mai
21
2011
0

Bella-Coola le retour!

De nouveau, je traverse la moitié de la planète en sens inverse. Je retourne sur le Canada, une petite pointe au cœur, après tant d’émotions fortes reçus. Mis à part un contretemps à l’aéroport de Paris, qui me fera prendre l’avion que le lendemain, ce fut trois jours de voyage éclair. Je finis mon voyage dans un bimoteur, survolant cette impressionnante chaine de montagnes s’étendant à perte de vue et qui confère à la vallée de Bella-Coola un caractère unique.

Je pensais, en arrivant, voir le printemps aussi avancé qu’en Bretagne, mais je me trompais. Ici, il a un mois de retard au moins, les nuits sont encore fraîches et les plantes commencent à peine à sortir. Chez Irène, dans le mobile-home que j’occupais durant l’hiver, il n’y a plus de place. La personne qui rénove la maison, y loge. Heureusement, il y a une chambre de libre chez Dave à Hagensborg, à quelques kilomètres de là. Comme le travail ne manque pas, je suis le bienvenue pour donner des coups de mains, en particulier si je sais manier une tronçonneuse…

img_0257Dave est un jeune fermier nouvellement installé dans la vallée, il vient du nord du Canada et cherchait des terres pour y démarrer une ferme. Il a l’intention d’élever des cochons plein air, avoir une basse-cour, des vaches peut être. Dans sa ferme, il a une maison à louer et s’associe tout naturellement à Corine, l’amie québécoise rencontré durant l’hiver.img_07392 Corine loue la maison pour son staff de woofers (personnes qui en échange du gite et du couvert, travaillent sur la ferme sans rémunérations, suivant un temps définit. Cette méthode est très souvent utilisé par les voyageurs, afin de rester quelques temps dans une région).

Andrew et Corisa sont Canadien et travaillent avec Corine depuis un mois maintenant, mais ils ont pour projet de s’installer dans la vallée et de participer au projet.

Pierre, est un jeune Français, Sur la route depuis trois ans, il travail de droite à gauche pour se payer le voyage. Après plus d’un an passé au canada, il songe à rentrer. D’autres personnes viendront par la suite compléter le groupe.

La petite équipe travail d’arrache pieds pour mettre en place les semis dans la serre, installer l’hydroponie, l’arrosage. Corine à dégoté plusieurs anciens petits jardins, qui lui permettent de semer, repiquer, tout un panel de légumes qui seront vendues aux particuliers, sous forme de paniers garnis. mais le plus gros travail reste sur son propre terrain à walker-island, où tout est à faire. Il faut défricher, retravailler la terre, et lorsque le tracteur de Rick vient retourner la terre et passer par la suite le rota pour préparer les planches c’est l’euphorie!

La terre bientôt prête à walker-island.Avec Corisa, Corine et Pierre

La terre bientôt prête à walker-island.Avec Corisa, Corine et Pierre

Andrew étale de la chaux

Andrew étale de la chaux

Dans la serre fraîchement installée, il y a tout à faire aussi, et les journées sont bien chargé. Corine,  quand à elle,comme ses abeilles dont elles recueille un miel excellent virevolte entre les champs, le téléphone et les réunions en vrai femme d’affaire. l’enjeu est de taille, puisqu’il faut fournir assez de légumes pour gagner sa vie.

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Pierre installe l'hydroponie

Pierre installe l'hydroponie

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utilisation de vieux miel pour nourrir les abeilles, en manque de fleurs

utilisation de vieux miel pour nourrir les abeilles, en manque de fleurs

Pour les abeilles, le retard du printemps peut être catastrophique. Manquant de fleurs et de pollen pour nourrir leurs larves, elles ne survivraient pas. Il faut donc utiliser le miel d’anciennes ruches, filtrer les impuretés et y ajouter un médicament pour combattre certaines maladies.

Dave, quand à lui gère ses cochons. Un jour il en reçoit de nouveaux, en attendant que ses premières truies mettent bas. Le lendemain, il faut en tuer un, pour se nourrir d’abord, puis par la suite il espère en faire un petit commerce; et ma fois, il sont tellement bon ces cochons, il font le bonheur de tous… Manque juste un peu de sel pour le lard, mais un breton a toujours un gout particulier pour cette pièce de viande, conservé chez nous dans un saloir.

petit porcelet deviendra grand....

petit porcelet deviendra grand....

...pour finir dans nos assiettes...

...pour finir dans nos assiettes...

Autre petit bienfait: La bière, ici on en fait par litre, dans sa cuisine, elle s’achète sous forme de kit.Du coup elle est aussi bonne et reviens bien moins cher que celle du commerce!

Une bonbonne, bien sympa.

Une bonbonne, bien sympa.

Le plus dure dans l’histoire, c’est d’attendre deux ou trois semaines avant qu’elle ne se bonifie…

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada | Mots-clefs :
nov
18
2010
1

Ma cabane au Canada…

Ce n’est pas à proprement parler de cabane comme on pourrait l’imaginer, en pleine forêt, toute en bois, style cabane de chasse Russe de la Primorié, mais plutôt d’un lieu adéquat au besoin du moment. merci la vie encore une fois.

Après avoir passé quelques jours chez Clarence,  mon “papy-cougar”, c’est dans un mobile-home que je passerai une partie de l’hiver.  Irene est une jeune infirmière du petit hôpital de Bella-coola, qui y travaille  à temps partiel. Depuis peu, elle a acheter une maison équipée d’un mobile-home, qui ont souffert tous deux de la récente crue du fleuve. Là aussi il y a besoin d’aide, et tout naturellement l’échange se fait. Je peux avoir une chambre et partager le “trailer” comme on dit ici, contre un coup de main à la rénovation. il faut repeindre les pièces et installer un nouveau plancher. Dehors, Gilles, un charpentier, s’affaire à  surélever le tout de 50cm, afin de prévenir les prochaines montée des eaux

 Irène, digne d'un charpentier

Irène, digne d'un charpentier

mobile-home

chris-scie L’activité ne manque pas autour du mobile-home!

que d'outils!...

que d'outils!...

...montage sur l'ordi...

...montage sur l'ordi...

Ce  lieu me permet de prendre le temps nécessaire à la réalisation des deux prochains films sur la Russie. Celui (enfin!) de notre deuxième partie de voyage, la rencontre avec la taïga des Komis, au nord de l’Oural, au cours de l’été 2009. Un film de 38mn qui devient une sorte de rétrospective. Et puis il y a aussi le film sur  la rencontre avec la Primorié et les Udèges, au nord est de Vladivostok, au cours de l’été dernier. Au bout du monde, au bout du voyage et au début d’un autre… il sera réaliser certainement à la suite, avec une pointe différente d’émotion.

Je passe donc la plupart de mon temps en alternance, pour ne pas saturer, entre les outils à bois, la table de montage (on m’a prêté un autre écran, ça aide!!!) et les pinceaux (je m’y suis remis avec plaisir, je vous montre ma croute). Bien entendue, les randonnées sont toujours au programme, je ne peux m’en passer.

le Nutsatsum domine la vallée, il est l'esprit des lieux

le Nutsatsum domine la vallée, il est l'esprit des lieux

au détour d'un chemin, je trouve un copain...

au détour d'un chemin, je trouve un copain...

première croute

première croute

Ecrit par Asso Kernunos in: Autour du voyage, Canada | Mots-clefs :,
sept
20
2010
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au creux de la vallée: Bella-Coola

Bella-Coola est un petit village de 1000 habitants, village au bout d’une route, au bout de ma route, c’est là que je compte passer l’hiver, parmi ces hommes et ces femmes issus pour la plupart du peuple Nuxalk (prononcé Nu-halk).p1030622p1030620

Il n’y a pas si longtemps que ça que les blancs sont venus ici. a peine 150 à 200ans. les Norvégiens furent les premiers à défricher la forêt pour s’y installer, puis les canadiens à leurs tours, sont venus exploités cette riche forêt de cèdres rouges. lors d’une ballade dans une petite réserve forestière, je me rends compte ce qu’était l’endroit à l’arrivée des blancs. Aujourd’hui la vallée en est à sa quatrième exploitation.

Douglas de plus de 600 ans

Douglas de plus de 600 ans

lorsque les blancs sont arrivés, ils ont put constater que les gens étaient accueillant, bien portant et joviales. ils maîtrisaient l’art de fabriquer toute sorte de vêtements, ustensiles et canoës en écorce de cèdre. Du fait de l’abondance du saumon et de l’importance de la forêt pluvieuse, ici au creux des montagnes protectrices, ce peuple à put vivre en paix et en harmonie.

Aujourd’hui, comme partout, la culture Nuxalk ne tient qu’à un fil. Quelques anciens parlent encore la langue ou savent faire des vêtements ou chapeaux en cèdre. peu de musique traditionnel ni de fêtes. Pourtant, certaines personnes veulent que ces traditions perdurent. A l’école, il y a plusieurs fois par semaine des cours de langue traditionnel. Les pêcheurs fument encore le poisson et construisent des canoës.

dernière maison traditionnelle

dernière maison traditionnelle

La rencontre avec Dayna, jeune Canadienne mariée à un Nuxalk, est riche de renseignements. Les variétés de saumons qui viennent à partir du printemps jusqu’à l’automne frayer dans les cours d’eau, la vie des gens ici, puis me donnent d’autres contacts et une invitation à une projection portant sur la vie du village et réalisé par une jeune femme du village. je ferais la rencontre de Gail,  l’épouse du chef du village.

je rencontre également Corinne, jeune québécoise dynamique, qui me propose de partagé leurs bureau pour travailler et m’offre la possibilité de planter ma tente sur son terrain en attendant de trouver un logement pour l’hiver. En compagnie de deux de ses amis nous feront une ballade en montagne, me permettant de voir pour la première fois un glacier.

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p1030666p1030688L’automne arrive à grands pas, c’est la saison de toutes les récoltes. La forêt se couvrent de baies de toutes sortes, de champignons et de plantes racines.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé | Mots-clefs :

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