En images…
… histoire de vous epargner des ambiances sonores: le pays du milieu, c’est surtout l’empire du BRUIT. Visas russes en poche, nous reprenons le pedalage intensif en direction du nord-est, a travers les provinces de Mandchouries, qui s’averent un petit peu plus “nature” que celle de Mongolie Interieure. Petit florilege d’images pour mieux extrimer les contrastes internes de ce pays en bouleversement…
Et puis malgre la peur suscite par les lois concernant les etrangers (TOUJOURS cette interdiction de resider dans de petits hotels chinois), nous faisons enfin plusieurs rencontres de gens avenants, le temps d’un repas, d’un petit repos, ou d’une reparation… Notre premiere pangyo (amie) nous demande meme de l’appeller une fois revenus chez nous, pour qu’elle soit rassuree. Partout ou nous nous arretons, en 3min une foule compacte de curieux s’amasse. Les femmes de 50 ans n’hestient pas a toucher Marilia, de gestes maternels bienveillants.
Un groupe de cyclistes organisent toute une rencontre aupres du directeur de leur centre sportif, avant meme que nous soyons au courant. Ils viendront en velo a notre rencontre, et nous pousseront pour arriver plus vite au repas de frites au sucre, omelette, poisson et soupe de fruits, servi sur table tournante. La derniere rencontre sonne comme un au-revoir de bon augure: le jour meme de notre passage en russie, nous croisons LE velo-routard national, 61 ans, celebre dans tout le pays pour faire un pelerinage par an d’une frontiere quelconque au Tibet.
Enfin, les derniers jours de pedalage nous font traverser des montagnes boisees, qui nous donnent un petit apercu de ce qui nous attend, de l’autre cote… Nos connaissances en botaniques sont trop maigres pour savoir nommer tous les arbres que nous rencontrons, alors on les invente: il y a le chene a larges feuilles, le bouleau a larges feuilles, le noyer a larges feuilles et a longs (tres longs) chatons, le noisettier a larges feuilles, etc… et meme un individu tout special: “l’arbre a pluie”!!! Il faisait grand ciel bleu, pourtant, mais des gouttes perlaient en dessous. Les sous bois sont tous parcourus (RIEN, ici, ne se perd) pour du bois mort ou la recolte des pousses de fougeres, ensuite vendues en salade dans les petits restos.
C’est apres 2200km en 20 jours (les montagnes deja russes de la chine nous vaudront quelques douleurs articulaires…) que nous quittons la Chine (le 31 mai), pour retrouver de vieilles connaissances russes… les moustiques! (qui prennent bien soin de ne pas traverser la frontiere…)