mar
24
2012
0

Panama, le bout de la route… terrestre

Dernier pays d’Amérique Centrale, célèbre par son Canal, entre autre, mais aussi par le tristement  Général Noriega qui malmena son pays dans les années 80/90.

Pour moi cela signifie aussi la fin de la route, ou du moins en partie. il n’y à pas de frontière terrestre avec la Colombie et cela m’oblige à rejoindre la côte et trouver de rapides bateaux à moteurs type grosses barques qui me mèneront de l’autre côté.

lorsque je croise une rivière... C'est le paradis... Pause un 17 Mars

lorsque je croise une rivière... C'est le paradis... Pause un 17 Mars

Sur ma route, une rivière assez large me fait décider à rester une journée en pause. Ah! de l’ombre et de l’eau où l’on peut y rester facilement des heures à se prélasser dans le courant. Chose que font les gens par ici, et de nombreux jeunes s’adonnent à ce plaisir.

J’y rencontre un jeune de l’ethnie Mgäbe Buglé, qui se trouvent dans la cordillère centrale. Voilà quarante jours maintenant qu’il manifeste avec bon nombre des siens contre l’implantation de barrages dans leur région. img_1974Barrage hydroélectrique  qui fait partit du plan méso-américain de 350 infrastructures de ce type à travers toute l’Amérique Centrale et le Mexique. Une catastrophe pour leur peuple qui suivant les endroits seront déplacés en masse et viendront grossir les villes. D’ailleurs on voit fleurir un peu partout des “cases” en béton, les unes à côté des autres, toutes semblables et prêtes à accueillir les expulsés.

Au Panama comme dans toute l’amérique Centrale, une chose m’a stupéfait, c’est l’insécurité qui a l’air d’y régner. partout les commerces sont gardés par des hommes en armes. les camions également ont comme passager un homme fusil au poing. quand aux maisons, peu échappent aux grillages de rigueur.  on se demande ce qui est le plus inquiétant, les check point des militaires et flics sur-armés du Mexique ou des hommes en civile riot-guns en mains.

maison-cage

maison-cage

Je franchis alors le fameux canal de Panama, construit en grande partie par la main d’œuvre Chinoise. Maintenant, ceux sont eux qui tiennent les petits super marché et boutiques du pays. Le Canal rejoins les deux océans, l’Atlantique au Nord et le Pacifique au sud. il coupe cependant l’isthme en deux et empêche le passage de la faune sauvage qu’il reste.

Le pont des Amériques

Le pont des Amériques

Il est temps pour moi de faire une pause. Ayant eu l’adresse d’un petit hôtel en centre ville par un motard Suédois quelques jours auparavant, je profite de prendre des renseignement pour la suite du voyage, direction la Colombie. l’hôtel est plein de touristes mais le gérant me permet de camper dehors, cela m’arrange je n’ai pas le courage pour en chercher un autre…

Un manouche chez les touristes...

Un manouche chez les touristes...

Omniprésent barbelés

Omniprésent barbelés

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
mar
24
2012
0

Costa Rica, la costa Caro!

j’aborde ce pays en compagnie de Tchad avec qui depuis cinq jours maintenant, nous plions tels des roseaux sous les coups de boutoir des rafales de vent.

Tchad, en lutte contre le vent

Tchad, en lutte contre le vent

Le Costa Rica est un pays qui à supprimer sont armée, étrange lorsque tous les autres, de peur des menaces la conserve et la renforce. Peut être un exemple à prendre.C ‘est un endroit très prisé par les touristes étrangers, particulièrement les surfeurs, qui y trouvent sur la côte pacifique, des vagues digne de ce nom. L’intérieur du pays, montagneux renferme une flore et une faune exceptionnelle; 5% de la biodiversité mondiale s’y trouve et chaque année, les scientifiques y découvre plus d’une centaines d’espèces nouvelles.

crocos au bord de l'eau, méfiance lorsqu'il faut camper!

crocos au bord de l'eau, méfiance lorsqu'il faut camper!

Certaines montagnes abritent quand à elles des volcans endormis et les stations thermales y fleurissent pour le bonheur des riches touristes.

Costa Rica, “la côte riche” mais aussi la “costa caro”, la côte cher. Cher parce que très prisée. mais le bon côté des choses ce sont les ordures qui disparaissent du bord de route. Cela fait déjà plus propre, encore faut il qu’il soit bien retraités, à voir…

Un volcan sommeil... A quand le réveil?

Un volcan sommeil... A quand le réveil?

Les vaste champs du Nicaragua se font plus rares.

La forêt domine ainsi que les plantations d’arbres. Ici c’est le tek qui à été choisi. Planté en monoculture, solution intensive, plus pratique et rentable que de laisser la vie suivre son court, même après une exploitation intensive.

Il y aussi les plantations de palmiers Africains, par centaines d’hectares. pour l’huile alimentaire ou pour le bio-carburant, qui n’a rien de bio, vue les pesticides et engrais utilisés pour sa culture. La canne à sucre, comme dans beaucoup de pays d’Amérique Centrale est cultivée ici aussi.  Les lourds chargement de plantes récoltées vont du champ à l’usine pour y être transformés.

plantation de palmiers à huile

plantation de palmiers à huile

les énormes fruits sont récoltés et transformés en huile

les énormes fruits sont récoltés et transformés en huile

Le vent enfin à décidé de nous donner une trêve, Tchad en profite pour filer comme un professionnel du vélo, comme il l’a été par le passé. Il ne tient plus. Il faut dire qu’avec mon chargement j’avance plutôt comme une tortue, mais j’ai relativisé depuis longtemps et laisse alors mon compagnon de route quelques jours prendre le large.

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
fév
09
2012
0

Dernier instant a San Cristobal

Beaucoup de cyclistes voyageurs passent par la maison. Chacun a son but, son rêve. Etablir un record de km en total autonomie comme Fransisco le Chilien, la traversée du pays, du continent, ou même comme Lorenzo, passer 14 ans à sillonner le monde, tous ont cette même passion du voyage à vélo. Chacun alors raconte ces histoires, sa route. J’ai été enchanté de faire la connaissance d’un jeune couple Russe voyageant en vélos couchés. Quelle plaisir d’entendre parler cette langue et de la comprendre par bribes de mots.img_0059


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fransisco, un chilien en route pour le record de km

fransisco, un chilien en route pour le record de km

Bientôt je redeviendrai moi aussi un voyageur, reprenant la route une nouvelle fois vers la dernière forêt du projet : La jungle Amazonienne en Guyane Française. La préparation du vélo et des bagages, ce qu’il faut garder ou expédier en France, les derniers détails à régler. Puis surmonter la difficulté de quitter un lieu aussi passionnant qu’ « El machete » et des amitiés qui s’y sont crées.

La dernière étape ! J’ai peine à imaginer que je roule vers la dernière partie du voyage, avant d’entamer le retour vers la Bretagne, une sensation bizarre m’envahit. Mélange d’anxiété et de joie, la carte de l’Amérique centrale se déplie devant moi et sur ce bout de papier mon destin m’attend.

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Quel bilan puis je tirer  de cette etape a San Cristobal au Chiapas?

J ai l impression d avoir passe plus de temps sur l ordinateur qu’a decouvrir les lieux, mais on ne peut pas tout avoir. Faire le montage d’un film, puis un tournage dedeux semaines dans la jungle, suivit d’ un autre montage, cela fait beaucoup de temps passe sur l’ordi, mais c est un passage oblige tant pis pour la frustration de ne pas etre plus longtemps dans ces milieux forstiers si exceptionnels. Grace au concours d’Olivier et de Jean Pierre, nous avons put realiser une projection d’un des documentaires du voyage sous titre en espagnol, celui de la foret des Komis. Ce fut un beau moment, et, lorsqu’en sortant les gens vous remercie, cela recompense les heures passees devant l ecran.

Le temps est venue de reprendre ce chemin entame depuis deja si longtemps. En route pour la derniere etape!!!

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
nov
19
2011
0

Les komis

Première partie de l’épisode Russe en forme de rétrospective. Visite d’un des plus grands parc National de Russie, situé a l’ouest de l’Oural.

Ecrit par Asso Kernunos in: Komis, Non classé, Russie, video |
sept
13
2011
0

“Ptites” infos

Si vous voulez voir  plus précisément le trajet de Bella- Coola à San Diégo, la rubrique cartes et itinéraires est à jour pour l’Amérique du nord, il va falloir attendre un peu, par contre pour le Mexique…

On a un petit soucis de compatibilité d’ordi afin de vous montrer les deux derniers courts métrages racontant la forêt des Komis (première étape Russe en 2009), et celui de la Primorié (dernière étape). Mais elles sont visibles sur le site du Conseil Général des Côtes d’Armor en rubrique vidéo ( cliquez sur le lien un peu plus bas!).

Dans l’article suivant, j’y ai mis de la musique, imaginer parcourir cet univers de “silence”

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
août
24
2011
0

Itinéraire “Bis”

Petit à petit, au fur et à mesure que je descends vers le sud, le soleil montre gentiment le bout de ses rayons bienfaisants. J’ai beau me dire que c’est nécessaire et vitale pour la redwood forest, je suis bien content d’avoir chaud. Mais ce n’est quand même pas les grosses chaleurs, et me dit que c’est plus facile pour rouler. ah! vivement le cancer! enfin pas celui qui me guette à force de fumer, mais l’autre, celui des tropiques. Mais je ferai moins le malin une fois arriver au Mexique en traversant le désert du Sonora, là il fera vraiment très, très chaud.
La route appelé “l’allée des géants”, est encore un moment jalonnée de séquoias, preuve que ces “seigneurs” de la forêt étaient présent à une époque pas si lointaine que ça sur une bonne partie de la côte ouest. A un moment donné, je me suis demandé si je n’allais pas rendre visite à leurs cousins les séquoias géant de la Sierra Névada, mais le temps me manque et n’ai pas envie d’avoir le cœur brisé de voir une nouvelle fois ce cortège de touristes attirés par l’envie de se faire prendre en photo à leurs pieds où passer en voiture à travers l’un d’entre eux, comme le montre cette célèbre photo que l’on connait tous.

bifurcation sur itinéraire bis

bifurcation sur itinéraire bis

La route devient un peu plus tranquille lorsqu’elle bifurque , pour longer au plus près la côte ouest pacifique. Je me rapproche cependant d’une grande ville: San Fransisco. Bien qu’habituer depuis de long mois passés en Colombie Britannique, cela me fait toujours un peu drôle d’être obligé de  tout calculer: Les miles en km, les gallons en litres, les kilos en livres, les centimètres en pouces,  les millimètres en pieds… Je fais donc très souvent des “pieds et des mains ” pour tout convertir! d’ailleurs petits jeux, je me suis pesé avec mon vélo sur une balance de camion histoire de voir combien je trimbale; Sachant que  une livre fait 0,40 kg, je pèse avec mon vélo et sacoche: 300 livre (le vélo seul avec bagages 160), à vous de jouer.

attention, piège, ce ne sont pas des km!!!

attention, piège, ce ne sont pas des km!!!

Beaucoup de lieux portent des noms Russes comme “fort Ross”, qui vient de  Rossia (Russie), qui jadis installaient des comptoirs sur la côtes pour traiter les fourrures. C’était lorsqu’ils possédaient l’Alaska. A mes yeux c’est comme à chaque fois un bonjour de la Russie. Je ne manquerais pas d’aller jeter un petit “Priviet” (bonjour), au cimetière du fort.

San Fransisco, grosse ville sur ma route. Avec le trafic, c’est pour moi stress on the city, mais heureusement l’itinéraire vélo est bien fait, et me fait passer par les villas bourgeoises, un luxe qui ressemble plus à des maisons barbies qu’autres choses. Sur le fameux pont de la “porte d’or”, c’est la cohue de touristes japonais, asiatiques ou autres venue se faire photographier sur ce monument mythique.

le golden gate dans son éternel brouillard

le golden gate dans son éternel brouillard

Je le traverse sans sourciller, pour moi c’est juste un pont! et je perds du temps à slalommer entre les badeaux

Puis les villes s’enchainent les unes après les autres: Santa barbara, qui me rappel se feuilleton débile qui passait dans ma jeunesse, Santa cruz, avec un air déjà mexicain, mais faussement bourgeois et touristique, à la vue de bons nombres de sans abris et de “zonard” qui trainent le long des faubourgs.

Santa Cruz, faussement propre

Santa Cruz, faussement propre

Puis, avant Los Angeles, autre grosse ville qui m’érisse les poils: Malibu ( encore un feuilleton débile) sans heureusement d’alerte, puisque je traverse les plages tôt le matin et qui sont du fait désertes.

Plage à Malibu, de toute façon, je préfère une bière fraîche!!!

Plage à Malibu, de toute façon, je préfère une bière fraîche!!!

Pavillons bourgeois,  même pas peur des tsunamis!!

Pavillons bourgeois, même pas peur des tsunamis!!

Heureusement, il y à des rencontres, et particulièrement Kenneth. Musicien et prof de tennis pour des cours particuliers, il associe le yoga et le tennis pour donner un coup de souffle nouveau à ses élèves. Sur la route depuis plusieurs années maintenant il à choisit ce mode de vie qui, dit il lui  convient  mieux. Besoin de peu de choses, une vie plus seine et sans stress.

Kenneth, chouette, il fume!!!

Kenneth, chouette, il fume!!!

Il aimerait quand même devenir célèbre dans cette région où les riches abondent. Nous roulons ensembles deux journées, cela me convient, il connait tout les plans camping ou dormir, prendre des douches gratuitement. Il a cependant du mal à vouloir camper en pleine nature à mon grand regret, et quand je l’ai vu manger froid des boites de conserves, je lui ai proposer un ptit gueuleton.

double foyer, je devient un pro de la cuisine au feu de bois!

double foyer, je devient un pro de la cuisine au feu de bois!

dernière grosse ville sur ma route "la cité des Anges" Los angeles envers du décor!

dernière grosse ville sur ma route "la cité des Anges" Los angeles envers du décor!

Puis c’est la ville de Los Angeles qui une fois de plus me fait grincer des dents et tousser plus qu’un paquet de clop. Après les plages et les villas bourgeoises, le port avec ses millions de conteneurs attendant d’être expédier pour la surconsommation à outrance, ce sont les raffineries et quartiers industriels qu’il faut traverser. Camper dans la nature est une douce utopie et seul un parc national fait d’arbustes rabougris replantés me permettra de me poser sans pouvoir y faire de feu de peur d’être repéré. Tout d’ailleurs autour de moi sur ma route est artificiel. Autour des routes, villes ou villas arrosés en permanence par des réseaux de tuyaux d’eau permet aux parterre de fleurir, alors que dans les collines ce sont les cactus et les arbustes secs qui poussent. La région devient plus sèche, pas les villes.

Les habitants en sont très content de vivre dans cet univers de faux semblant, cachant leurs craintes d’être agressés où cambriolés. alors on veille!!!

"Attention les voisins surveillent!" indique le panneau, bonjour l'ambiance!

"Attention les voisins surveillent!" indique le panneau, bonjour l'ambiance!

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Les kilomètres défilent et me voilà dans la dernière grande ville avant la frontière Mexicaine: San Diego.

img_11431 Sans trop y croire j’envoie un mail à un contact rencontré au  tout début des US, Bryan, qui en fin de virée à vélo dans les environs de l’Olympic National Parc m’avait croisé. A ce moment je m’étais dis que je ne comptais pas m’y arrêter dans cette ville frontalière. Mais au final, une bonne pause, histoire de préparer la suite du voyage est plus que nécessaire. Bryan est prof de science et sa femme Elizabeth trompettiste en freelance et également prof. Ils sont chez eux et sont heureux de m’accueillir. Ils font vraiment tout pour que je puisse me sentir comme chez moi, me conduisant même à travers la ville y trouver banque, poste et magasin vélo.

Une pause bénéfique chez un couple en or, une amitié se créer

Une pause bénéfique chez un couple en or, une amitié se créer

Une amitié se créer, des  moments forts  partagés me font changer mon idée sur les américains, même si je me doutais que tous ne sont pas avec un gros camping car où dans des maisons bourgeoises entretenues par des Mexicains qu’ils craignent. Je les remercie comme je le peux, en cuisinant des petits plats à ma façon où en leurs offrants les films du voyage et une aquarelle. Bryan me promet qu’à ses prochaine vacances il me rejoindra pour rouler ensemble en Amérique Centrale.

Il est temps pour moi de reprendre la route, même si je pouvais rester encore plus longtemps, la suite du voyage m’appelle. nous nous reverrons, c’est sûr. J’espère pouvoir un jour les accueillir dans mon village et leurs rendre la pareille. Un autre monde m’attend à présent. Tout, je le sais va être différent, climat, population, niveau de vie et ambiance. C’est bien le tour des mondes que je réalise, Au revoir les US, bonjour le Mexique!!!

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé, Usa côtes ouest, californie, route 101 |
juil
07
2011
0

Bella-Coola me retient encore…

C’est à croire que les circonstances imprévues me retiennent plus que de raison dans la vallée. D’abord une histoire de carte bancaire, remise lors de mon retour en France et qui ne marche pas, il faut en attendre une autre. Comme par hasard, la poste canadienne se met alors en grève pour plusieurs jours! il faut attendre…

Steven Hodgson, est Ranger pour le BC Park, il m’invite pour une virée de plusieurs jours en vedette, une scientifique chargée de l’étude des plantes invasives côtières doit nous accompagner. Une chance pour moi et pour le reportage que je fais sur la “raincoast forest!”Seulement… le départ est reporté, les moteurs ont des problèmes. Il faut attendre…

C’est que j’aimerai partir!, mais je voudrai quand même participer à cette expédition. Je prends donc mon mal en patience, et je profite d’une dernière ballade en montagne de deux jours avec les “woofers”: John, Corisa, Briana, Josh et les deux chiens, Wolof et Ella.

dernière rando

dernière rando

Une dernière fois je profite de ce lieu magnifique qui m’inspire tellement. La grimpette est dure, le chemin nous emmène dans les hauteurs, où la neige ne disparaît pas. ici à 1400m d’altitude, j’assiste avec enchantement à mon troisième printemps (en France- dans la vallée- en montagne).

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Malheureusement, la piste disparait sous la neige et les signaux de balisage n’ont pas encore été refait. nous montons alors le bivouac sur une petite plate forme, en contrebas de la limite enneigé, qui nous permet d’admirer un spectacle de toute beauté.

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lorsque les montagnes s'endorment...

lorsque les montagnes s'endorment...

Cette dernière randonnée me fera bien du mal aux jambes, peut habituées à porter un sac a dos (avec de la bouffe pour les humains et les chiens!!). Pendant les deux jours qui suivent elles resteront douloureuses. vraiment, la marche à pied n’a rien à voir avec le fait de pédaler, je trouve ça moins dure.

Faute de pouvoir partir plusieurs jours autour des îles et des sites protégés, Steven me propose alors de partir avec son équipe vers un secteur en voie de protection sur le Dean Chanel, qui est à environ deux heures de bateau rapide. pas le temps de voire grands chose pendant le trajet, la pluie ne cesse pas de tomber et avec la vitesse de l’embarcation, difficile de sortir le nez de la capuche. Nous arrivons cependant à destination, s’offrant même le luxe une nouvelle fois de plonger dans une source d’eau chaude!!! “difficile métier que vous faites là!” leurs dis-je. Steven m’avouera que la sortit était pour moi et que du coup, tout le monde en profite!

En ballade avec les Rangers du BC Parc

En ballade avec les Rangers du BC Parc

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C’est étonnant que tout se passe au dernier moment! la carte bancaire arrive l’avant veille du départ et l’interview de Steven  la veille! comme quoi tout arrive.

img_07661Dernier petit réglage chez Rick, dans son atelier je bichonne “Takayan”. J’essaie de m’alléger au maximum et essaie une nouvelle configuration pour le vélo. Comme pour le voyage en Bosnie, j’opte pour les sacoches avant. La remorque restera dans la vallée et servira à Corine pour livrer en vélo les paniers garnis de légumes commander par les clients. Ainsi une partie de moi va rester ici.

“Plus léger”, je peux reprendre la route, direction le sud!… et 6200km environ avant de rejoindre la prochaine étape du voyage au Mexique. Je prends le Ferry qui mettra deux jours pour rallier Port Hardy sur Vancouver Island. Après ce sera la traversée des USA pour un mois. Le temps est encore frais dans la vallée, il pleut depuis plusieurs jours, ça me fait quelque chose de reprendre réellement la route. J’espère pouvoir revoir un jour ceux qui m’ont aider dans cette vallée. Je sais que je reverrai Irène au Guatemala en Octobre ( elle est volontaire dans un hôpital locale), et j’espère un jour revoir Corine et Dave qui m’ont si chaleureusement aidé. Je les remercie du fond du cœur en espérant avoir put moi aussi les aider en retour.

Prêt pour la deuxième partie

Prêt pour la deuxième partie

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé, bella coola |
juin
15
2011
0

Walker Island, bis

Me revoilà de retour à walker island, où tout à commencer pour moi, en septembre; Le lieu veut dire l’île du marcheur, ou comme je l’interprète: l’île du cheminant. Pour moi, encore tout un symbole. Les premiers temps, je m’installe dans la petite cabane, puis rapidement remonte ma tente. Je n’y ai pas dormis depuis  le temps de l’inondation, et c’est comme un déclic, je reprends mes réflexes de voyage, et commence par un  feu de camp.

home sweet home

home sweet home

la "Palatka" remontée

la "Palatka" remontée

Et puis, à Walker Island, il y a aussi les cochons de Dave. Ils sont là non seulement pour nettoyer, mais aussi pour être plus à l’aise pour faire naître la vie. Un matin, en allant voir si tout allait bien, ma joie fut immense, non seulement la première coche avait mise bât, mais la deuxième, devant mes yeux donnait naissance à sa progéniture! La troisième, quand à elle, allait et venait de l’une à l’autre en flairant et poussant des petits cris interrogateurs. A son tour elle allait avoir des porcelets dans quelques jours.

Mais qu'est ce donc?

Mais qu'est ce donc?

merci maman!

merci maman!

Avant de repartir pour la longue étape suivante, il me faut… Attendre. Une carte bancaire défaillante, m’oblige à rester plus longtemps en pays Canadien. en attendant la nouvelle carte, je décide d’apprendre quelque chose d’utile. Comme dans l’Altaï pendant l’hiver 2009/2010, où j’apprenais à tanner et coudre des peaux de chèvres, en voyant Dave se servir de sa forge, il me vient une idée. Pourquoi pas ici connaître quelques rudiments de la forge, du marteau et de l’enclume. Je demande alors à Dave de m’aider dans la réalisation d’un outil indispensable au voyageur campeur: un couteau. intéressé, il m’enseignera tant bien que mal (je ne maitrise pas encore bien la langue pour comprendre les termes techniques), comment chauffer le métal, le battre et faire en sorte que la lame soit assez dure pour trancher et le dessus souple pour encaisser les chocs. Après deux tentatives, nous réussiront à partir d’un doigt de râteau andaineur à chevaux d’en faire un petit couteau, nouveau compagnon de route et à la fois souvenir de Bella-Coola.

de la force du feu nait un outil

de la force du feu nait un outil

opération délicate...

opération délicate...

un résultat concluant...

un résultat concluant...

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
fév
06
2011
0

quand la beauté rime avec pureté: Sitka

Alaska, la forêt des Tongass

Pour des questions de visas (et oui toujours le problème des voyageurs), je quitte le Canada pour quelques jours et me dirige vers l’Alaska en ferry.Tout en longeant la côte ouest, je découvre un univers unique fait de plusieurs centaines d’îles où règnent les baleines, les phoques et les épaulards, le voyage prends une tournure de croisière.

img_0244 Je fait le choix de m’arrêter sur l’île de Baranof et la petite ville de Sitka, située dans le parc national des Tongass. Cette région fait aussi partie de la dernière forêt tempérée côtière au monde et est située au nord de la Colombie Britannique.img_0269

C’est le plus grand parc national des États Unis d’Amérique et couvre une superficie de 7 millions d’ha.

Je me suit arrêtés là, car pour moi Sitka est tout un symbole. En tant que ancien entrepreneur forestier, j’ai planté en Bretagne des milliers d’arbres de cette variété appelée Epicéa de Sitka, et me retrouver dans leurs berceau devenait comme une évidence.

la petite ville de Sitka,en arrière plan le volcan  Edgecumbe en sommeil

la petite ville de Sitka, en arrière plan le volcan Edgecumbe en sommeil

Je me pose donc pendant une semaine et demi dans cet univers où les plus gros prédateurs sont… les orques ou épaulards, ici appelés « les tueurs de baleines »et la mer fait partie intégrante de ce lieu. Ici, il n’y a pas de loups et seuls les ours bruns règnent en maître sur la terre ferme.img_0305

On y trouve cependant des cerfs, chassés pour leur viande, et la loutre de mer très appréciés à une époque pour sa fourrure. C’est d’ailleurs pour cette raison que les Russes au 18ème siècles ont colonisés cette partie du continent, et la petite ville appelée à l’époque New Archangel était la capitale de la Russie d’Amérique (que l’on appelle maintenant Alaska), avant qu’ils ne la vendent aux USA, au 19ème siècle .

église orthodoxe de Sitka

église orthodoxe de Sitka

La trace de leur passage est encore très présente, et outre les boutiques de souvenirs, une église orthodoxe trône au milieu de la ville.

Très vite, le commerce du bois a fait la place à celui des fourrures, et sans l’intervention d’organismes écologique, rien de cette magnifique forêt n’aurait subsisté..

A l'époque des géants,notre bibliothèque vivante

A l'époque des géants,notre bibliothèque vivante

Aujourd’hui Parc national, 30% du territoire est vraiment protégé, le reste est soumis à des règles pour l’exploitation, mais difficile d’accès et donc très couteux pour les entreprises.

déjà à l'époque,rien ne pouvait leur résister

déjà à l'époque,rien ne pouvait leur résister

Dans cet univers, vivent depuis toujours les « TLINGIT » (prononcer Klingit) qui veut dire littéralement « les humains »et arrivés du continent par les rivières avant la fin de la dernière glaciation.

Découvrant ce lieu d’une abondante ressource, ils s’y sont installés et ont sut tirer partie de l’incroyable diversité de la flore et de la faune. Avec le « yellow cedar » (cyprès), ils faisaient des grands canoes pouvant contenir plus de quarante rameurs, et ainsi naviguer sur toutes les côtes, mais aussi des maisons. L’épicéa quant à lui avait diverse utilisation, en allant des paniers, vêtements, ustensiles de cuisine et cordage.

près du musé, un des nombreux totems

près du musé, un des nombreux totems

Du « red cedar » (thuya), des totems invoquant des histoires, mais aussi placés devant les maisons, indiquaient l’appartenance à un clan, soit celui du corbeau soit celui de l’aigle.

chaque totem avait sa propre signification

chaque totem a sa propre signification

A notre époque, la culture Tlingit reviens peu à peu. Des sculpteurs retrouvent le savoir faire des totems, et l’on réapprend aux enfants à parler la langue des anciens. Des « Potlach » (grandes cérémonies où l’on offre des présents à l’occasion d’une commémoration) sont organisés et permettent de souder les liens sociaux.

habits de cérémonies, les chapeaux sont fait en écorce de cèdre

habits de cérémonies, les chapeaux sont fait en écorce de cèdre

Mais surtout c’est cette inter-alliance avec la vie de la nature qui perdure. La pêche en mer ou en rivières et la chasse pour la subsistance familiale reste intacte. Peu de gens achètent du bœuf au supermarché et bon nombre de Tinglit assurent leur subsistance grâce à la viande de saumon ou de cerf, et la cueillette des baies forestière ou de plantes dans ce monde si riche est une activité encore très fréquente.

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A l’heure de la mondialisation et de l’uniformité, beaucoup de peuples cherchent à retrouver une identité, une appartenance à un groupe, même s’il fait partit des âges anciens. Je crois que d’abord nous faisons partie de la terre, nous sommes avant tous ses enfants, et nous devons la respecter et l’honorer, à l’image de ces peuples qui malgré un asservissement ont sut retrouver cette connexion.

les hautes montagnes dominent la petite ville

les hautes montagnes dominent la petite ville

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Que nous reste t-il chez nous de notre monde « sauvage », qu’avons nous fait de cette richesse? Qu’ est il arrivé pour que nous ayons eu si peur des ours,des loups et de toute cette vie qui faisait partit intégrante de notre environnement d’avant et qui était nécessaire à notre équilibre. Sommes nous devenue à ce point des humains déconnectés de l’essentiel: La vie sous toutes ces formes. Il n’y a qu’une réponse: business, profit à outrance, pour une minorité et asservissement de l’homme.

Pour moi, il est temps à présent de repartir, retourner vers Bella-Coola au Canada où je vais préparer la suite du voyage vers le sud, vers d’autres forêts toutes aussi exceptionnelles et continuer à rencontrer les peuples qui sont encore en lien avec elle.

La quête continue.

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
jan
16
2011
1

Voyage dans les (e)toiles

Avant de commencer un deuxième montage vidéo, relatant notre fin de voyage Russe sur la Primorié (far-est), je continue à peindre. La nature et plus particulièrement la forêt m’inspire. En photos, en vidéos et maintenant en peinture. l’hiver et cette pause, permet d’explorer son côté créatif. Et comme je ne pourrais bien évidemment pas les trimbaler avec moi, elles seront offertes, aux amis de Bretagne, mais aussi ici, à Bella-Coola.

En voici quelques unes

la chambre se transforme en atelier de peinture

la chambre se transforme en atelier de peinture

A partir de photos, j’essai de les reproduire, mais bonjour l’odeur!!!!

la même montagne qui domine la vallée

la même montagne qui domine la vallée

forêt de "Red-Cedar" walker-Island

forêt de "Red-Cedar" walker-Island

une des premières forêt visité: La taïga Russe de la Petchora

une des premières forêt visité: La taïga Russe de la Petchora

Un des nombreux chemins qui parcours la vallée, Ape-lake

Un des nombreux chemins qui parcours la vallée, Ape-lake

sur les hauteurs, la rivière de Bella-Coola, rejoint la mer dans un fjord

sur les hauteurs, la rivière de Bella-Coola, rejoint la mer dans un fjord

une des nombreuses cascade qui alimente la rivière près de chez mon "Pappy-cougar"

une des nombreuses cascade qui alimente la rivière près de chez mon "Pappy-cougar"

une aquarelle, purement inventé ce coup ci

une aquarelle, purement inventé ce coup ci

Autre aquarelle:"Turner Lake" dans le Tweedsmuir parc, où j'ai fait mon jeûne en septembre

Autre aquarelle:"Turner Lake" dans le Tweedsmuir parc, où j'ai fait mon jeûne en septembre

Il y en aura certainement d’autres, que je me ferais un plaisir de vous faire partager…

Ecrit par Asso Kernunos in: Europe russe, Non classé |
jan
16
2011
0

médecine de la terre

Enfin des nouvelles!!!
Désolé de n’avoir pas mis d’infos sur le site, mais à vrai dire, il n’y a pas grand chose de changé dans ma petite retraite Canadienne.
Cependant, je ne reste pas inactif non plus.
et pour commencer, parlons médecine de la terre. j’ai put récemment faire connaitre à mes amis canadiens une médecine que je pratique avec beaucoup de plaisir et que j’ai voulu partager: la hutte de sudation ou “sweat lodge”. Lors de la pleine lune de décembre, j’ai donc organiser, dans la maison que garde Corine et Devon, à quelques 35km en remontant la vallée, cette fameuse thérapie bien connue par de nombreux peuples connectés à notre mère la terre.
montage de la hutte, ramassage de bois dans la forêt, récolte de pierres, accompagné d’un jeune de deux jours afin de se purifier et d’être plus réceptif à ce magnifique et bénéfique moment pour le corps et l’esprit.

médecine "douce"

médecine "douce"

le brasier fait rougir les pierres

le brasier fait rougir les pierres

Nous étions huit personnes à rentrer, la douce chaleur à commencer à nous envahir, puis progressivement, au fur et à mesure que l’on amène des pierres, la chaleur se fait plus intense, jusqu’à atteindre son paroxysme lorsque toutes les pierres sont à l’intérieur dans le petit trou prévue à cet effet. Tout le monde fut agréablement surpris par cette expérience, et on s’est promis d’en refaire une dans quelques temps. Puis vient l’après, le repas, partagé entre tous. Pour ma part, je me sens apaisé, serein, comme si un changement s’était opéré. Vraiment, cette médecine est merveilleuse.

après avoir sué, un bon repas fait merveille

après avoir sué, un bon repas fait merveille

Ecrit par admin_kernunos in: Non classé |
jan
08
2011
0

KERNUNOS à Trémargat

De bouts du monde à l’autre,

et sans internet pour changer!

Après-midi d’échange, soirée de soutien,

le Samedi 15 janvier (celui qui vient, tout bientot)

salle des fêtes de Trémargat

16h: projection des films du voyage, de Bialowieza à l’Altaï…

18h: Alice cont’apéritive

19h environ: Marilia et toutes vos questions! Discussion ultra géopolitiquement sérieuse sur les mondes jusqu’à ses plus lointaines extrémités!

+ Crêpes et Boissons, sans oublier vos instruments et autres inspirations!

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
oct
07
2010
1

Bilan

En tant que “rescapé”, j’ai droit à un régime de faveur. Le gouvernement de  Colombie-britannique m’octroie des bons d’achats me permettant de me vêtir et d’acheter le nécessaire de toilettes. On me loge également 3 nuits dans un hotel-pension, le “Eagle-lodge”. Il faut dire que je n’ai plus rien, excepté les affaires que je porte. Mon vélo et mon matériel sont restés chez Jeff et j’apprends que la route est coupée. La Bella-coola l’a emporté sur 200m. Impossible pour l’instant de les récupérer. Au campement chez Corine, c’est le désastre, 20cm d’eau boueuse a inondé tout le local. J’ai une partie de mes affaires à l’intérieur, il faut absolument entrer et sécher ce qui est trempé. Je suis obligé de forcer la porte et commencer à tout nettoyer. Corine est absente, partie quelques jours avant la catastrophe à une conférence. Elle ne rentrera que bien plus tard.

nettoyage chez Corine

nettoyage chez Corine

débalage

débalage

Dans la vallée le constat est bien pire, routes coupées, maisons inondées. Certains habitants ont tout perdu! Mais on ne déplore aucune victime (humaine). Parce que des victimes, il y en a eu. Toute la population forestière est bouleversée, beaucoup d’ours sont mort et vont mourir cet hiver. Les eaux ont emporté les saumons qui ne remonteront plus maintenant, ainsi que leurs œufs et ont modifié les frayères à long terme. La vallée inondée rend inconsommable les plantes et baies dont les ours raffolent, ainsi sous alimentés, ils deviennent plus agressifs car ils ont faim.

Les hommes inlassablement reconstruisent. Mais ont ils compris le message que leur environnement leur à transmis? Est ce pour eux autre chose qu’une “catastrophe naturelle”?img_4013

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé | Mots-clefs :
oct
06
2010
0

Au milieu du chaos

un ami réconfortant

un ami réconfortant

Après avoir passé la nuit au sec, je tente au matin de jeter un coup d’oeil  à la situation. Il faut absolument passer! Je ne peux faire machine arrière et remonter jusqu’au lac. De l’autre côté,  le sentier me ramènera dans la vallée et chez Jeff. Même si il y a beaucoup de kilomètres à parcourir, je suis convaincu d’arriver le soir à destination.

Dece fait je laisse mes affaires en place et va constater les dégâts. Par chance, l’eau a reculé de plusieurs mètres et de nombreux troncs d’arbres et de branches se sont accumulés près du pont à demi-immérgé, formant une passerelle flottante. Je tente d’y accéder, ça marche. C’est le moment, il ne faut pas hésiter une minute de plus. Je retourne à la tente et replie en hâte mes affaires. Il se remet à pleuvoir et le temps de tout ranger, l’eau a déjà regagné du terrain et  j’en ai jusqu’au mollets lorsque j’atteins les premiers troncs. Le torrent est puissant, le grondement impressionnant, il ne faudrait pas qu’un arbre percute le pont pendant son ascension!

Je parviens à atteindre les câbles suspendus et commence à grimper le long de ce fragile lien qui me conduit vers l’autre partie du chemin de randonnée. En quelques minutes, l’affaire est faite, et c’est tout content d’avoir bravé cet obstacle que je reprends ma route.

ça ne tiens qu'a un fil (d'acier)

ça ne tiens qu'a un fil (d'acier)

De l’autre côté, de nombreux ruisseaux dévalent la pente dans un bruit infernal. Je commence à peine à réaliser l’étendue de la catastrophe et me demande comment va être la suite de la partie. C’est alors que j’aperçois un ours sur le sentier, il est très jeune et sa mère est juste derrière lui. Ce sont des grizzly, eux aussi doivent être affolés devant tout ce chaos.  Je cris en essayant de couvrir le bruit de l’eau pour ne pas les surprendre, mais la mère est partie plus rapidement que son rejeton, s’en apercevant elle fait demi-tour et fonce sur moi. Mesure d’intimidation, car elle s’arrête à 5m et repars en sens inverse, les poils encore dressés sur l’échine. Pensant que tout est ok, je poursuit ma route et les dépasse. Mais aussitôt, la mère reviens sur moi et me préviens à nouveau! tout en reculant, face à elle je lui parle. je la comprends, et n’a même pas le temps d’avoir peur, tout va trop vite. Elle repart rejoindre son petit resté en arrière.  Impressionné par cette rencontre forte en émotion je remercie la vie d’une pareille rencontre.

grizzly tentant de traverser les flots en furie

grizzly tentant de traverser les flots en furie

Le sentier de randonnée fini par descendre dans la vallée et est submergé par la rivière en crue.  Je dois le suivre au plus près au risque de me perdre. J’entre alors dans l’eau et progresse lentement.  par moment je le retrouve, il regrimpe à flanc de montagne, puis invariablement replonge dans l’eau.

Ce petit jeu de cache-cache m’oblige parfois à suivre la parois de la montagne sur des rochers instables ou au milieu des arbres tombés. il pleut toujours , je crains pour mes affaires qui ne resteront pas sèches à se rythme. Enfin,  j’aperçois  le deuxième pont suspendu qui rejoins le parking de voiture. Celui là est à flot, pas besoin de faire des cabrioles pour le traverser. Je marque une pause. il me reste 20 bons kilomètres de route carrossable avant de rejoindre l’asphalte, si je marche bien j’y suis ce soir.

Mais là encore, je ne suis pas au bout de mes surprises. La route suis en grande partie la rivière Atnarko qui ne l’entend pas de cette manière. Tout n’est que chaos et j ai du mal à me repérer. je marche cependant aisément sur deux bons kilomètres et puis là, tout se transforme: il n’y a que de l’eau! le chemin est complètement inondé et c’est avec de l’eau jusqu’à la ceinture que j’avance difficilement. La force du courant me pousse même à un bain forcé qui me fait juré un bon coup. Je suis trempé jusqu’aux os, mon sac de couchage et ma couverture également, et je viens de perdre un appareil photo. Heureusement la caméra n’a rien et pour moi c’est le principal.

Je me rend compte cependant que la partie n’est pas gagnée! J’avance trop lentement pour pouvoir être au sec ce soir. Je progresse sur le flanc de la montagne à moitié frigorifié par le bain forcé. Le sentier redeviens en partit sec et je reprend espoir. Mais quelques kilomètres plus loin, c’est la consternation, il n’y a plus rien. Plus de chemin visible, plus de forêt. A la place une grande plaine jonchée de cailloux et d’arbres arrachés; je suis au milieu de deux vallées, un pont jonche au centre, coupé en deux. je ne sais quelle direction prendre, et de toute façon deux grands bras de rivières me barrent définitivement le passage. Je suis dans l’impasse! merde, je n’y crois pas, il va falloir qu’on me récupère par hélico!!!

Je me résous une nouvelle fois à passer une 5ème nuit sous la tente. Et quelle nuit! je la monte  trempée à la limite de la forêt, au beau milieu des arbres arrachés, dans ce qui était le lit de la rivière, il y a peut de temps. Les pentes de la montagne sont trop abruptes pour offrirent un quelconque refuge, et tente de m’endormir dans la seule couverture à moitié sèche qu’il me reste. Mes vêtements sont trempés eux aussi, il faut m’en débarrasser. Je garde espoir de trouver une solution pour passer demain, mais ne peut dormir rassurer, tant le bruit de l’eau tumultueuse, des troncs qui explosent sous sa force et le roulement des rochers me font craindre le pire.

Le lendemain, je tente par tous les moyens de passer. Le premier bras de rivière ne posera pas trop de problèmes, par contre, je reste bloqué par le deuxième qui ne veut pas se calmer. fin du chemin. Il ne me reste plus qu’à attendre d’éventuels  secours, s’ils arrivent!!!

Plusieurs hélicoptères passeront trop loin de moi , par chance l’un d’eux me survole et m’ayant aperçu, décrit des cercles autour de moi. Il va donner ma position, je dois être maintenant patient. En effet deux heures plus tard, un autre hélico vient se poser à coté de moi. Une nouvelle fois les Rangers viennent à ma rescousse! quelques minutes plus tard, une tasse de thé chaud à la main je m’envole en direction d’un lieu plus calme.

survolant la zone, je constate que le chaos règne dans la vallée. On m’explique les dégâts causé par cette crue qui n’a pas d’égale. la dernière date de 1968! mais n’était pas aussi furieuse: Il a plut en deux jours, l’équivalent de six mois de précipitation! En bas, les routes sont coupées, les maisons inondées. L’hélico poursuit un moment sa tournée et reviens à sa base.

interview par téléphone de la CTV à visionner ici

sauvé par les Rangers!

sauvé par les Rangers!

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En moi quelque chose à changé! Après cette épreuve initiatique, au beau milieu de la nature en furie, j’ai l’impression d’avoir reçu quelque chose de puissant! comme un cadeau. Pendant 5 jours je me suis retrouvé au milieu d’une énergie ahurissante, qui m’a traversée. Une partie de cette énergie fait partie de moi à présent.Je la ressent.

L’homme n’est rien face à la nature, lorsqu’elle se déchaîne. Il ne faut pas essayer de la combattre, ni aller contre. Il faut être la nature, faire corps avec elle et recevoir l’ énergie qu’elle nous transmet. Ainsi on en ressort plus fort.

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé |
oct
06
2010
0

La force de la nature

Laissez moi vous raconter une histoire comme il en arrive rarement et qui en générale laisse un souvenir impérissable dans une vie de voyageur.


Corine m’avait parlé d’un coin extraordinaire à visiter, dans les montagnes du parc Provincial de Tweedsmuir, situé à 70km du village de Bella-coola.Une chaine de nombreux lacs est ceinturée par des glaciers à 3000m d’altitude et offre un spectacle grandiose.Pour cela il faut parcourir un chemin carrossable sur 20km, puis il faut suivre un sentier de randonnée sur 16km qui conduit aux lacs.La veille de la pleine lune, je prépare mes affaires pour passer quelques jours là-haut. Je ne sais pas si je pourrais atteindre les lacs les plus retirés, mais compte faire un jeûne de deux jours pour l’équinoxe, médecine que je commence à apprécier.

Turner Lake

Turner Lake

Je n’emporte donc que le stricte minimum sur mon vélo. Après ces deux jours, j’ai l’intention de rester dans les environs observer les ours à pêcher le saumon dans la rivière. les Rangers ont installé une plateforme d’observation qui permet sans les déranger de les voir dans leur univers.

Tel est le programme établit, nous sommes un mercredi et m’en vais tranquillement vers ce lieu d’observation où je compte retrouver un ranger et lui demander de poser ma tente et des affaires à la station. Là-bas, je retrouve Jeff, photographe, passionné des ours, qui habite non loin de là. Il me propose de me conduire demain matin aux pieds de la montagne et de me récupérer dans deux jours. J’accepte volontiers son offre préférant un lieu sûr pour y laisser mon vélo et mes bagages en trop.

Jeff m’accompagne un bout de chemin après avoir garé son vieux 4×4 sur un parking herbeux. en traversant un petit pont suspendu en fer, il me parle de ce lieu particulier. Nous sommes dans le parc de Tweedsmuir et ici la végétation n’est déjà plus la même que sur la côte. dans ces forêts règne le douglas et l’epicéa préférant les zones sèches de ces montagnes. il constate qu’on ne trouve plus de saumon à remonter ce cours d’eau. Il y a quelques années, me dit il, on pouvait marcher dessus, tellement il y en avait. Aujourd’hui, plus rien. La pêche industriel, les fermes aquacoles et leurs maladies ont fait beaucoup de tord aux saumons sauvages. Quelques part encore et l’on se quitte, chacun partant vers sa destination.

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la météo annonce de la pluie, mais ça ne m’a pas découragé pour ma ballade. la forêt prend de plus en plus une teinte d’automne, magnifique. Il n’est pas conseillé de marcher en silence de peur d’effrayer ours et cougars, qui a leurs tours ne manqueraient pas de vous effrayer; mais je n’y peux rien, je ne peux faire autrement que d’admirer, écouter, contempler. et c’est là que l’on peut apercevoir du monde.  Je croise un élan et une perdrix qui me ravissent par leur beauté.

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Tout en marchand et serpentant la montagne je grignote le peux que j’ai emmené pour me donner des forces.  toute la montagne offre un spectacle grandiose et me donne l’échelle de la terre. Une dimension que l’on comprend uniquement lorsque l’on grimpe en montagne, dès que l’on s’élève un peut.p1030755

J’installe mon campement au bord du premier lac, celui de Turner lake. D’ici en général on peut prendre un canoë et se rendre dans les lacs suivant jusqu’au dernier, et revenir. pour moi ce lieu est propice à la méditation et au jeûne, j’allume un grand feu et aperçois la lune qui se lève derrière la montagne. Un salut de courte durée puisqu’une heure après il se met à pleuvoir d’une façon assez violente.

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pendant les deux jours qui suivent, il ne cesse de tomber des trombes d’eau, sans discontinué. Je reste ainsi dans la tente, à penser. au voyage, à Marilia, à la terre et au but que je me suis fixé. J’écris et dessine, imagine un embryon de scénario pour le prochain tournage sur la foret humide. Pour sûre qu’elle est humide avec tout ce qu’il tombe.

Je repense à la phrase de Jeff en parlant de cette région: ” Les saumons sont le sang, la rivière les veines, les arbres les os et les ours les muscles de cette forêts”.

Tout cet équilibre est maintenant une fois de plus menacé. coupes illégales ou non d’arbres plus que centenaires, pêches etc…Rien n’empêche les hommes de toujours tout  prendre ce que bon leur semble sans se soucier du reste.

Nous sommes dimanche, comme par enchantement il a cessé de pleuvoir. comme pour me laisser redescendre tranquillement.au petit matin, la vue sur le lac est un enchantement. Je dois rejoindre Jeff à 15h au parking, le temps de tout plier et je me met en route. La forêt n’en finit pas de m’éblouir, elle rayonne.s1020001

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La journée s’annonce belle pour redescendre et je suis tout reconnaissant à la pluie d’avoir cessé. furtivement j’aperçois un grizzly qui part en trottinant. Je me régale mentalement du repas du soir que je cuisinerais chez Jeff.mais on n’est jamais vraiment certain de son futur et plusieurs indices me font penser qu’il se passe quelque chose d’anormal.

les petits ruisseaux assécher sont devenue de vrai petits torrents et je suis obligé par moment de les traverser en m’inondant les chaussures. Puis d’un coup je me crois perdu. je doit trouver un pont à cet endroit? où est il?. a la place une étendue d’eau qui me barre le chemin. je pose mon sac à terre et commence à chercher. Autour de moi tout n’est que grondement assourdissant, arbres déchiquetés accumulés les uns sur les autres, le tout noyé dans un mètre d’eau. En m’approchant le plus possible, de l’eau jusqu’à la ceinture, je me rends compte qu’il est là bas le pont suspendu! La rivière à pris 200m sur la berge et le pont ne tient plus qu’à ses câbles. Il git au milieu de la rivière. Impossible à atteindre!!! Je suis bloqué.p1030787

Je décide de passer la nuit aux abords et attendre demain matin tenter une traversé. je ne peux rester au milieu de la forêt, de l’autre côté ça ira mieux. J’allume tant bien que mal un grand feu, histoire de faire sécher mes habits en espérant trouver une solution. J’abandonne l’idée du repas chaud. La montagne veut me retenir encore un peu. je suis plus que surpris qu’en deux jours cela est put causer autant de dégâts.

avant

avant

après

après

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé |

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