L’effet qu’on leur fait…
… et comment que ca nous aide!!!
Parfois on en revient pas de pour qui on nous prend! Sur la route les regards se font encore plus ahuris que d’habitude. Un matin 3 Juifs Kazakhes s’arretent, ils veulent absolument faire quelque chose pour nous, remplir nos thermos d’eau chaude, nos sacoches de fruits secs, et notre coeur se comble d’amour et de chaleur. On a fait rever les yeux bleus de Benyamin, et ca pour nous c’est enorme! Tout mettre en oeuvre pour realiser un reve, voila qui impressionne et fait reflechir. Partir a la decouverte d’horizons inconnus, voila qui les fait rever tout autant que nous!
A Andrievka, on flaire notre maison d’accueil du soir, cachee derriere les 1eres rues. De les avoir debusques du 1er coup leur font dire que c’est Dieu qui nous guide et nous inspire. Ils se mettent alors a notre disposition. Nous prennent pour des heros. Oublient leurs p’tites affaires, leurs amis, leurs buisiness. Nous asseoient a leur table qu’ils couvrent de tous les plats possibles. Quand Kanat a su que nous aimions enregistrer de la musique, il a de suite appelle son ami Kairat, dombriste, malgre les 10h30 du soir, pour un concert improvise.
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Le lendemain la neige tombe. Nos bienfaiteurs nous remettent sur la route après nous avoir nourris de sarrazin et de bouillon. Ils s’inquietent pour la suite de notre route: a partir de Utcharal commence la steppe nordique, les froids, les vents, et les distances desertes. Kanat est directeur du transport autobus. Il contacte un ami a Utcharal charge de nous accueillir. Suleiman prendra sa journee pour nous attendre. Lui, il est Tchetchene. Il nous prend en charge avec plaisir et a plusieurs reprise rassure Kanat, qui appellera plusieurs fois, sur notre etat. Pour la route de la steppe sa femme nous offre de la Halva-maison et du lard de mouton (le meilleur jamais goute, parfume a l’ail et aux piments).
Mais ni Suleiman ni Kanat ne nous lacheront la: 70km plus loin se trouve la ferme de Suleiman, ou il a vecu pendant 20ans. Quant a Kanat il appelle de nouveau pour nous proposer d’embarquer avec nos velo dans un de ses bus qui passera par la dans la soiree. Apres reflexion (le moyeu arriere d’Ileonord craque encore de tous les bords…), on decide d’accepter.
Les femmes du village d’a cote debarquent attendre le bus au chaud. Marilia est chargee de servir le the (tache exclusivement reservee aux femmes) pendant que Suleiman nous raconte combien de fois l’hiver il a du se lever de nuit pour ouvrir aux passants en voie de congelation. Ici l’accueil ne se refuse pas.
On a à peine le temps de realiser o combien ces dernieres rencontres sont riches que le bus se pointe, embarquent nos velos, on s’offre l’acollade, et nous dans le fond du coeur un pincement de se dire que deja… on quitte le Kazakhstan.