p1020654Une brochette de gens vêtus de blanc et ceinturés de rouge sont rassemblés autour d’un fût dans lequel ils brûlent continuellement des faux billets et autres vieux documents. Parmis les instruments, une bombarde chinoise joue sans complexe, à fond de décybelles. Avant de voler la vedette, on rentre en plein dans la foule, regarder de plus près. On nous lance des cigarettes, des bonbons, etc… Des fleurs en parpier crepon énormes  recouvrent toute la longueur du mur.

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le pleureur qui fait rire

A l’intérieur, l’autel. Rien à voir avec nos plaques sobres de granite en dorures! Quand la musique cesse, les pleureurs prennent le relais, en chanson et au rythme de leurs plaquettes de bambou qu’ils entrechoquent dans leurs mains. Le 1er pleureur a réellement fait couler ses larmes, et pourtant ses paroles faisaient rire la foule. Après sa performance, on lui a offert un billet.

Après une bonne demie-heure on tente de repartir, mais la foule nous suit et nous entoure. Une femme nous invite au repas. On fera une 2ème tentative d’escapade avant qu’on ne nous installe sur la banquette chauffante de la baraque. 2 plats de viande, oeufs frits au lard, salade de pâtes, beignets bien bourratifs, pains ronds blancs, bière et cigarettes… Ce n’est qu’après tout cela qu’ona eu le droit de repartir.

Ecrit par Asso Kernunos in: Chine, Trucs de saison | Mots-clefs :, , , , ,
avr
30
2010
0

Les Bergers du Désert

p1020603p1020598Au delà de Sainchand, la piste s’éloigne de la voie ferrée. Pour pas perdre le fil, on roule sur la nouvelle piste en construction, bien plus avancée que dans l’autre direction, vers Ulan-Baator. C’est pour nous l’occasion de retrouver les Bergers Mongols sous leurs yourtes une dernière fois avant la Chine. Par contre, pour les trouver, faut parfois aiguiser son regard: si là bas y’a un troupeau, c’est que le berger n’est pas loin, et son campement non plus.

Étrangement certains troupeaux sont fournis et paraissent pas mal nourris. C’est la période des naissances, ce qui représente des journées de travail de l’aube à la nuit tombée (on nous enfermera un soir dans la yourte, à l’abri du chien agressif, en attendant que le travail soit fini). Chevreaux et agneaux fraichement nés ont parfois le privilège d’y dormir. Mais faut surtout les faire retrouver les bons pis chaque soir et chaque matin. Un autre soir, une yourte d’apparence “isolée” nous sauve du vent trop froid… avant de se mettre à se remplir, à en craquer (on y a dormi à 14!!). Sans compter les moutons à dépecer.

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p1020586La méthode est simple: choisir le mouton le plus gras du lot, l’attraper, le mettre sur le dos. On lui ouvre proprement la peau du bidon (il semble ne rien sentir), on y enfile la main jusque dans son dos pour sectionner du doigt l’artère dorsale. Et tranquillement sans effusion de sang (hémorragie interne), le mouton s’en va, presque sans s’en rendre compte. Après on le transporte à l’intérieur. Pas besoin de planche à découper: tout se fait sur la peau elle-même, qu’on détache au poing, sans couteau. On hallucine de la propreté avec laquelle ils opèrent. On sort ensuite la poche à viscère, même pas perçée, confiée aux femmes qui en font direct le tri, le lavage, le remplissage des boyaux, la cuisson, et la dégustation. On a aussi eu le droit à un bout de foie cru, “à la Ghenggis”. Le sang est récupéré au bol dans la carcasse, puis tout est découpé et mit à sécher dans un coin de la yourte.

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Voilà: d’un bout à l’autre du pays, les Mongols ont ces même gestes du quotidien, et cette même façon de vivre. Y’à pas à dire: ce sont les Maîtres Éleveurs-Bouchers-Viandards du monde entier. Dans ces steppes et ces déserts, les animaux leur donnent la vie.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Mongolie, Non classé, Trucs de saison | Mots-clefs :, , , , , ,
avr
29
2010
2

A notre santé, made in Corée

charbon végétal contre abcès dentaire

charbon végétal contre abcès dentaire

Notre arrivée à Ulan-Baator n’est pas bien héroïque: Marilia est aphone et Christophe voit sa mandibule gonfler de jours en jours pour cause d’abcès dentaire. Fallait se refaire une santé. Pour ça, il n’y avait pas de meilleur moyen que de passer 10 jours chez Mr Kang (coisé a Khovsgol, en 3min, ce qui suffisait bien pour qu’il nous donne son adresse et nous invite chez lui!!) et SonHee, fraîchement arrivés de Corée.

Dans leur appartement, c’est la cuisine qui nous impressionne le plus:le balcon est comblé de produits secs importés de Corée (leur séjour doit durer quelques années, et les stocks sont à la mesure), 3 frigos dont un SPECIALEMENT réservé au fameux Kimtchi dont ils ne peuvent se passer (même après un repas à la française préparé par nos soins, ils n’ont pas résisté à sortir leur chou trempé dans du piment!). SonHee passe 70% de son temps dans la cuisine, et les plats qu’elle en sort sont grave délicieux. riz, pates-de-riz (qu’on lave a la main comme on lave des vêtements), viande-végétale, oeufs, algues, légumes, fruits, sauces-de-noisettes,… Après le régime viande-lait-farine Mongol, c’est pour nos corps une véritable renaissance. D’ailleurs en tant qu’adventistes, le 1er des 8 principes de bonne santé prescrits consiste à se nourrir correctement. En plus de ses bons repas, SonHee nous soigne à coups d’huiles essentielles et de charbon végétal.

self-control recommandé

self-control recommandé

La visite à Ulan-Baator du masseur de plusieurs équipes sportives Coréennes est pour nous une bénédiction: à entendre notre histoire, il accepte de nous offrir un massage des pieds. Rien qu’à les regarder, il sait déjà ce qui ne va pas. A les toucher il réveille le corps tout entier. Ca douille terrible!! Il nous décline ses observations (le dos, la gorge… les poumons de Tof, l’estomac, les yeux, les oreilles de Marilia, et j’en passe!) “Aimez vos pieds! Ce sont eux qui portent votre poids toute la journée et vos déséquilibres.”

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SonHee et Hashik regardent leurs enfants partir à l'école

Le soir on s’offre mutuellement des cours d’histoire. On a rit des Coréens si “civilisés” qui préfèraient les livres aux sabres, la paix à la guerre, qui s’habillaient de longs tissus blancs+barbe+chapeau si bien qu’il ne dépassaient que les yeux, et que quand ces yeux voyaient la grasse nudité des sumos Japonais, le zèle guerrier des Samouraïs, ou encore la boucherie Mongole si facile, ils s’en trouvaient choqués, et préféraient ignorer ces barbares-animaux. Voilà: le Coréen type ne fait pas la guerre, il ne cesse de se défendre, il est cultivé, lettré, artiste, calligraphe, marche avec honneur et droiture (martial), et respecte Aînés et Ancêtres plus que tout. Bref, le Coréen est spirituel (y’a qu’à voir leur drapeau: blanc, avec un yin-yang au milieu entouré des trigrammes de la Terre, du Ciel, de l’Eau et du Feu). Et puis il y a eu la guerre, les Ricains qu’ont “sauvé” la Corée du Sud de la manne soviétique. Mr Kang le pasteur nous dit: “God bless Korea. Without the USA, we never could know Jesus Christ”. Pas étonnant qu’ils soient tous devenus chrétiens, pasteurs, fervents croyants de “Jesus notre sauveur”.
Une fois remis sur pieds, les visas Chinois en poche, on se prépare à repartir. Là encore nos amis prennent soin de nous comme de leurs enfants: SonHee nous offre notre première leçon de chinois (saviez-vous que les jours de la semaine se disent 1,2,3,4,5,6,Ciel! Comme à la marelle!) et Hashik des bandeaux pour affronter les vents de poussière de Gobi le Désert…
Le départ prend des allures cérémonielles. Bouleversés par notre aventure, ils nous avouent, pleins d’émotions, avoir vécu une rencontre incroyable dont ils se rappelleront longtemps. Depuis quelques jours Mr Kang prend son vélo pour aller au boulot, et propose à SonHee: “Dis, tu m’accompagnerais pour un challenge de ce genre?” Et puis nous on a reçu d’eux le meilleur: notre propre bonne santé.

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avr
28
2010
0

Reportage sonore sur RKB | Emission n° 8 | En piste !

8ème émission diffusée par RKB et réalisée par Tugdual Carluer. En piste !

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Ecrit par Asso Kernunos in: Europe russe, Komis, Non classé, RKB, Russie, Sons, Trucs de saison |
avr
09
2010
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Reportage sonore sur RKB | Emission n° 6 | Les premiers pas dans la taïga

6ème émission diffusée par RKB et réalisée par Tugdual Carluer. Voici leurs premiers pas dans la taïga…

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Ecrit par Asso Kernunos in: Bialowieza, Komis, Non classé, RKB, Russie, Sons, Trucs de saison |
avr
09
2010
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Reportage sonore sur RKB | Emission n° 5 | En route vers les komis 2

5ème émission diffusée par RKB. Les komis, c’est loin; ça valait donc bien une deuxième émission !

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Ecrit par Asso Kernunos in: Bialowieza, Komis, Non classé, RKB, Russie, Sons, Trucs de saison |
mar
29
2010
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1er Accueil Mongol

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Diedushka et Babushka Kernunos, en "Del" traditionnel

p1020214Pour direct donner la tonalité, le bus d’Ulan-Ude est plein à craquer. A sa sortie, à Darkhan, on est déjà dans un autre monde. Le temps de réarnacher nos vélos sous le regard intrigué de Mongols magnifiques (c’est dimanche, certains ont sorti leur costume coloré ceinturé de cuir décoré), et le temps de se poser 5minutes au soleil pas si froid, pour une fois, pendant que tous les autres passagers s’enferment dans le café d’à côté, ben voilà que Neidia nous invite à le suivre jusque chez lui.

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Stupa sur une hauteur de Darkhan

Lui et Tho, son aîné très respecté, font partie des têtes “administratives” de la ville. Pourtant, chez eux, c’est aussi simple que dans une yourte: une cuisine basée autour d’un poël, un salon-chambre où de nombreux visiteurs peuvent y coucher, une petite piaule remplie de matelas-couvertures pour les 5 enfants de la maison, qui prennent en main cuisine et service. D’ailleurs à peine arrivés on nous sert du thé au lait salé accompagné de la montagne de pain sec et de lait caillé séché (Arul) que chaque famille préprare lors du mois de fête de la nouvelle année. Pendant qu’on fait connaissance, quelques quarts de mouton bouillent dans la cuisine, sans compter les Buuz (de gros pilmenis), qu’on nous sert en douzaine. Il y a l’inévitable Vodka, dont le rituel diffère un peu de celui des Russes, mais au final crée la même fraternité momentanée: ici on boit tous dans le même verre que le plus jeune fait passer d’abord au “maître” de la bouteille, puis ensuite à tour de rôle dans le sens des aiguilles d’une montre. Pas question de refuser, même si on peut se permettre de juste y tremper les lèvres. Autre petit rituel: l’encens-tabac qui se sniffe et dont on s’échange les fioles avec la main sur le coeur. A notre table amis et voisins défilent, à cause de notre présence, mais aussi parce que le “mois blanc” va bientôt se terminer, et que chacun se doit de se rendre au moins un fois chez ses bons amis… 

p1020222p1020223Ca fait beaucoup de “codes de conduite”, tout cela, et pourtant l’accueil que nous recevons est d’une simplicité et d’une convivialité qui fait de nous des “frères” et “soeurs”. Puis Tho nous invite à son tour, où nous découvrons son accordéon… Sa femme chante, comme une déesse, puis sa fille entre avec une sorte de violon mongol, 3 fois plus simple que le nôtre mais tout aussi riche en sonorités. 2 cordes, un archet, et un cylindre qui tient de la boîte de concerve en guise de caisse de résonnance. Moment d’émotion et d’intensité inoubliable (sans le dicatphone et avec larmes aux yeux).

Les compères décident de nous accompagner le lendemain, malgré leur travail, sur  quelques km. Fait pas encore bien chaud (-20), et avant de se quitter définitivement (on a du mal), ils nous fourrent au chaud dans leur voiture, le fils nous sert le thé, les buuz, et des patates chaudes pendant que Tho se charge de la Vodka. Ils nous portent. Sans eux il ferait trop froid, trop faim, et presque trop triste… Sans eux nous trop seuls au milieu de l’hiver. Alors on se serre dans les bras, puis on s’élance dans le désert de lumière des montagnes blanches de Mongolie.

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Ecrit par admin_kernunos in: Mongolie, Trucs de saison |
fév
10
2010
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Chez Natalia, au bout du village

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img_3206Voila le decor quand on arrive chez Natalia. Contactee par la direction du Parc, elle a bien voulu nous accueillir, autant qu’il faut. Et puis elle annonce vite la couleur: “j’aime pas voir les gens les mains vides et a rien faire“. Ca tombe bien, nous non plus! Jadis chasseuse et alpiniste, Natalia est aujourd’hui fermiere, prof d’histoire, pedagogue, couturiere, tanneuse, confectionneuse de toutes sortes de choses traditionnelles, etc… De quoi en apprendre beaucoup, mais surtout de se rappeller que “vivre DANS et DE la nature”, ca veut dire:

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Le mouton, incomparable pour ses multiples usages… Si un Breton sans son beurre salé ne peut vivre, il en va de meme pour un Altaique sans sa viande de mouton! Quant a la laine, on la file, quant a la peau, on s’en fait des manteaux…

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Voila donc par exemple comment on fabrique des “turc’han”, larges tapis faits de peaux de chevre, que de riches Moscovites s’empressent a commander. Mais il y a aussi:

p1010933p1010815comment tresser des cordes,… et pouquoi pas tant qu’on y est, comment cuisiner des piroguis…

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Ecrit par Asso Kernunos in: Altai, Trucs de saison |
nov
29
2009
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Kazakhstan, 2eme vague… (de froid!)

Tien Shan retourne dans son ciel. Elle redevient une grande barriere blanche cachant tous ses tresors. On la remercie encore de nous avoir offert tant de coeurs ouverts. A peine passe le premier col on reve deja de revenir dans ce pays qui nous a apporte sa force. On regarde en arriere, mais on pedale bien dans le bon sens, en esperant decouvrir des Kazakhes aussi bons que leurs freres Kirghizes… car vu le temps qu’on nous annonce, on va avoir besoin d’eux!

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chasse-croise de voyageurs

Koen vient de passer 3 jours a Almaty, ou on l’a dissuade de continuer vers la Chine ou la Russie. On le croise sur son demi-tour sense l’emporter vers les douceurs Ouzbeques, Turmenes et Iraniennes. A sa question “z’avez pas peur du froid?” on ne sait que repondre… Nous n’avons pas d’autres destinations que l’Altai Russe, et nous sommes prets a nous adapter.

Pour nous y aider il y a les Kazakhes. Quand on ne frappe pas a leur porte celle-ci s’ouvre toute seule. Il nous font partager leurs plats de saison: viande et graisse, en tas, avec quelques patates episodiques (kurdak… matin midi et soir!). La rencontre de jeunes Bergers nous permet d’en apprendre encore sur leur regime alimentaire. L’ete c’est viande “legere”: agneaux, chevraux, jeunes animaux. L’hiver, ils s’en prennent aux plus gros. Une vache leur suffit pour 3mois. On peut en voir de gros bouts qui sechent sur le fil a linge.

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depuis le 9eme etage

Heureusement pour notre equilibre, a Almata nous sommes accueillis chez Steve et Lena, Americano-kazakhes d’origine Koreenne. Petits plats de toutes les couleurs: algues vertes, tofu, riz, poivrons farcis, soupes et kachas, et puis surtout leur “kim-tchi” indispensable (chou marine et pimente). Les Koreens aussi se sont retrouves dispatches en Asie-centrale par le regime de Staline. On apprend que leur langue fait elle aussi partie des langues Turco-altaiques, et qu’ils seraient issus d’une branche Mongole.

img_2925p1010498Steve est pasteur. On accompagne la famille a l’eglise, pour un grand Karaoke a rechauffer les plus congeles!

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De l’office (koreen traduit en russe) on retiendra la fameuse reflexion qu’a notre mort ce n’est ni notre maison ni notre voiture qu’on emporte avec nous, mais bien notre ame.

Et puis surtout, Steve, on le fait rever avec nos histoires. Lui qui a toujours vecu en ville, il regarde la montagne depuis le 9eme etage de son immeuble avec envie. Lui qui adore les questions cyclistes, il se fait un plaisir de nous guider a travers les pots d’echappements, equipe comme un pro contre le froid et les emanations nocives. Ils ont pries pour nous, et nous ont offert la chaleur d’embrassades emues (en plus d’un paquet d’algues vertes pour garder l’equilibre).

Puis les rencontres fabuleuses s’enchainent… vague de froid ou de chaleur, on retiendra le meilleur…

Ecrit par admin_kernunos in: Kazakhstan, Trucs de saison |
nov
03
2009
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“Pit i Kouchit” chez les Kirghizes

Accueillis chez les Kirghizes, ca veut dire Boire le the pendant 3heures. Boire le the ca veut dire aussi Manger. Bien souvent les “tables” (ici on installe des matelas par terre pour s’y asseoir) se remplissent de couleurs, de beurres (ils en font pleins des differents), de confitures, de bonbons, de fruits, de noix, mais surtout de Lipiochkas…

p1010171   p1010178   p1010177

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img_2587img_2592… euh, c’est pas toujours aussi exagere que ca. La pour le coup, c’etait la grande occasion, un mariage dans le village, et tout le monde se doit d’y passer, de boire le the avec l’heureux pere de famille, d’offrir ses voeux, cadeaux et quelques billets. Il est 10h du matin, la boite a musique resonne dans les ruelles. On est recus comme des prophetes de bonne fortune… et c’est a nous qu’on se met a faire des cadeaux! Apres le the, le repas et quelques pas de danse, on est repartis, extirpes par Mamat, une bouteille de vodka sous le bras, 3 lipiochkas, des beignets et meme le reste de la viande du plat qu’on nous avait servi! La p’tite danse a fait un tabac, surtout chez les grands-meres qui se sont toutes mises a danser aussi, les bras leves. Dans l’euphorie on me colle un foulard sur la tete, et un billet de 50 soms accroche a la bretelle… ce qui veut dire “Encore!!” img_2570

Par contre, nous, on a beau dire “merci ca suffit”, il est bien dur de refuser les plats et les thes qu’on nous pose devant le nez. Et puis faut dire qu’on pense a l’hiver qui nous attend, et qu’on se dit qu’un peu de graisse de mouton en reserve, ca devrait bien nous aider. Ici, c’est tous les 15 jours qu’une famille en egorge un! En tous cas, meme si la panse parfois nous a fait mal tellement qu’elle etait pleine, “Rac’hmat”, merci a tous ces gens si accueillants.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Kyrgyzstan, Trucs de saison |
nov
03
2009
0

Produits Forestiers non Ligneux

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La theorie c’est bien, mais nous on a besoin de voir pour comprendre… On est parti donc a la recherche (comme on sait faire, avec nos moustaches…) des “arendaters” et forestiers d’une vallee plus au sud, dont les pentes seches laissent petit a petit pousser quelques arbustes, puis quelques pans de forets sur les versants Nord-Ouest… des Noyers apparaissent, proteges par des barrieres… On se dit que notre homme ne doit pas etre bien loin. Au pres d’une source claire on pose pied a terre, un viel homme s’avance sur la route, accompagne de sa dame. On lui demande “Nous aimerions rencontrer Mammat. - Il est la devant vous!”

img_2554Mammat et Raia nous ont direct prit en charge. Fiers, surement, de leurs choix et de proteger quelques 15 ha. de foret dont la source procure une des meilleures eaux du pays. “Proteger cet endroit est bien difficile. Bord de route, directement accessible, les braconniers du bois n’ont qu’a se garer la de nuit et en quelques heures faire leur besogne. Tout le monde peut y reposer, et y laisser ses ordures par la meme occasion. Quant aux eleveurs de betail, ils sont trop contents de voir leurs betes violer la malheureuse barriere en bois. Sur 200 arbres plantes, beaucoup se font encore bouffer! Et puis comme notre maison est a 2km de la, nous venons d’avoir le permis d’en construire une autre, juste en face de la parcelle, deja ca facilitera le travail…”

Mammat et un autre arendater d'Ak Terek

Mammat et un autre arendater d'Ak Terek

 

p1010027Arrive chez lui, Mammat nous montre les vieux bouquins Russes dants lesquels il a presque tout apprit. Les Suisses et les Forestiers ont aussi contribue a son apprentissage. Il y a une dizaine d’annee, quand le projet “CFM” a etet lance, des seminaires et autres “cours pratiques” ont ete organises pour former les nouveaux arendaters aux travaux forestiers, et a la connaissance des processus ecologique de regeneration, etc… Beaucoup de personnes sans travail ni ressources ont ete interessees par le projet. Des parcelles leur ont ete attribuees, dont la surface varie en fonction des ressources presentes. (par exemple, s’il s’agit de foret de Noyer plutot dense, les parcelles sont de 5ha. Si elles se composent de peu de noyers et d’autres essences arbustives, la surface est plus grande). Chaque arendater “paye” son lot de foret d’une maniere particuliere. Certains sont charges de selectionner des noix-semences remises aux forestiers du Leskhoze. La plupart realisent des plantations, et sont charges de faire des pepinieres. En echange de l’entretient et de la protection du lieu, Mammat, lui, ne recolte pas seulement des Noix et du bois, mais aussi tout un tas de fruits medicinaux dont il nous enseigne les merites.

p10100091img_2625En premiere place, avec 50 fois plus de vitamine C que le citron lui-meme, il y a le Chipovnik, une sorte d’Eglantier, dont on ramasse les cynorrhodons pour en faire de la confiture. Parait-il que c’est super dur, a cause des “poils a gratter” qui se trouvent aussi a l’interieur. “Avales-en un seul et c’est la toux qui ne te laches plus!” Encore une fois, on tombe en pleine saison de recolte. Certains villageois achetent et font secher des stocks impressionnant, pour les revendre au bazar, aux artisants pharmaceutiques. Mamat, lui, a trouver dans un livre une recette bonne a experimente, et fait lui-meme ses confitures… Mais les distributeurs-etiqueteurs se comptent sur les doigts d’une seule main. 2 partenaires  susceptibles: “Lesnoi Product”, base a Djalal-abad (pour 1000 pots ou plus, mais pas moins, on lui fournit les pots et couvercles, les confitures sont faites a l’usine, etiquetee et vendes. La recette de 600 pots revient a Mammat); et “Arxarot Elai”, base a Aragol, le village juste a cote (Mamat fait lui -meme les confitures, on lui fournit l’etiquette et le marche en echange d’une commission).

img_2557p1010264 Parmis les produits forestiers non ligneux qui representent une ressource de revenus, il y a aussi l’Aubepine. La rouge (Crataegus turkestanica)… dont les fruits sont seches, pour la medecine (tension-circulation); et la jaune (C. altaica), qui fait des gros fruits sucres, vendus tel-quels au bazar.

 

 

img_2545img_2546Mais les records medicinaux semblent battus par l’Ablepic’ha (Hippophae rhamnoides), ramassable apres les premieres gelees d’octobre. Elle soigne entre autre estomacs et intestins deranges.

A Aragol nous rencontrons le fameux Omurbek, a la fois forestier en chef du secteur et patron officieux de la fabrique a jus et a confiture du coin. En 1h30 chrono (tous les partenaires du Kirfor devaient se retrouver a Bishkek le lendemain pour le bilan final de toutes ces annees de travail) il nous invite au repas, nous deballe tout, nous montre l’usine a jus, et aller hop, degustation (pomme-mure, pomme-chipovnik, pomme-barbaris, pomme-poire,etc…), et comme il fabrique aussi des tisanes de plantes medicinales qui font notre interet, il nous en offre un paquet de chaque, puis on file de nouveau boire le the avant qu’il ne coure voir ses forestiers pour leur dresser leur programme img_2616de la semaine. L’un d’eux img_2621est charge de repondre a toutes nos questions qu’il a prit soin de marquer sur un papier. La fleche! Toujours est-il que notre liste a nous de Produits Forestiers non Ligneux s’allonge d’un coup considerablement… Et que la rencontre avec les Forestiers d’Aragol se poursuit jusqu’au lendemain…

Ecrit par Asso Kernunos in: Kyrgyzstan, Non classé, Trucs de saison |
nov
01
2009
0

Recoltes innattendues

p1000950p1000957Au dela de Tach-kumir (l’endroit le plus chaud du pays), commence le monde des cultivateurs. Les animaux se font moins libres (meme les anes sont a l’attache!). C’est le temps des recoltes. Des paysans nous ouvrent la pasteque, d’autres nous tranchent le melon… Mais surtout on s’attendait pas a rencontrer de ces femmes toutes voilees, emmaillotee de la tete aux pieds, attellees a la recolte du coton! He oui, avant de profiter de la douceur d’une ouate fraiche, il faut se frotter a ses epines… Alors pour p1000951meriter le the qu’on nous p1000959offre une fois encore, on se penche 5min a la tache… Une jeune Ouzbek venue aider sa famille (la frontiere se fait toute proche, on a meme failli faire la pause-pipi du mauvais cote du fosse) nous apprend qu’au Kirghizstan, l’Etat met a disposition des familles de la terre, a raison de 0,8ha par personne. Ici, du producteur au consommateur, il n’y a qu’un pas et un seul tour de bras…

p1010199p1000998Mais certaines recoltes demandent un minimum de transformation… A meme la route on fait secher le riz… certains passent 15 jours a surveiller jour et nuit leur tresor, a l’aerer, avant qu’il ne se fasse decortiquer pour enfin etre cuisine a la mode Kirghize (a l’huile, avec de la viande et 3 bouts de carotte=”plov”). Des meules de paille de riz depassent parfois les maisons, quand ce ne sont pas les gerbes en fagots des plans de mais. Et sur les murs des maisons, en plus des bouses de vaches et des p1010200piments, on fait secher le tabac p1010049en colliers… Chacun s’avere donc avoir sa specialite, et tente de trouver le meilleur moment pour vendre ses tonnes d’oignons ou de patates au meilleur prix… Tout pousse dans les vallees du Ferghana, mais les gens ont bien du mal a trouver preneur. La richesse des Kirghizes se trouve dans leur terre et leur savoir-faire, qui leur permettent de bien manger toute l’annee, de ces produits “auto-produits” pleins d’energie dont ils nous font profiter avec plaisir. La difficulte: trouver de l’argent pour les vetements, les noces, les deces, et tous les a-cotes qui rendent la vie meilleure (mp3, telephone portable, belle voiture, etc…)

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Ecrit par admin_kernunos in: Kyrgyzstan, Trucs de saison |

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