Steppe
Faite pour le Voyage…
Celui du Vent, d’abord, que plus rien n’arrête. L’étendue immense des herbes doréees devient les vagues d’un océan sous sa caresse… Qu’il nous pousse ou nous retienne, toujours il souffle, emporte, déporte, ou reporte nos avancées si relatives, dans cette immensité… A perte de vue, RIEN que la Terre et ses herbes dansantes et odorantes… RIEN que le Ciel et ses mouvements en profondeur…Voyage…
…Celui des nuages, des lumières, des arcs-en-ciel et des averses à peine tombées qu’elles sont déjà loin… Sur la steppe, tous passent, sans s’y arrêter bien longtemps. Les hommes aussi, à cheval, en train, en voiture et en camion… les véhicules s’adaptent à l’époque, mais toujours n’ont fait que passer. Quand on nous encourage, quand les gens, ébahis, nous offrent quelque chose, c’est sur le pouce, sans nous retenir, sans nous retarder, pour nous aider plutôt, à avancer, à pas traîner: la route de la steppe est longue, ses oasis s’y égrènent, à chaque fois plus éloignés les uns des autres…Pourtant, on ne manque de rien: en apprenant à les reconnaitre de loin, on peut les trouver, le filet d’eau en pointillé sur la carte, un lit de rivière asséché, où des arbustes ont poussé et nous offrent le bois et l’abri anti-vent pour passer nos 1eres nuits sous les étoiles (filantes elles aussi!)
Enfin, cette steppe nous propulse vers le Coeur d’un continent, vers un centre du monde, un oeil de montagne où tout se rejoint, et tout se disperse… entre les grandes cultures de Chine, d’Inde, d’Orient, d’Europe et de Russie. Sur cette steppe le temps a lui aussi voyagé, les montagnes arrondies ont des milliers d’années, elle a vu des forêts luxuriantes, des océans, des apocalypses, des recommencements, et puis des gens, de passage…
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