oct
06
2010
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La force de la nature

Laissez moi vous raconter une histoire comme il en arrive rarement et qui en générale laisse un souvenir impérissable dans une vie de voyageur.


Corine m’avait parlé d’un coin extraordinaire à visiter, dans les montagnes du parc Provincial de Tweedsmuir, situé à 70km du village de Bella-coola.Une chaine de nombreux lacs est ceinturée par des glaciers à 3000m d’altitude et offre un spectacle grandiose.Pour cela il faut parcourir un chemin carrossable sur 20km, puis il faut suivre un sentier de randonnée sur 16km qui conduit aux lacs.La veille de la pleine lune, je prépare mes affaires pour passer quelques jours là-haut. Je ne sais pas si je pourrais atteindre les lacs les plus retirés, mais compte faire un jeûne de deux jours pour l’équinoxe, médecine que je commence à apprécier.

Turner Lake

Turner Lake

Je n’emporte donc que le stricte minimum sur mon vélo. Après ces deux jours, j’ai l’intention de rester dans les environs observer les ours à pêcher le saumon dans la rivière. les Rangers ont installé une plateforme d’observation qui permet sans les déranger de les voir dans leur univers.

Tel est le programme établit, nous sommes un mercredi et m’en vais tranquillement vers ce lieu d’observation où je compte retrouver un ranger et lui demander de poser ma tente et des affaires à la station. Là-bas, je retrouve Jeff, photographe, passionné des ours, qui habite non loin de là. Il me propose de me conduire demain matin aux pieds de la montagne et de me récupérer dans deux jours. J’accepte volontiers son offre préférant un lieu sûr pour y laisser mon vélo et mes bagages en trop.

Jeff m’accompagne un bout de chemin après avoir garé son vieux 4×4 sur un parking herbeux. en traversant un petit pont suspendu en fer, il me parle de ce lieu particulier. Nous sommes dans le parc de Tweedsmuir et ici la végétation n’est déjà plus la même que sur la côte. dans ces forêts règne le douglas et l’epicéa préférant les zones sèches de ces montagnes. il constate qu’on ne trouve plus de saumon à remonter ce cours d’eau. Il y a quelques années, me dit il, on pouvait marcher dessus, tellement il y en avait. Aujourd’hui, plus rien. La pêche industriel, les fermes aquacoles et leurs maladies ont fait beaucoup de tord aux saumons sauvages. Quelques part encore et l’on se quitte, chacun partant vers sa destination.

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la météo annonce de la pluie, mais ça ne m’a pas découragé pour ma ballade. la forêt prend de plus en plus une teinte d’automne, magnifique. Il n’est pas conseillé de marcher en silence de peur d’effrayer ours et cougars, qui a leurs tours ne manqueraient pas de vous effrayer; mais je n’y peux rien, je ne peux faire autrement que d’admirer, écouter, contempler. et c’est là que l’on peut apercevoir du monde.  Je croise un élan et une perdrix qui me ravissent par leur beauté.

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Tout en marchand et serpentant la montagne je grignote le peux que j’ai emmené pour me donner des forces.  toute la montagne offre un spectacle grandiose et me donne l’échelle de la terre. Une dimension que l’on comprend uniquement lorsque l’on grimpe en montagne, dès que l’on s’élève un peut.p1030755

J’installe mon campement au bord du premier lac, celui de Turner lake. D’ici en général on peut prendre un canoë et se rendre dans les lacs suivant jusqu’au dernier, et revenir. pour moi ce lieu est propice à la méditation et au jeûne, j’allume un grand feu et aperçois la lune qui se lève derrière la montagne. Un salut de courte durée puisqu’une heure après il se met à pleuvoir d’une façon assez violente.

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pendant les deux jours qui suivent, il ne cesse de tomber des trombes d’eau, sans discontinué. Je reste ainsi dans la tente, à penser. au voyage, à Marilia, à la terre et au but que je me suis fixé. J’écris et dessine, imagine un embryon de scénario pour le prochain tournage sur la foret humide. Pour sûre qu’elle est humide avec tout ce qu’il tombe.

Je repense à la phrase de Jeff en parlant de cette région: ” Les saumons sont le sang, la rivière les veines, les arbres les os et les ours les muscles de cette forêts”.

Tout cet équilibre est maintenant une fois de plus menacé. coupes illégales ou non d’arbres plus que centenaires, pêches etc…Rien n’empêche les hommes de toujours tout  prendre ce que bon leur semble sans se soucier du reste.

Nous sommes dimanche, comme par enchantement il a cessé de pleuvoir. comme pour me laisser redescendre tranquillement.au petit matin, la vue sur le lac est un enchantement. Je dois rejoindre Jeff à 15h au parking, le temps de tout plier et je me met en route. La forêt n’en finit pas de m’éblouir, elle rayonne.s1020001

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La journée s’annonce belle pour redescendre et je suis tout reconnaissant à la pluie d’avoir cessé. furtivement j’aperçois un grizzly qui part en trottinant. Je me régale mentalement du repas du soir que je cuisinerais chez Jeff.mais on n’est jamais vraiment certain de son futur et plusieurs indices me font penser qu’il se passe quelque chose d’anormal.

les petits ruisseaux assécher sont devenue de vrai petits torrents et je suis obligé par moment de les traverser en m’inondant les chaussures. Puis d’un coup je me crois perdu. je doit trouver un pont à cet endroit? où est il?. a la place une étendue d’eau qui me barre le chemin. je pose mon sac à terre et commence à chercher. Autour de moi tout n’est que grondement assourdissant, arbres déchiquetés accumulés les uns sur les autres, le tout noyé dans un mètre d’eau. En m’approchant le plus possible, de l’eau jusqu’à la ceinture, je me rends compte qu’il est là bas le pont suspendu! La rivière à pris 200m sur la berge et le pont ne tient plus qu’à ses câbles. Il git au milieu de la rivière. Impossible à atteindre!!! Je suis bloqué.p1030787

Je décide de passer la nuit aux abords et attendre demain matin tenter une traversé. je ne peux rester au milieu de la forêt, de l’autre côté ça ira mieux. J’allume tant bien que mal un grand feu, histoire de faire sécher mes habits en espérant trouver une solution. J’abandonne l’idée du repas chaud. La montagne veut me retenir encore un peu. je suis plus que surpris qu’en deux jours cela est put causer autant de dégâts.

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après

après

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé |
oct
05
2010
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Walker-island

Walker-island n’est pas vraiment une île, mais l’endroit est ceinturé par deux cours d’eau, dont le Bella-Coola. C’est là que se trouve les terrains de Corine et Daven.  Ils veulent en faire une petite exploitation tourné vers le maraîchage. Corine est apicultrice depuis 6 ans et va bientôt ramener ces 60 ruches, dans le coin.  J’installe mon campement à coté d’un petit hangar construit par l’ancien propriétaire et part faire un tour visiter les lieux. Une surprise m’attends, de magnifiques cèdres rouges datant de plusieurs siècles peuplent les lieux. Ambiance surprenante que celle d’évolué ainsi au milieu de ces dinosaures. je compte rester un mois encore sous la tente, tant qu’il ne fait pas trop froid et que le temps le permet, ça ne va certainement pas durer. du coup, je peux donner un coup de main sur place et il y en a grand besoin, tout est à construire: le jardin, les hangars, une maison…

Brève petite visite au milieu de ces respectables anciens:

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Au retour de la ballade, je me sens d’un amour profond pour de lieu, cette vallée ces montagnes. Comme en résonance à mes pensées, la montagne au soleil couchant s’embrase. Veut elle me dire quelque chose, il y a t-il un message, une réponse à mes interrogations concernant cette forêt?

c’est bientôt l’équinoxe d’automne, je compte partir en randonnée dans la montagne pour deux jours y faire un jeûne pour cette pleine lune, tenter de faire un pont avec cette autre forêt qu’est la Primorié. Une jonction par la pensée avec Marilia qui doit faire la même chose de son côté, créer un arc-en-ciel pour l’union des deux mondes que relie le pacifique.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé |
oct
05
2010
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Pour aller en ville

Pas facile d’habiter un petit village éloigné de tout lorsque l’on a besoin de choses particulières. Il me fallait des vêtements d’hiver, chaud et pas cher, Dave, lui a besoin de nécessaire de clôtures électriques  pour sa ferme. une seule solution William-Lake,  seule ville à proprement parlé dans le coin. et quand je dis dans le coin, c’est à l’échelle du pays. Une agglomération située quand même à 480km de Bella-Coola! et encore, il faut traverser la montagne, “the hill” (la colline) comme ils l’appellent, qui a un col a 1500m d’altitude au moins! comment vous dire, c’est comme si nous devions de Trémargat à Paris juste pour quelques fringues et des outils.  Et entre Bella-Coola et William Lake, que des petits villages quasi sans commerce. Dave m’embarque donc pour une grosse journée de route, un aller-retour éclair à bord d’un vieux pick-up, couinant à tout va.

neige précoce, hackmann-pass

neige précoce, hackmann-pass

Sur les hauteurs du col d’Hackman, la neige à déjà fait son apparition, arrachant un juron à Dave qui préfère la voir le plus tôt possible. Lui, vient du Ukon (Canada), et cherchait à acheter une ferme pour s’installer. ici les terrains n’étaient pas très cher, alors i a commencé une petite exploitation fermière de cochons en plein air. Ça le change de son ancien métier, guide de chasse pour touristes.p1030725

Sur la route, seule une crevaison nous arrête  quelques minutes. Petite frayeur, Dave ne sait pas où est le cric! Après l’avoir trouvé, c’est autour des boulons de se casser net sous l’insistance à les débloquer. Il  nous en reste trois sur cinq! on peut continuer. La suite de la route se fera sans soucis et le retour s’effectuera de nuit, bières à la main.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé |
sept
20
2010
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au creux de la vallée: Bella-Coola

Bella-Coola est un petit village de 1000 habitants, village au bout d’une route, au bout de ma route, c’est là que je compte passer l’hiver, parmi ces hommes et ces femmes issus pour la plupart du peuple Nuxalk (prononcé Nu-halk).p1030622p1030620

Il n’y a pas si longtemps que ça que les blancs sont venus ici. a peine 150 à 200ans. les Norvégiens furent les premiers à défricher la forêt pour s’y installer, puis les canadiens à leurs tours, sont venus exploités cette riche forêt de cèdres rouges. lors d’une ballade dans une petite réserve forestière, je me rends compte ce qu’était l’endroit à l’arrivée des blancs. Aujourd’hui la vallée en est à sa quatrième exploitation.

Douglas de plus de 600 ans

Douglas de plus de 600 ans

lorsque les blancs sont arrivés, ils ont put constater que les gens étaient accueillant, bien portant et joviales. ils maîtrisaient l’art de fabriquer toute sorte de vêtements, ustensiles et canoës en écorce de cèdre. Du fait de l’abondance du saumon et de l’importance de la forêt pluvieuse, ici au creux des montagnes protectrices, ce peuple à put vivre en paix et en harmonie.

Aujourd’hui, comme partout, la culture Nuxalk ne tient qu’à un fil. Quelques anciens parlent encore la langue ou savent faire des vêtements ou chapeaux en cèdre. peu de musique traditionnel ni de fêtes. Pourtant, certaines personnes veulent que ces traditions perdurent. A l’école, il y a plusieurs fois par semaine des cours de langue traditionnel. Les pêcheurs fument encore le poisson et construisent des canoës.

dernière maison traditionnelle

dernière maison traditionnelle

La rencontre avec Dayna, jeune Canadienne mariée à un Nuxalk, est riche de renseignements. Les variétés de saumons qui viennent à partir du printemps jusqu’à l’automne frayer dans les cours d’eau, la vie des gens ici, puis me donnent d’autres contacts et une invitation à une projection portant sur la vie du village et réalisé par une jeune femme du village. je ferais la rencontre de Gail,  l’épouse du chef du village.

je rencontre également Corinne, jeune québécoise dynamique, qui me propose de partagé leurs bureau pour travailler et m’offre la possibilité de planter ma tente sur son terrain en attendant de trouver un logement pour l’hiver. En compagnie de deux de ses amis nous feront une ballade en montagne, me permettant de voir pour la première fois un glacier.

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p1030666p1030688L’automne arrive à grands pas, c’est la saison de toutes les récoltes. La forêt se couvrent de baies de toutes sortes, de champignons et de plantes racines.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé | Mots-clefs :
sept
19
2010
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providence

Bella-Coola n’est plus très loin maintenant, pourtant il faut que je m’arrête encore à une boutique vélo située avant le village. jusqu’au bout du parcours il aura fallut trouver un réparateur pour la mécanique, qui après cette année et demi de voyage commence à être plus que fatiguée.  La providence me met une fois de plus sur le bon chemin. Rick Ratcliff est non seulement le seul réparateur vélo de la vallée, mais il est aussi maraîcher. il me propose de rester chez lui quelques jours en échange de coup de mains aux champs. Ravis que mes mains touchent à nouveau la terre, j’accepte avec enthousiasme. passionné de vélo lui et Donna, sa femme, ont roulé en tandem lors de leurs escapades de vacances. C’est ici que je pourrais réviser mon vélo au printemps avant de repartir pour le sud.

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En attendant, je lave des carottes et les met en sacs, désherbe les patates, récolte du maïs…

Rick et moi parlons beaucoup. Lui adventiste, moi plutôt animiste, je lui parle de forêts primaires, de voyages et de rencontres. je bouleverse un peu son quotidien et lui apporte une dose d’oxygène dans son travail. Il en est reconnaissant. lors d’un repas que javais préparé pour eux (un poulet basquaise), il me demande de prier. Je remercie alors la mort du poulet, à son étonnement. Sans la mort il n’y aurait pas de vie, tout est lié.p1030572

c’est une chance pour moi de débarquer là, Rick me donne des contacts dont celui de Corine et Dayna, deux jeunes femmes qui mettent en place un réseau de distribution de produits agricole bio au sein de la communauté Nuxalk.  je repense à la décision de prendre cette fameuse roue usagé, si j’avais pris la neuve je serais arrivé à destination sans avoir connu ces gens, si important pour la suite.

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada |
sept
19
2010
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Dépannage

La remorque bricolé, je repars de plus belle, avec une impression de poids en plus. La roue étant plus petite, il est plus difficile de trainer la remorque. la roue se décompose à vue d’œil, et déjà le lendemain, je suis obligé de la réparer. le pneu part en lambeau, et la chambre à air devient visible. maintenant c’est sûre, je n’irais pas jusqu’au bout avec pareil équipement. un autre village sur ma route me fait faire le tour des garages, espérant y trouver une autre roue. peine perdue, personne ne possède ce genre d’article. Je tente même de me renseigner si quelqu’un connaît une famille ayant des enfants, mais curieusement, personne ne peut me répondre. a croire qu’ils ne se connaissent pas.

Tans pis je tente d’avancer coute que coute, et compte faire du stop si jamais la roue me lâche.

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dépanné par les rangers

La montagne se rapproche, j’entame la partie piste, qui cependant est plus que roulante, en Russie elle ferait facilement office d’autoroute.

Je me décide finalement à faire du stop avant de grimper trop dans la montagne, car la haut si la roue lâche je risque fort d’être bloqué. C’est un pick-up des rangers locaux (forestiers de type ONF, assermentés, faisant office de “police” des forêts) qui me vient en aide et me permet de passer le col et de redescendre dans la vallée.

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Un peu déçu de ne pas avoir fait la route en vélo, tant le paysage est beau. Lorsque passé le col, nous entamons la descente, je me dis que j’ai évité une galère. dans l’état où était arrivé ma roue, je n’aurais put rouler dans cette descente vertigineuse.

La voiture s’arrête à une maison qui leur sert de bureau et rencontre Kirk,  le chef du groupe qui me permet de planter la tente à leur base. Un premier contact important se crée pour avoir des informations sur la région et sur le parc provincial de Tweedsmuir, l’un des plus grands parc de Colombie Britannique, que nous venons de traverser en voiture.

Je monte rapidement la tente et file vers un endroit indiqué où l’on peut apercevoir des ours à pécher. Sur place, une vingtaine de touristes attendent l’évènement… qui ne viendra pas. Je discute avec les rangers chargés de la sécurité et apprends que les grizzlys et autres ours noirs peuvent être dangereux en cette saison où la recherche de nourriture est une priorité. Un fusil à l’épaule et une bombe lacrymogène à la ceinture, ils sont prêt à toutes éventualités. Avec les gens parqués derrière une clôture électrique, je ne peut m’empêcher de souris, pour une fois ce sont les humains qui sont gardés comme des vaches.

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada | Mots-clefs :,
sept
19
2010
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Le poids d’une décision

En repartant du village de Tatla-Lake où je m’étais arrêté pour la nuit, et réapprovisionné pour la route, seulement quelques kilomètres plus loin, un problème me fait retourner en arrière. La roue de la remorque fait un bruit anormale et je m’aperçois que je perds des roulement à billes, compromettant mon avancé. Le petit garage du village ne peux rien faire pour moi, alors j’essaie de trouver une autre roue dans le motel d’à côté, où de nombreux vélos sont stockés.

Aucune des roues ne corresponds  à la taille que j’ai besoin, cependant il y a là deux trottinettes, une presque neuve et une autre plus que vétuste. Le propriétaire veut bien m’aider, me propose d’acheter les roues neuves, mais le prix qu’il demande me paraît exorbitant . aussi, je lui demande de me donner la plus vieille. j’espère seulement qu’elle pourra effectué les quelques 200km qu’il me reste à parcourir, avec 60km de pistes de montagnes. Le coup est risqué, mais je fais confiance en mes décisions.

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A ce moment là, je n’ai pas conscience que cette vieille roue et la décision que j’ai prise de la monter plutôt qu’une neuve va tout déclencher

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Velo | Mots-clefs :, ,
sept
18
2010
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Dernier Cap avant l’arrivée

la route se poursuit, à travers le pays et  quelques 400km me sépare encore de ma destination finale. Je quitte la ville de William Lake, la dernière du coin, il n’y aura plus que des villages sur ma route. J’en profite pour comme accoutumé dans notre voyage de passer à une boutique vélo y faire deux ou trois réparation et y acheter un nouveau pneu avant increvable.

puis, c’est la route cap à l’ouest. Autour de moi sur des kilomètres, c’est le même constat: la forêt a brûlé, cet été ou il y a plusieurs années rendant le paysage méconnaissable, tant il est vert normalement. Vision d’apocalypse  qui me fait poser la question des animaux. combien sont mort dans ces brasiers, tout ce bio-top bouleversé et qui mettrra des années à se reconstituer. Pourtant qu’ils soient naturel ou accidentel les incendies font partie d’un cycle de la nature. j’apprendrais plus tard, que les forêts que j’ai vu  sont infestées de larves  d’insectes qui les ronges. le feu les détruits alors et assainit la région.p1030523

Mais il y a aussi le changement climatique qui est en cause, plusieurs été très sec ont rendu les forêts à la merci de moindre étincelle.p1030521

En chemin, pendant un bref instant, je roule en binôme avec une jeune étudiante Canadienne partie depuis Edmonton à l’Est se fait une grosse boucle passant par  Bella-Coola et redescendre par l’île de Vancouver. De quoi partager le morceau de saumon qu’il me reste et de discuter de son pays. Nous ne roulerons pas longtemps ensemble, le lendemain, son guidon se dessoude  lors du passage d’une buse. Elle finira le voyage en stop, tandis que je continue tranquillement mon chemin sous un crachin continuel qui me rappel mon doux pays!

Emma, en route pour une boucle sur l'Ouest Canadien

Emma, en route pour une boucle sur l'Ouest Canadien

La route cependant petit à petit commence à se teinter de couleurs d’automne et la montagne se rapproche, dernière grosse difficulté avant la vallée qui m’accueillera pendant l’hiver.p1030533

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
sept
14
2010
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L’erreur boréale

Un documentaire de Richard Desjardins sur la forêt boréale qui pose la question de la gestion du patrimoine forestier au Québec.

Ecrit par Asso Kernunos in: Autour du voyage |
sept
14
2010
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Le peuple invisible

voici deux documentaires traitant des forêts aux quebec,  à voir absolument

Documentaire de Richard Desjardins et Robert Monderie à propos du peuple algonquin. Il a reçu en 2008 le prix Jutra du meilleur documentaire.

Ecrit par Asso Kernunos in: Autour du voyage |
sept
05
2010
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Canada, l’autre taiga

La route qui me mene vers Bella coola, et la foret du grand ours passe par l’interieur des terres, me permettant de decouvrir les differentes facettes de ce pays. J emprunte tout d abord l ancienne route des peuples vivants ici depuis des millennaires. ils ont pour noms Squamish, Lill’watt …  Plus d’ une centaine de peuples existent encore ici en colombie Britannique. La premiere partie du voyage me fait traverser lacs et Montagnes, sacres pour la plupart. On chassait alors la chevre des montagnes ou pechait le saumon, qui remontait les cours d eau pour aller frayer. La route sinueuse serpente a travers un decor magnifique, effacant la difficultee epprouvee pour la parcourir.p1030477p1030484

 

Ce pays me fait penser a la taiga Russe, immense et couvert de resineux comme le Pins, l Epicea, et le Cedre rouge (Thuya).

Arbre qui comme de l’autre cote de l ocean ( apple le Kedre) est tres prise, car d une qualite remarquable et donc exploite enormement. interressant de voir que malgre la difference de ces deux especes, ils portent le meme nom, ou presque . Depuis des annes sont exploitation bas son plein, et les pentes des montagnes n arretent pas les compagnies forestieres qui n hesitent pas a employer les grands moyens pour se servir. Cables telepheriques ou meme helicopteres sont utilises.

coupes rases dans la montagne

coupes rases dans la montagne

Le Canada, c est aussi le pays des gros pick-up, tous plus monstrueux les un que les autres. Des caravannes ou camping-car grands comme des bus conduits la pluparts du temps par des retraites. heureusement je croise aussi des gens plus “humains” comme Lorely et Russell, partis depuis trois mois de l’Alaska en direction de l’Argentine. en prenant un the au bords de la route ensemble, j appercoit mes premiers ours noirs. une mere et ses deux rejetons, parcouranr la montagne en quete de nourriture.p1030494 

Ce n est pas souvent que l on croise des velos-routards, aussi echanger sur le voyage en prenant un moment est un vrai bonheur. Que leur route soit pleine de richesses.

 

 

 

Je traverse enfin, une region plus desertique, ou les odeurs des plantes me fait rappeler la Steppe Kazak. L’ete a ete tres sec dans ce pays, de nombreux feux ont ravages la foret. Aussi le gouvernement a interdit tout feux de camp, et les sanctions peuvent etre lourdes si l on derroge a cette loi. je me dois de me cacher en foret et etre extremement prudent lorsque je bivouac. Sur mon chemin, qui ne croise que tres peu souvent des rivieres, en fin de journee je demande de l eau chez l habitant. un vieil homme m’offrira en plus un enorme bout de saumon qui fera mon regal. et pour ne pas attirer les ours, un imperatif: suspendre a une branche les victuailles  de maniere a ce qu il ne puisse pas l attraper. Les saumons, c est le plat national, on en attends 23 millions cet annee a remonter les courts d eau pour se reproduire. Une annee record d apres tout le monde.

plus qu un pave

plus qu un pave

un air de far-west

un air de far-west

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada |
août
25
2010
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Arrivee en douceur au pays des ours

Grace au contact d Isabelle St Pierre, conteuse,slameuse Quebecoise, je suis accueillli a quelques kilometres de la ville de Vancouver a Saltspring Island, une des nombreuses iles situees au large de la ville. Par chance elle et son amie Laurence, de passage dans cette partie de la Colombie , habite chez un ami, Dara.

Ils m y invitent afin de me reposer du decalage, qui ne manque pas de me perturber. Ce temps de repos me permet de preparer la suite du voyage vers le Nord. Vers un village situe dans un fjord, a quelques kilometres d un des parcs nationaux de la foret du grand ours qui couvre sur 6 millions dhectares la region. C est la raincoast Forest, la derniere foret temperee humide cotiere au monde.

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L ile est un refuge pour les riches retraites, et touristes de tous bords.  je prends conscience d etre dans un autre monde, celui de la consommation

heureusemment, il y a ce petit espace que l on me prete., les soirees ensembles et les ballades en foret qu l’on partage. Je me recale, respire enfin les parfums  de ces espaces boises.

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et puis il y a aussi le piano de Dara, je vous en fait ecouter un morceau et vous laisse apprecier une de ses composition

Inspiration de l’ocean par Dara Clayden

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Europe russe, Non classé |
août
25
2010
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Prendre un nouveau chemin

Nous voila au tournant d une partie de l histoire, Marilia part en stop vers un petit port, au sud de Vladivostok, afin de rejoindre la Coree y refaire un nouveau visa Russe. Ca va nous faire bizarre a tous les deux, de continuer en solo. chacun devant assurer la part de l autre. De mon cote, je conditionne velo et sacoches pour embarquer sur un avion a destination du Canada. Je decolle de Vadivostok 3 jours apres Marilia, en direction de Seoul, en transit pour Vancouver. Nous n avons pas le temps de nous voir Marilia et moi, a l aeroport. Celui ci,plus immense qu une ville,  m a aspire vers ses entrailles. Il a fallut prendre le metro pour rejoindre le bon terminal!p10303713

il y avait longtemps que je n avait pas prit l avion, et revoir la terre vue de si haut! C est  une pure merveille. Mais c est un moyen de transport vraiment, mais alors vraiment trop rapide. Lorsque l on va a la  vitesse d un velo, ce n est pas la meme dimension. Ca va tellement vite, que j ai meme remonter le temps. Je vous le jure. J ai decolle de Vadivostok le Mardi 17 Aout a 14h50 et je suis arrive a Vancouver a 10h50 le meme jour! On peut ainsi dire que je suis arrivee avant de partir! (bon d accord, il y a la ligne de partage des jours, qui nous fait reculer donc d une journee!)p1030386

survol de la colombie Britannique

survol de la colombie Britannique

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
août
16
2010
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L’altaï …

Ecrit par Asso Kernunos in: Altai, Russie, video |
août
15
2010
0

Kirghistan (Part 2)

Deuxième partie de notre découverte du Kirghiztan, dans les vallées du ferghana.

Ecrit par Asso Kernunos in: Kyrgyzstan, video |

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