Les komis
Première partie de l’épisode Russe en forme de rétrospective. Visite d’un des plus grands parc National de Russie, situé a l’ouest de l’Oural.
Première partie de l’épisode Russe en forme de rétrospective. Visite d’un des plus grands parc National de Russie, situé a l’ouest de l’Oural.
Dernière partie de l’épisode de Kernunos sur le continent.
“Au bout du monde la Primorié”, relate la rencontre avec une des dernières Taiga Russe encore intacte et la rencontre du peuple Udeges. Un tournant pour Christophe et Marilia.
Avant de commencer un deuxième montage vidéo, relatant notre fin de voyage Russe sur la Primorié (far-est), je continue à peindre. La nature et plus particulièrement la forêt m’inspire. En photos, en vidéos et maintenant en peinture. l’hiver et cette pause, permet d’explorer son côté créatif. Et comme je ne pourrais bien évidemment pas les trimbaler avec moi, elles seront offertes, aux amis de Bretagne, mais aussi ici, à Bella-Coola.
En voici quelques unes
A partir de photos, j’essai de les reproduire, mais bonjour l’odeur!!!!
Il y en aura certainement d’autres, que je me ferais un plaisir de vous faire partager…
Grace au contact d Isabelle St Pierre, conteuse,slameuse Quebecoise, je suis accueillli a quelques kilometres de la ville de Vancouver a Saltspring Island, une des nombreuses iles situees au large de la ville. Par chance elle et son amie Laurence, de passage dans cette partie de la Colombie , habite chez un ami, Dara.
Ils m y invitent afin de me reposer du decalage, qui ne manque pas de me perturber. Ce temps de repos me permet de preparer la suite du voyage vers le Nord. Vers un village situe dans un fjord, a quelques kilometres d un des parcs nationaux de la foret du grand ours qui couvre sur 6 millions dhectares la region. C est la raincoast Forest, la derniere foret temperee humide cotiere au monde.
L ile est un refuge pour les riches retraites, et touristes de tous bords. je prends conscience d etre dans un autre monde, celui de la consommation
heureusemment, il y a ce petit espace que l on me prete., les soirees ensembles et les ballades en foret qu l’on partage. Je me recale, respire enfin les parfums de ces espaces boises.
et puis il y a aussi le piano de Dara, je vous en fait ecouter un morceau et vous laisse apprecier une de ses composition
Inspiration de l’ocean par Dara Clayden
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7ème émission diffusée par RKB et réalisée par Tugdual Carluer. Arrivée aux komis, aux portes de l’oural
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6ème émission diffusée par RKB et réalisée par Tugdual Carluer. Voici leurs premiers pas dans la taïga…
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5ème émission diffusée par RKB. Les komis, c’est loin; ça valait donc bien une deuxième émission !
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Ulan-Ude, Bouriatie. A la sortie de la gare, une grand-mere et sa petite fille nous attendent sur le trottoir. “Que cherchez-vous? Un lieu pour dormir? Venez-donc chez moi, je vous invite.”
La chose nous semble incroyable, mais pour Raiss, c’est tout naturel: “On etait a la datcha du grand-pere, pres du Baikal. Je voulais y rester encore une semaine, mais quelque chose mais oblige a revenir plus tot. Maintenant, je sais pourquoi, il fallait que je vous rencontre. Bienvenus chez nous, bienvenue en Bouriatie.” L’occasion semble exceptionnelle. “Des visiteurs etrangers, c’est toujours une bonne chose. Qui plus est pendant le premier mois de l’annee (le mois blanc, correspondant a la premiere lune de fevrier).” Raiss ne boit jamais, mais ce soir la vodka est sur la table. Nous on est deja morts de notre journee de pedalage, mais ce soir c’est la bouteille de balsame, qui attend depuis 3ans, que l’on debouche pour nous.
La petite Liana est nee leucemique. A l’age de 2 ans, elle est restee 4 mois dans le coma. Tous les medecins disaient “c’est fini, on ne peut rien faire, elle ne va pas survivre”. Alors Raiss a tout quitte. TOUT, l’hopital, les medicaments, la ville, pour un autre mode de vie. Elle est allee trouver des pretres et des chamans qui lui ont prescrit un regime alimentaire particulier pour la petite. Elle s’est mise a cultiver des legumes et a faire des bocaux pour toute la famille. Elle a tout vendu pour acheter un bout de terrain pres du Baikal, (super cher) dont la forte energie “Nature” reequilibre et a su redonner la vie a la petite Liana. Baikal… rien que pour ca on l’aime, pour cette gamine qui a retrouve ses gestes, et qui aujourd’hui danse, joue, et nous gratifie de son sourire de recussitee.
Comment ne pas se souvenir de Dan et de Joana, qui vivent la meme histoire, en foret de Bialowieza, et qui ont su eu aussi se guerir grace a la Nature qui les entoure, grace a l’amour qu’ils s’insufflent, et aux bonnes choses dont ils se nourrissent?
Raiss a aussi achete un mini-bus, pour un jour promener les enfants de la Terre autour du Baikal, que la force et la purete de l’endroit leur redonne la sante.
On a 6 jours pour atteindre la frontiere Mongole. 6 jours pour rallier Irkutsk a Ulan-Ude, avant d’y prendre un bus pour une sortie express. 320km en 6 jours, en temps normal, rien d’effrayant. Mais la, nos 80 km par jour se reduisent de moitie. Il fait grand soleil, mais le thermometre colle derriere chaque fenetre, affiche toujours -30. La route est partiellement gelee, on se casse la gueule de temps en temps, et les berges montagneuses du Baikal nous demandent de fournir encore un peu plus d’energie. Les pauses cafe se resument a quelques minutes vite expediees, souvent accompagnees d’une dose ”100 grammes” salvatrice… (cf photo). On aurait juste du apprendre a Marco, un Italien en vadrouille, la coutume Russe: pas de vodka sans “canapes”. On est repartis le ventre creux a se nourrir de kilometres tant qu’on peu, jusqu’a ce qu’on appercoive dans l’un de ces mini villages de datchas ensevelies sous la neige, un tuyau enfume… La fringale nous guette alors on s’arrete, demander un petit coin au chaud pour pouvoir cuisiner.
Chez Baba Olia tout a brule. Elle vit maintenant dans un petit 7m2, cache parmis des planches. Elle a de suite sorti son Atlas pour qu’on lui montre d’ou on vient. Elle veut savoir ou se trouvent tous ces pays dont on parle a la tele. On sort nos nouilles, notre pain et notre fromage congele, et le temps que tout cela se rechauffe, on se raconte… Baba Olia n’est pas tranquille: elle a vu un film hier a la television predisant la fin du monde pour 2012. Catastrophes naturelles, guerres horribles a cause de tous les Europeens qui voudront se refugier en Asie Centrale, en Siberie… “2012? Ca veut dire qu’il ne nous reste que 2 ans? Et personne ne le contredit! Et c’est que aujourd’hui qu’on me l’apprend?? Alors je pense a mes petits enfants, moi… Que vont-ils vivre? Que va-t-on leur laisser?” On tente de la rassurer. Tout n’est pas termine: au contraire, tout va pouvoir commencer a nouveau.
Olia nous conseille de prendre le train electrique qui pourra nous avancer sur 100 km. On se retrouve a pousser sur une piste enneigee (plus dur encore que les marais des Komis), pour atteindre une plate-forme sans abris ni rien d’autre qu’un panneau plante avec son lampadaire, coince entre le Baikal qui s’embrase, et la taiga des montagnes qui retourne a ses ombres… N’empeche, cette fois on remercie grandement la ponctualite des transports Russes, sans quoi on aurait fini congeles a attendre le degel de printemps.
Voila, l’aventure est dure, mais O qu’elle est belle! Le lendemain de nouveau on pedale, mais on sait bien que le challenge d’ateindre en velo Ulan-Ude va etre difficile a realiser. L’important, pourtant, c’est d’y aller. Y mettre toutes ses forces, et tout son plaisir de se retrouver dans ce decors incroyable, par de telles conditions… Le vent se met a souffler, les grimpettes nous font peiner… nos joues gelent, des glacons s’accrochent a nos cils, nos suees se figent dans nos dos, pieds et mains s’arretent de vivre un instant. Mais quoi? Il faut bien continuer, jusqu’au prochain cafe-routier…
Inextremis on l’a trouve. Manque de bol a l’interieur, il fait a peine chaud, on n’y sert rien a manger, ni meme du the, pour cause de tubes geles, et de panne d’electricite. On se renseigne sur le prochain passage du train electrique. Pour la 2eme fois on y embarque nos velos, jusqu’a Ulan-Ude, ou nous etions deja attendus, comme par magie…
“Grandeur Nature”… pas qu’on veuille en faire une belle promo touristique, non, juste que c’est bien vrai: Baïkal est Grand, immense, peut-être plus de 2000km de circonférence, et aussi profond qu’un océan. Difficile, donc, de passer à côté sans en toucher quelques mots.
A Irkoutsk, le grand-père de notre maison d’accueil nous raconte: ” Baïkal est alimenté par 356 rivières, mais de sortie, y’en a qu’une seule, c’est le fleuve Angara. Avec son propre processus de nettoyage, le lac représente une immense réserve d’eau toujours pure. Les courants chauds et froids sont faits de telle sorte que toutes les crasses balançées dans le lac sont épurées via l’Angara. L’hiver, des routes sont ouvertes sur le lac gelé. Moi j’ai bossé en tant que conducteur de bateau-repêcheur. On allait récupérer les voitures ayant traversé la glace. Les Russes en w-e se ruent sur le lac pour pêcher, bourrés, et s’amusent à blinder en pleine nuit. Sauf que Baïkal, il pardonne pas: l’épaisseur de la glace n’est pas la même partout, parfois des failles s’ouvrent, la glace bouge, se chevauche, fait des couches ou bien crée des obstacles grands commes de véritables collines!”
Et puis, “Baigal” en Bouriate ou en Mongol, ça veut tout simplement dire Nature. Il semble que l’on ait entendu son appel, puisqu’à Irkoutsk on se décide à reprendre nos vélos, même par -30°, à se plonger enfin dans le décors des berges boisées et gelées du Grand Baïkal.
Au petit matin, dans le trans-sibérien, tout le monde parcourt le couloir, des toilettes aux couchettes, en chemise de nuit, en chaussons, en “tapetchkis” ou en caleçon. Les Russes qui y voyagent ont tout prévu: les tasses qui ne risquent pas de tomber, les plats lyophilisés, et si vient à manquer un pirochki ou du poisson séché, les quelques arrêts permettent toujours de se ravitailler direct sur le quai.
Faut dire que de Novossibirsk à Vladivostok, le voyage dure 4 jours… 4 jours à travers l’immensité Sibérienne, couverte, toute verte, de sa Taïga à peine discontinue. Nous, jusqu’à Irkoutsk, on en a pour 2 nuits, de quoi déjà prendre la dimention du décors que l’on traverse: une journée passée à regarder par la fenêtre défiler des montagnes boisées de pins et de bouleaux, avec de temps-en-temps, d’épisodiques clairières dans lesquelles s’enfouissent des mini-villages en bois, quasi disparus sous la neige.
La Sibérie! Rien qu’à travers la vitre, on peut commencer à comprendre… Un réservoir naturel immense. Un monde, un continent entier pour que les bêtes, les oiseaux, les herbes sauvages y vivent sans autres contraintes que la rudesse de l’hiver. Une étendue vivante telle, que sans elle, … sans elle?
Sans elle la Russie d’Europe serait déjà en train de dégénérer! Il suffit de se poser 5 minutes au bord des rails pour se rendre compte que le trans-sibérien ne transporte pas que des gens… Des trains de bois, de pétrole et d’autres marchandises défilent quasi non-stop, sur des longueurs impressionnantes. A chaque passage un mauvais sentiment, comme un mauvais souvenir nous envahi: tout ce que l’homme fait de pire à la Terre ou à ses frères y est représenté: la Déportation, le Déracinement. Et à force de wagon, l’Extermination. Voilà: la Sibérie chauffe, gaze et carbure pour l’Europe toute entière. Des hordes de trapeurs ont tiré d’elle viandes et fourrures. Les industriels (d’abord motorisés à l’énergie de tous les prisonniers des Goulags), ont creusé, foré, extrait toutes les matières premières nécessaires à enrichir ceux du lointain, là-bas, de l’autre côté de l’Oural.
Dehors, derrières les fenêtres, il neige dans le vent. On s’imagine alors dans ce décors qui défile, mais sans les vitres ni la surchauffe… Sous le vent qui cingle, quelque part parmi des milliards d’arbres sur des millions d’hectares. On imagine l’échappé du goulag, le bûcheron égaré, ou encore le géologue soviétique en reconnaissance de terrain. On imagine les villages d’antan, ceux où même l’hiver fallait vivre dedans… On s’dit qu’on aimerait bien sentir un peu plus la puissance de ce genre d’expérience… mais on s’le dit tout bas, à cause des -30° dehors, de la Taïga océane, de la Sibérie dont les rudesses ne pardonnent parfois pas.
En tous cas, la Sibérie est aussi pleine d’avenir: elle renferme dans ses Bois les espoirs des renaissances à venir: une terre sans hommes, ou si peu!!!
On avait prit nos billets à l’avance. On s’était même pointé une bonne demi-douzaine d’heure avant l’embarquement pour l’enregistrement de nos précieux “bagages”. Tout doit se fourrer dans de grands sacs, s’étiquetter, se peser… même les vélos! Pas voyager à leurs côtés ne va pas pour nous rassurer: ils vont devoir prendre un autre wagon que le notre, un autre train, et on ne sait pas quand on les retrouvera à la sortie, quelques 2000 km plus loin… Formalités faites, on file trouver refuge à l’Alliance Française où “miracle!”, le colis que nous attendions tant vient d’arriver… Quel plaisir de recevoir un brin de courrier de la part de nos chers associés centre-bretons!! Son contenu bourré d’humour (genre un bouquin sur l’élevage des Epagneuls Bretons), nous fera rire toute la soirée…
C’est d’ailleurs Pauline, une Bretonne, qui nous invite à attendre nos dernières heures dans un “pub”, en compagnie d’un ami français. Boire une pinte en plein bar “communiste” avec quelques compatriotes, rare plaisir que l’on aimerait faire durer, mais qui s’avère presque fatal vu les circonstances… Après la 1ère pinte, on en a bu une 2ème, puis on a filé (toujours pliés de rire), limite en ratard, avec encore des bagages a retirer de la consigne. Quand on sait ô comme les transports Russes sont ponctuels, on avait pas le droit à l’erreur. On court, on the border line, sans plus pouvoir regarder en arrière ce que deviennent les autres. On trouve notre train, on saute dedans, en sueur, en bordel… Et Pauline? Et notre colis? Et nos bouquin? Et…? Le train démarre, les portes se ferment…
“Vos billets, SVP”. Tout le monde hallucine. Qui peut-on bien être pour arriver si tard, à la dernière seconde, alors que ça fait 1h que tout le monde est déjà là, à s’installer et à faire connaissance?! 2 jours de voyage, 4 pour certains, voilà, c’est l’aventure du transsibérien! “Bonnes lectures, Pauline! Nous on se console de nouvelles rencontres!”
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