juil
07
2012
3

Guyane, première immersion dans la jungle

L'Oiapoque fleuve frontière,côté Français

L'Oiapoque fleuve frontière,côté Français

Traverser la Frontière en barque sur l’Oiapoque est rapide. St George de l’Oiapoque côté Français, est vite atteint, avec une surprise pour moi, un pont qui enjambe le fleuve et qui relie les deux pays. Le piroguier me dira qu’il n’est toujours pas ouvert, les normes des deux pays ne sont pas les mêmes, il y a blocage. En attendant les piroguiers continuent leurs va et viens. Que deviendront-ils lorsque la communication terrestre va être effectuée ?

A St George, je suis hébergé par Didier, ancien douanier il donne maintenant un coup de main à gérer le côté administratif d’une entreprise de formation de BTP. Il m’explique la diversité ethnique et culturelle de ce pays, des conflits qui y naissent et l’ombre menaçante des drogues qui circulent, rendant les gens fou. Département Français, certes, mais d’abord Amérique du sud !

Ma route se poursuit le lendemain matin vers le village de Régina, au bord de l’Approuague. Cayenne est encore loin,, Régina presque à mi chemin, je décide d’y passer la nuit.

Chez l’unique commerçant du village, tout le monde y passe faire un tour, boire un canon et discuter. Il fait office de bar de rue. Je rencontre alors un personnage étonnant sous le patronyme de Chevreuil. Jean François, Jeff, m’indique un endroit où poser mon hamac à l’abri, il y passe également la nuit. Il est heureux, après quatre mois à travailler dans le bâtiment, il revient vers le lieu qu’il adule : La jungle.

Demain matin, il embarque sur une pirogue, avec un peu de matériel et des vivres pour un mois. Il va rejoindre un camp sur la rivière Mataroni, en haut de l’Approuague. Dans une semaine, Une amie vient le voir, je pourrais alors retourner avec les piroguiers. Une semaine dans la jungle, dès mon arrivée, quel magnifique cadeau. Cerise sur le gâteau, Jeff me retrouve avec une gamelle dans les mains : « Tu as déjà gouté du caïman ? ».

Merci Chevreuil pour ton accueil, le plat est délicieux et je m’endors en pensant à la semaine qui va suivre. Un premier réel contact avec cette vie qui fourmille ici. Après cinq mois de route et près de 7500km, je ne pouvais rêver meilleur endroit pour marquer une pause et célébrer mon arrivée.

Immersion dans un milieu surprenant

Immersion dans un milieu surprenant

Ce sont deux jeunes du village avec lesquels je réussi à négocier un prix pour aller et retour, qui nous emmènes pour deux heures de navigation en remontant la rivière. J’ai confié une partie de mes bagages chez Nicolas, l’un des piroguiers. En fait, la barque est au père de l’un et le moteur au père de l’autre.

La Mataroni se réveil

La Mataroni se réveil

Nous quittons rapidement le fleuve principal pour remonter la Mataroni. Le niveau de la rivière est haut (il faut tenir compte également des marées) et les sauts, véritable cascades en saison sèche sont franchis sans problème. Nous arrivons alors à destination. La petite embarcation accoste dans une petite crique surplombée par 100m de pente dans la jungle. Celle-ci débouche sur la partie habitation.

carbet traditionnel

carbet traditionnel

Une vaste zone coupée à blanc pour y construire un carbet (maison traditionnelle faite d’un toit en feuille de palmiers et sans murs) et d’un Abati, un jardin planté de légumes de fruits et de plantes. Et cette place en est remplie, mosaïque de plantes de toutes sortes, avec des bananiers, papayers et fleurs en tout genre. Jeff est venu entretenir la place et garder le lieu à l’année pour les propriétaires.

Dans le carbet, chacun prends sa place et installe ses affaires. Ce soir, Jeff ira poser un filet et quelques trappes pour le repas de demain.

La nuit, tout le monde profite de l’obscurité pour sortir, renifler, manger ou chanter. Chants et vibrations de toutes les couleurs  que cette jungle peut offrir. Grenouilles crapauds et grillons entament leurs chorale. D’autres animaux sont plus discret, comme le Tapir ou la biche, car dans ces lieux rodes Jaguars, pumas et panthères, Maîtres incontestés de la forêt.

un bel Aymara pour le déjeuner

un bel Aymara pour le déjeuner

préparation du poisson pour le fumer

préparation du poisson pour le boucanner

installation d'un boucan

installation d'un boucan

Le lendemain, nous découvrons avec joie sur une des trappes, un bel Aïmara, poisson carnassier très répandu sur la rivière. Il sera boucané, opération consistant à fumer la viande. Il sera dégusté plus tard avec chicorée et fenouille du jardin.

Jeff me raconte sa vie en Guyane. Sa passion pour la forêt et la pêche. Pendant des années il a été guide pour touristes et scientifiques sur différents sites. Il a beaucoup appris avec les amérindiens en travaillant dans les communautés pour une compagnie de forage d’eau potable. Richesse d’apprentissage qui se perd de plus en plus dans les communautés où l’alcool fait des ravages.

Vivre en forêt, sur le plan nourriture est un travail quotidien. La pêche comme la chasse demande une connaissance incroyable du milieu et de la faune sauvage. Ne manger que du riz ou des lentilles n’est pas possible, alors il faut attraper sa pitance. C’est la loi universelle que l’on retrouve dans ces milieux : Manger ou être manger. Car ici tout le monde s’active pour chercher sa nourriture quotidienne. Ballets incessants d’insectes, de fourmis et d’oiseaux parcourant l’espace, et partout la mort rôde.

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Piraï ou Piranha

Piraï ou Piranha

Un proverbe amérindien dit même : »Il y a dans la forêt, autant de feuilles dans les arbres que d’yeux qui te regardent ».

Cette jungle est riche d’une biodiversité incroyable. Des espèces sont découvertes par les scientifiques chaque année. Elle est le dernier sanctuaire de la vie sauvage tropicale.

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La jungle en Guyane recouvre 7 millions d’hectares et plus de 3 millions sont protégés. Située à la frontière sud, la réserve du Parc Amazonien  jumelée avec sa voisine au Brésil, la réserve des monts Tumuc Humac, représentent environ 6 millions d’hectares de jungle préservés d’un seul tenant, le plus grand parc naturel au monde.

Il ne suffit pas de poser filets et hameçons pour prendre du poisson. Parfois le pêcheur s’en reviens bredouille. Mais la mère n’oublie pas sont fils, et offre dès le lendemain, de quoi se nourrir. Une tortue c’est prise dans une trappe, blessée, elle fera un délicieux repas.

Peu de monde remonte la Mataroni, rivière utilisée par les chasseurs qui partent en expédition nocturne et remonte son cours jusqu’au carbet de chasse et partent en forêt.

Lorsqu’il y a du passage, c’est toujours un moment d’échange.

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Narcisse, de passage nous offre un caïman

Narcisse, de passage nous offre un caïman

Aujourd’hui c’est Narcisse, Brésilien de naissance et français d’adoption. Il est instructeur au camp d’entrainement en forêt tropicale de la célèbre Légion Etrangère. Sa spécialité : La survie dans ce milieu extrême. Et il en connaît un rayon ! A 60 ans,  sous son apparence de petit bonhomme sec,  je le devine  à toutes épreuves. Toujours en activité, et met sur la touche bon nombre de jeunes prétentieux.

Mangé ou être mangé...

Mangé ou être mangé...

Ramenant un caïman à déguster, il passe l’après midi avec nous et, après quelques heures à écouter une bibliothèque vivante tant sa connaissance des plantes et du milieu est grande, il repart le soir venu chasser un ultime Pac ou un cochon-bois.

Jeff me dit qu’il à beaucoup apprit  avec lui au niveau chasse, mais ce n’est pas son truc, il préfère et de loin la pêche.

Je profite de ces quelques jours pour découvrir les alentours en suivant les layons.

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Minces chemins tracés dans la jungle, ils sont utilisés soit pour la chasse, soit pour rejoindre un carbet situé plus haut sur la rivière. Le sous bois est riche en plantes arbustives fougères et palmiers. Perchées sur les troncs ou dans la canopée, les plantes épiphytes abritent quand à elle une multitude d’amphibiens et d’oiseaux. Les lianes, parfois centenaires enguirlandes les branches basses et se perdent dans les hauteurs des cimes. Il n’y a cependant pas beaucoup de gros arbres, indicateur d’une exploitation par l’homme. img_19441C’est une forêt secondaire que j’ai devant moi. Il faut dire qu’à l’emplacement du carbet ou je loge, de nombreux fragments de poteries ont été découvert, preuves d’un ancien village Amérindiens.

Encore peu touché par l’orpaillage, elle reste assez sauvage et la reconstruction se fait tranquillement. Mais là encore, tout peut changer si rapidement. Il suffit de peu de chose comme une route, ou de trop fréquentes visites pour que ce fragile mais non moins puissant système écologique ne soit transformé.

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La semaine se termine, il me faut reprendre la route. J’attends mes piroguiers, qui selon toute probabilité arrive ce jour. Peine perdue, l’attente sera vaine, personne ne viendra me chercher.

Une semaine se passe ainsi, de pêche et d’apprentissage en forêt grâce à Jeff. Pas une barque ne passe, comme par hasard. Me voilà bloquer au milieu de la jungle, combien de temps il va falloir patienter. Car, bien sure, le canoë de Jeff ne peut contenir deux personnes.

Tressage d'une feuille de palmier

Tressage d'une feuille de palmier

C’est le temps de la privation : Café et tabac sont vite épuisés, et le stock de riz et lentille s’amenuise.

Jeff décide alors une descente osé vers Régina en pirogue. Pas simple avec les sauts et la distance. Il met 7 heures à atteindre le village et remonte le lendemain avec vivres et piroguiers pour me redescendre. Je quitte alors le saut « maman Coumarou » et laisse Jeff à sa vie solitaire lui promettant un retour. Un colis lui sera envoyé pour le remercier. Une amitié vient de naitre entre nous.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique du sud, Guyane, mataroni | Mots-clefs :,
juil
07
2012
0

Du Brésil à la Guyane, la dernière ligne droite.

Je ne suis pas mécontent de quitter le Venezuela, avec sa circulation de fou, sa pollution et ses rêves de grandeur. La transition avec le Brésil est frappante. Ici, dans la petite ville Frontière de Pacaraima, les commerces ne sont pas grillagées, et le sentiment de tension que j’éprouvais depuis des mois sur ma route s’estompe.

La route devient plus facile et agréable, dès que les gens lèvent le pied. Pour cause de prix de l’essence, bien plus élevé que celui de sont voisin, les automobilistes visent l’économie.

Brésil, pays des immensités

Brésil, pays des immensités

Je gagne rapidement la ville de Boa Vista, plus au sud, véritable carrefour sur la route de Manaus qui me voit confronté à deux choix. Le premier étant le tracé d’origine. Prendre la route vers l’Est et le Guyana, avec une difficulté de taille à surmonter. 500km de piste avec peu de villages, passant par des plateaux secs et semi aride et se terminant pars 200km de jungle, véritable impasse en pleine saison des pluies.

Le second choix est de pousser plus au sud, vers Manaus, et de prendre un bateau sur le fleuve Amazone qui me conduira vers Macapa, ville portuaire, près de l’embouchure de ce fleuve gigantesque. Une route, alors me portera jusqu’à la frontière sud de la Guyane, sur le fleuve Oiapoque et la ville de St George côté Guyane.

A défaut de ne pouvoir rentrer par la porte nord, celle du sud est entrouverte ! et tant pis pour les kilomètres supplémentaires.

Rouler au Brésil devient un vrai plaisir. Curieusement peu de trafic, et tout le monde à mes yeux roulent lentement. Mais, je devrai dire normalement ! La pollution due aux déchets aussi se fait rare sur le bord des routes. Comment y arrivent t ils ici et non pas leurs voisins ?

Mais cela n’est qu’une ombre parmi les pollutions qui existent. Sur ma route, les champs herbeux  où pâture le bétail se succèdent avec son cortège de barbelés omniprésent. Avant ci la forêt était reine. C’est dans ce cadre que je franchis la mythique et symbolique  ligne de l’équateur.

Une des causes de la régression des forêts primaires: l'élevage

Une des causes de la régression des forêts primaires: l'élevage

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Orages, et des espoirs... que ça finisse!

Orages, et des espoirs... que ça finisse!

La saison des pluies bat sont plein et m’arrose joyeusement et copieusement plusieurs fois par jours, m’obligeant à plier sous  ce mur d’eau et de me réfugier sous un porche. Les nuits ne sont plus faites sous la tente qui n’est plus du tout étanche, alors, chaque soir, je demande l’hospitalité et demande d’installer ma tente sous un abri quelconque. Là encore, rare sont ceux qui m’ont refusés l’hospitalité. Un vrai bonheur, alors d’observer les orages au sec !

La route de Manaus, me fera traverser une grande réserve naturelle sur plus de 100km. C’est le territoire indigène des Waimiri Atraori. Eux seul y ont accès  et utilisent cette espace de jungle dans un but traditionnel. Un espace certes vaste quand on le traverse en vélo, mais si ridicule face à la marée productiviste qu’engendre notre société. Vont-ils gardés cette espace longtemps ? Ultime lieu pour la survie de leur peuple.

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Le parc, peut montagneux renferme de nombreux marais

Le parc, peu montagneux renferme de nombreux marais

Aussitôt les limites de la  réserve franchit, les grandes fermes d’élevages reprennent et avec, le paysage monotone des immenses champs de pâtures.img_2455

La jungle recule de plusieurs kilomètres, elle n’est plus qu’horizon à mes yeux. Un but qui toujours recule un peu plus loin, comme pour me dire : « Pas maintenant, patience ».

Au bout de cette longue route : Manaus. Dernière ville aux pieds de l’imposant fleuve Amazonien, maintenant, pour continuer, tout se fait par bateau. Aussitôt, arrivé, je ne tarde pas d’ailleurs à en trouver un. Comme ces centaines de voisins, ce bateau, embarque fret et passagers afin d’assurer les liaisons sur les différentes villes et ports qui jalonnent le fleuve jusqu’à son embouchure. Il faut attendre qu’il fasse le plein de passagers et lorsque sa cale sera pleine, partira vers sa destination.

Le fleuve Amazone  s'est mis en colère, Manaus, près du port

Le fleuve Amazone s'est mis en colère, Manaus, près du port

Le fleuve est immense, il s’étale jusqu’à l’intérieur des terres tel une mer de grandes marées. Récemment l’impétueuse Amazone s’est fâchée, débordant et noyant villages et faubourgs des villes, Manaus compris. Une véritable catastrophe nationale due aux pluies abondantes et violentes.

Il faudra trois jours pour rejoindre la ville de Macapa et sont port, Santana. Escale et changement de bateau à Santarem, attente, départ, accostage, déchargement ou contrôle et fouille du navire par la police Brésilienne, marque la traversée. Véritable pause pour moi, avec le plaisir de découvrir ce fleuve légendaire. Me voilà en Amazonie !img_2529

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rencontre avec le fleuve Amazone

rencontre avec le fleuve Amazone

Le bateau s’approche alors du quai de destination et débarque passagers et cargaison. Après une courte pause dans un petit hôtel du port, je reprends la route vers le nord et la Guyane Française. Bizarrement, il manque 200km d’asphalte sur le dernier tronçon vers la frontière.img_24251

Pour qu’elle raison ? Affaire de politicien, me dira t on d’un côté, corruption et détournement d’argent de l’autre côté. Toujours est-il qu’en cette saison la piste est plutôt boueuse ! Là encore peu de village sillonnent la route. Le vélo donnant des signes de fatigue ainsi que le porte bagages et l’envie d’arriver au plus tôt en Guyane, me fait pencher pour embarquer sur l’un des nombreux Pick-up faisant la navette avec Oiapoque, dernière ville Brésilienne, port sur le fleuve du même nom et qui fait face à la Guyane. Le but approche à grands pas. J’apprécie ces derniers moments passés au Brésil, demain je suis de l’autre côté, avec au fond de moi une envie démesuré de m’immerger dans cette jungle, dernière « Cathédrale » verte inscrite sur le projet.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique du sud, Brésil |
mai
15
2012
2

Venezuela : Des épreuves à tour de bras

Avant de quitter la Colombie, je croise un 4×4 camping car ce qui est assez rare, et lorsque j appercois la plaque! il est immatricule en France avec le logo breton! encore plus rare, grand signe et il fait demi tour. A son bord, un jeune couple et leur bebe venant de Guyane Francaise. Nos deux but son complementaires, je vous invite a allez voir leur site.

www.airindigene.com

www.airindigene.com

La frontière entre la Colombie et le Vénézuéla est vite franchit. A mon grand étonnement, les formalités administratives sont expédiées de telle manière, que je place sans problème ce pays en tête au niveau de la rapidité des services d’immigration. Mais cette réjouissance s’arrête là, car, passée la douane, plus d’une surprise m’attend et je suis loin de me douter des difficultés qui se trouvent devant moi, mettant mon moral à rude épreuve.

Il y a tout d’abord une incroyable pollution. Ce n’est pourtant pas la première fois que je la découvre. Tout au long de ma route, depuis le Mexique, et presque dans chaque pays traversé, il en est ainsi. La route est jonchée d’ordures de toutes sortes :

dechets de toutes sortes polluent aussi les rivieres

dechets de toutes sortes polluent aussi les rivieres

plastiques, couches, ordures ménagères que notre belle société dite de progrès à développée pour le confort de tous ! A chaque kilomètre, ou en sortant des villages, il y a cette odeur d’animaux en décomposition qui vous fait rouler en apné plus ou moins longtemps en fonction du vent. Je ne m’y fais pas, surtout quand il s’agit en plus d’animaux sauvages. Je ne les découvre qu’ainsi , sans avoir la joie de les voir vivant. A la fin, on pourrait même y faire de l’anthropologie et déterminer l’âge des squelettes!

de quel epoque dates ces ossements? mystere...

de quelle epoque date ces ossements? mystere...

la faune sauvage paie un lourd tribu

la faune sauvage paie un lourd tribu

Un paysage qui me rappel la steppe du Kazakhstan, en plus vert...

Ces dans ce contexte que je fete mes 30 000km de route!

Il y aussi les abats et os de chèvres ou vaches débités dans les fermes ou dans les boucheries qui sont jeter à même le fossé. Pourtant les gens balayent devant leurs portes mais ça ne les gênent pas de vivre parmi les déchets. La politique de Chavez, le Président et de son gouvernement se dit socialiste révolutionnaire. Son effigie est partout le point levé prônant un pays en marche vers le progrès. Pas celui de l’environnement en tout cas. Le pays à l’air pauvre mais les richesses sont bien réelles: Au nord, des gisements de pétrole, qui selon les dire d’un homme rencontré sur la route, assurent une autonomie au pays pour 200 ans ou plus.

des stock aussi important qu en Arabie Saoudite!

des stock aussi important qu en Arabie Saoudite!

Pas étonnant alors que les pays voisins lui font des courbettes. Le litre de carburant est d’ailleurs cinq fois moins cher que celui de l’eau! Un vaste chantier de voies ferrés est en cours en partenariat avec la Chine qui a remporté le marché. Un train à grande vitesse qui ne profitera pas bien sûr à la classe la plus démunie et qui assurera également le cheminement de ces gisements. Plus au sud, des mines d’or et autres métaux précieux. Et puis encore plus au sud, à la frontière avec le Brésil, de vastes jungle dont le bois précieux est acheminé vers les pays riches comme la Chine ou les États Unis.

beaucoup d epave roulent encore, celle ci est plutot neuve

beaucoup d epaves roulent encore, celle ci est plutot neuve

La pollution sonore est une autre épreuve qui m’est soumise. En Colombie, la musique, dans les boutiques et dans les villes était assourdissante. Mais là ce sont à nouveau les camions, appelés ici, gondoles, mais bien loin de celles de Venise. Les voitures également, de grosses berlines Américaines des années 80 qui servent la plupart du temps de taxi et qui vous crachent leurs fumées de V8 fatigué en pleine tête. Certaines sont dans un tel état qu’elles mériteraient d’être relayées à la casse.img_2310 Les routes sont étroites et parfois mal entretenues, au point qu’il y a à peine de la place pour qu’on me double. Les camions me frôlent souvent de justesse, au point que je m’endors au bivouac avec le bonheur d’être encore vivant. Il faut dire qu’ici, pas de limitation de vitesse, malgré les panneaux qui l’indiquent, tout le monde roule à tombeau ouvert et l’on me double en klaxonnant sans même ralentir une seconde, avec ou sans personne en face. du coup, il deviennent une autre race d homme: Les”homo automobilis cretinus”. Les journées deviennent éprouvantes surtout quand il faut traverser des villes comme Maracaïbo où tout le monde roule dans un désordre absolu.

pont sur l Orinoque franchit a velo malgre l interdiction

pont sur l Orinoque franchit a velo malgre l interdiction

Pourtant, la police et l’armée, ici appelé la garde nationale veillent , mais on se demande sur quoi ? Il y a des contrôles partout en forme de barrages routiers et surtout sur les ponts qui à ma grande surprise sont interdit aux vélos ! Il faut alors faire preuve de patience lorsque l’on m’interdit formellement de passer celui de Maracaïbo, pour ma sécurité parait-il. Je constate alors le manège du sergent borné qui me traite de capitaliste qui se croit tout permis ! Et qui reçoit discrètement de l’argent liquide de la part des camionneurs ou des automobilistes qui ne désirent pas que l’on inspecte leurs véhicules de trop prêt.A final, les militaires arreteront un e fourgonette vide pour m embarquer.

Plus loin cependant, vers la Ciudad de Bolivar l’officier de service me laissera passer le pont qui enjambe l’Orinoque, l’un des plus grand fleuves d’Amériques du Sud, en m’offrant même en cadeau son repas préparé dans une barquette.

D’autres épreuves m’attendent le long de ma route qui me mène à la frontière avec le Brésil qui est encore loin. Une des épreuves les plus pénible, pour moi qui campe dans une tente, fatiguée par une longue période et qui comme tout le matériel qui n’est pas fait pour durer commence sérieusement à être perméable  :

la saison des pluies debute.... une epreuve de plus commence

la saison des pluies debute.... une epreuve de plus commence

A cette période c’est la saison des pluies, et elles sont plutôt violente. Rincé pendant la journée, je ne peux même pas, le soir venu camper convenablement au risque de passer la nuit comme dans une baignoire  et ne peux bien évidemment faire de feu pour cuisiner. Et là ça me pose un sérieux problème.

Heureusement, il n’y a pas de problème, sans solutions. Et ici, il y à la bonté des habitants de ce pays. Malgré d’incessantes questions posées et répétées des dizaines de fois par jour à peine m’être arrêté quelques part et qui à la fin m’énerve et me tape sur les nerfs, les gens sont accueillant.

Je suis contraint chaque soir de demander à dormir sous un toit de hangar ou de patio et il est rare que l’on refuse. Lorsque je m’arrête demander de l’eau à un petit restaurant routier qui sont nombreux partout, c’est souvent que l’on m’offre ou le repas ou un thermos de café (autre problème, impossible de trouver du café lyophilisé), des ampenadas (sorte de galettes garnies de viandes ou de fromage).

Dans le resto de chez Freddy, je suis recu en grande pompe... avec cigar de la Havanee

Dans le resto de chez Freddy, je suis recu en grande pompe... avec cigar de la Havane

La fatigue se fait sentir, pourtant. Voilà plus de vingt jours que je pédale sans arrêt et je ressent le besoin de marquer une pause. Prendre le temps de me laver, moi et mes vêtements et d’entretenir le vélo qui lui aussi commence à donner des signes de fatigue. Alors, par le biais d’une personne rencontrée dans une ville et qui m’indique l’adresse de sont frère habitant la ville d’après, je m’y rend et essai de lui faire comprendre que j’ai besoin d’un coup de main. Mais dans ce pays, l’inquiétude et la peur est monnaie courante. Lorsque je me rend à l’adresse indiquée, c’est en fait un lotissement privé, ceinturé de haut murs et gardé nuit et jours, je découvre cette classe moyenne de gens apeurée par l’inconnu. Gilbert me reçoit cependant, mais n’a pas l’air de comprendre que j’ai besoin d’un petit coup de main. Pourtant cela se voit qu’une douche m’est nécessaire ! M’offrant un verre d’eau sur son perron il note scrupuleusement pour son hebdomadaire dont il est rédacteur, le but de mon voyage et fait une photo. Puis m’indique l’adresse d’un hôtel, argumentant qu’il n’a pas de place chez lui. On est dimanche et je vois bien que je le dérange dans son repos dominicale, alors, remettant mes gants et le remerciant, je m’apprête à repartir. Tout gêné, il m’invite à manger et à utiliser sa connexion internet. Mais je vois bien qu’il faut que j’insiste pour pouvoir dormir et camper dans son arrière cour, alors, je reprend la route et quelques kilomètres plus loin c’est Gonzalo qui m’invitera « chez lui » . Il est gardien de chantier et dors dans une buse avec le matériel. Lui n’aura pas peur de parler avec moi et c’est dans le canal tout proche que je prendrais un bain. Le soir, je discute avec les jeunes, dont la population à peur, car ils sont dangereux, ils se droguent!

Gilbert, un peu surpris de ma visite

Gilbert, un peu surpris de ma visite

Gonzaolo, lui, n hesitera pas une seconde...

Gonzalo, lui, n hesitera pas une seconde...

Je poursuis ainsi ma route, avec une autre épreuve qui m’attend et qui ne m’est jamais arrivé de tout le voyage : le manque d’argent. En effet, dans cette partie du pays, les distributeurs de billets me demandent un deuxième code, le numéro de ma carte d’identité ! Que je n’ai pas bien sure puisqu’ayant un passeport. Impossible alors de recevoir de cash et même les banques refusent malgré tout les documents en ma possession de faire un transfert de banque à banque. Me voilà dans une situation toute nouvelle ! La frontière est encore à plus de trois cent kilomètres et avec à peu près dix dollars en poche, je ne peux même pas acheter de quoi manger ! La situation se complique légèrement, me mettant une nouvelle fois dans une posture incongrue. Je rentre de surcroit dans une zone peu habité et principalement fait de parc nationaux et de jungle.

la montagne et la pluie m epuisent...

la montagne et la pluie m epuisent...

La pluie violente rentre une nouvelle fois dans la danse, avec en prime une montagne a franchir. Je suis à bout et ne sait comment continuer avec en tout et pour tout qu’un peu de pain, quelques tomates, un peu de café et un demi kilo de riz que je ne peu même pas faire cuire tant tout est trempé.

derniere nuit au Venezuela,dans la jungle

derniere nuit au Venezuela,dans la jungle

Je passe une dernière nuit à camper dans la jungle, ne pouvant pas être hébergé, me demandant comment faire et priant qu’il ne pleuve pas trop pendant la nuit. Le lendemain, mangeant mon dernier bout de pain, je me résous à faire du stop. Je me sent alors frustré de parcourir cet univers magique qu’est la jungle et cette région appelé Gran Sabana dans la caisse d’un pick up qui finira par s’arrêter et qui m’emmènera jusqu’à la ville frontière située à plus de deux cent kilomètres.

Dans ma tête je remercie une nouvelle fois les gens de ce pays qui m’ont aidé dans les moments difficiles comme celui là où je ne sais comment j’aurais put m’en sortir et parcourir pendant deux ou trois jours cette distance sans rien à manger et fatigué!

traversee a toute allure la region du Gran Sabana

traversee a toute allure la region du Gran Sabana

Comme un remake des Komis, en Russie, ou nous étions le matin dans la forêt et plutôt en mauvaise posture, et, le soir venu, dans un hôtel, je me retrouve, une fois la frontière du Brésil passée, dans un petit hôtel, ayant put retirer enfin un peu de liquide. Les épreuves du Vénézuela sont derrières moi, quelles vont être celles de ce nouveau pays qui s’ouvre sous mes roues?

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique du sud, Venezuela |
mai
03
2012
0

Colombie, enfin la terre ferme

Premiers kilometres sur de la piste... bienvenu en Amerique du Sud

Premiers kilometres sur de la piste... bienvenue en Amerique du Sud

Me voilà donc sur la terre ferme, et je dois dire que c’est un vrai plaisir. Le passage des îles San Blas était une épreuve autant pour moi que pour le vélo qui a un peu souffert des excès d’une navigation brutale et irréfléchie. Mais bon, cela fait partie des risques du voyage et il faut faire avec. Après une bonne journée de pause relative à Nécocli, où le nettoyage du vélo couvert de sel n’est pas un luxe, je reprends la route en compagnie d’Emilie et Gueyé.

la Colombie renferme 5% de la biodiversite sur terre

la Colombie renferme 5% de la biodiversite sur terre

une viree en tandem: www.milyandgueye.com

une viree en tandem: www.milyandgueye.com

Ça me fait du bien de rouler en compagnie de ce jeune couple qui a décidé de vivre une aventure en Amérique Centrale sur le thème de la solidarité. S’arrêtant dans des structures associatives ils proposent leur aide en échange d’un repas et d’un gite. Lors des pauses, nous échangeons sur nos vies respectives. Le soir, je cuisine pour trois au grand étonnement des habitants qui nous hébergent. Le courant passe bien avec Gueyé, un peu moins avec sa compagne qui pense déjà au retour. Pour elle qui est citadine, et plutôt du genre « barbie » c’est difficile de vivre ainsi sur la route.

Elle ne veut pas entendre parler de « camping sauvage ». La peur des agressions, des vols. Alors, chaque soir, nous demandons l’hospitalité chez les gens. Certes, c’est agréable de pouvoir communiquer, se laver… Mais pour ce qui est de la tranquillité, c’est une autre histoire.

le camping sauvage a du bon: sur une plage en colombie

le camping sauvage a du bon: sur une plage en colombie

Pour moi qui suit un peu sauvage, je perds mes repères et préfère grandement la nature, car plus facile à vivre, enfin à ma façon, pour cuisiner, être enfin au calme après une longue journée de route dans le bruit des camions et de la circulation et d’incessantes questions de la part des gens.

Et puis,Emilie veut faire du tourisme, s’arrêter visiter les villes, prendre son temps. Seulement, maintenant, je n’en ai plus beaucoup, de temps… La route qui doit me mener à mon ultime but, la Guyane Française est encore longue, très longue… Alors, arrivés à Cartagena, nous nous séparons un peu rapidement à mon goût. Eux veulent rester quelques jours se reposer, visiter cette ville historique et ont contacter par le biais d’internet quelqu’un qui peut les héberger. Mais comme ils n’ont pas mentionnés que nous étions trois, il n’y a pas de place pour moi ! Dommage, l’échange n’a été que dans un sens. Alors, je quitte rapidement le centre historique de la ville qui a des aires de ville bourgeoise et touristique. Mais qui me fait trop penser à son passé de plaque tournante de l’esclavagisme d’une époque où les espagnoles faisait venir d’Afrique en masse des populations pour s’en servir honteusement comme de la main d’œuvre.

Après avoir trouver un hôtel bon marcher dans les quartiers dit chaud de la ville, le lendemain, je reprends donc ma route en solo et file vers la frontière avec le Vénézuela.

une pause dans un hotel, tant de chose a faire!

une pause dans un hotel, tant de chose a faire!

Cartagena, grosse ville au nord du pays

Cartagena, grosse ville au nord du pays

Je reprends vite mes habitudes et enchaines les kilomètres. La Colombie est vite traversé dans sa partie nord. Pourtant je sais que ce vaste pays regorge de biodiversité, surtout dans le sud, mais je ne peux me permettre à présent de trainer, de visiter les monuments de la nature que chaque pays recèlent, quand il en reste ! Cela est frustrant d’être en permanence sur ce long ruban d’asphalte où l’on ne voit que pollution, bruit assourdissant et destruction. Comment l’humain peut il vivre ainsi?

des dechets jalonnent la route par tonnes

des dechets jalonnent la route par tonnes

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique du sud, colombie |
avr
22
2012
0

mer des caraibes une traversee epique

Il n’existe pas de route à l’heure actuelle qui permet de franchir la frontière entre le Panama et la Colombie. Il y a quelques année, une tentative à bien été réalisée pour en créer une, mais celle ci a ete interrompue dans la zone du Darien au sud du Panamá. De l’autre côté de la Frontière, un mouvement de rébellion c’était formé et rendu célèbre par leurs actions : Les FARC. Aussi il ne restait alors que deux solutions pour traverser le pays, l’avion et la voie maritime. La première, bien que peut onéreuse est pour moi impossible. En effet, lourdement chargé, je ne peux accéder, même en payant un prix élevé aux avions qui font la liaison avec le pays voisin. Il ne me reste donc plus que la mer pour seule issue. Nombreux sont les voiliers, petits ou grands qui proposent une croisière en quatre jours pour rallier Cartagena en Colombie..

Partant de Panama city ou d’un port situé plus au nord sur la mer des caraïbes, ces voiliers, appartenant la plupart du temps à des Américains, Européens ou tout simplement à des voyageurs au long cour restent cher.

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Cependant, des Lanchas, grandes barques munies de gros moteurs hors bords font régulièrement la liaison dans ce secteur approvisionnant en fret et servant de taxi aux habitants des nombreuses îles de cette partie de la mer des caraïbes, les îles San blas. Nombreux donc sont les voyageurs en sacs à dos qui utilisent ce moyen de transport afin de rejoindre la Colombie voisine. Il ne faut cependant pas être pressés, car comme certains bus, elles ne partent qu’une fois pleines.

Je me rends donc par la route plus au nord après m’être renseigné sur leurs lieux de départ. La ville de Panama est grouillante de bus, de taxis, camions et motos, circulant dans tous les sens, dans un chaos absolu. C’est là dans ce genre de lieu que l’on se rend compte qu’en vélo, nous ne sommes rien, et que l’on gène tout le monde par notre lenteur. Heureusement pour moi, je quitte cette cité un dimanche, et, comme par enchantement, la circulation devient fluide, sortir alors devient plus facile.

Après deux jours de route je gagne le petit port de Miramar situé à quelques kilomètres de celui de Portobello où mouillent de nombreux voiliers attendant leurs passagers. A l’embarcadère, je me renseigne donc sur les départ et l’on m’informe qu’une barque chargée de marchandise part le lendemain matin pour Carti première île parmi les centaines que compte les San Blas.img_21221

Cette archipel, protégée par des récifs de coraux compte parmi les endroits les plus beaux des caraïbes. La mer y est limpide, poissonneuse et bien sure très touristique et célèbre pour la plongée sous marine. Nombreuses sont les îles inhabitées et rendent à ce lieu un caractère paradisiaque.img_20401

Depuis des siècles, un peuple y vit: Les Cunas. Très vite, ils ont compris l’enjeu qu’ils pouvaient tirer lorsque, premiers voiliers et touristes ont envahie la zone avec leurs lots de civilisation. Très bon commerçant, ils ont sut tirer profit de ce flot de touristes et de leurs dollars. Chaque blanc qui passe devient donc juste un billet vert et est arnaqué sans scrupule.

attention quand on fait des affaires...

attention quand on fait des affaires...

les iles deviennent de vrai poubelles

les iles deviennent de vraies poubelles

La « civilisation » apportée à eu un autre effet négatif. Le plastique et autres déchets sont rejetés dans la mer, le soir venu, sans soucis et flottent innombrables autour de leurs magnifiques petites îles. La mer devient une vrai poubelle, on y jette absolument tout et l’on y fait même ses besoins.

Sur cette îlot où plus un arbre ne pousse tellement il y a d’habitation, l’attente d’une autre hypothétique barque commence. Les renseignements sont alors nombreux et divers. Il peut y en avoir une demain, ou après demain, le matin, puis l’après midi. Personne ne sait ni quand, ni le prix exacte qu’il faut sans arrêt négocier. J’ai cependant plus de chance qu’un jeune couple habitant Paris, eux même à vélo et en tandem, partis pour une virée sud Américaine. Guéyé et Emilie attendent depuis cinq jours maintenant sur l’île d’en face après s’être fait rouler par un des nombreux petit cargo transportant des noix de cocos, leurs promettant pour à peine 50$ US la traversée jusqu’à Cartagéna en Colombie.

Le lendemain nous embarquons donc avec nos imposant bagages et d’autres passagers sur une des Lanchas faisant la liaison vers Puerto Obaldia, dernier port de la côte du Panama et passage obligatoire pour faire tamponner nos visas de sortie du territoire. Mais chez les Cunas, ce qui est dit au départ n’est jamais parole donnée. Après plusieurs heures de barques sur une mer démontée qui fait frapper la barque et tremper les passagers, l’équipage, une fois les derniers clients autochtones débarqués ne veulent pas aller plus loin, prétextant mille raisons.

contrairement a se que l on pense, c est Mylie qui finira la tete dans le sac

contrairement a se que l on pense, c est Mily qui finira la tete dans le sac

il est necessaire de se proteger des embruns...

il est necessaire de se proteger des embruns...

les caraibes, une mer dangereuse

les caraibes, une mer dangereuse

Ils veulent leur argent, se fâchent lorsqu’indignés, nous ne payons que la moitié du prix puisqu’ils ne nous ont pas conduit à bon port, situé encore à plusieurs heures de route. Il faudra l’aide d’un pasteur et sa gentillesse pour régler le problème. Il nous héberge chez lui et nous promet de nous conduire, le lendemain, sur l’île d’à côté où d’autres bateaux prennent la direction de la ville de destination.

Le lendemain, donc, attente encore et toujours sur se bout de caillou où un petit cargo de fret doit accoster et repartir le lendemain. Les habitants s’étonnent, nous regardent, certains amusés, curieux, de ces étrangers venus avec des vélos et chargés de la sorte. Certaines femmes Cunas ne nous apprécient pas lorsque, faisant un petit feu pour cuisiner, j’utilise le bois si précieux qui traine sur la grève. En fin de journée un bateau approche. Le Lya d’El Mar accoste et accepte de nous prendre à leur bord pour la traversée du lendemain. Nous chargeons vélos et bagages sur le pont et y passons la nuit.

le Lya del Mar decharge ses marchandises, attraction de la journee

le Lya del Mar decharge ses marchandises, attraction de la journee

Avec nous d’autres passagers font la traversée. C’est ainsi que je retrouve deux jeunes Allemand rencontré dans l’hôtel de Panama city. Le lendemain, le bateau couvert de rouille s’ébranle et prend la direction de la haute mer. Il tangue tellement qu’il faut s’agripper au bastingage pour ne pas tomber. Les vélos et bagages arrimés tiennent bons. Tous se demandent si le rafiot à bout de souffle ne va pas sombrer. A peine deux heures de route et déjà il fait halte en face d’une ultime île des San Blas. Déchargement de matelas, cuisinière à gaz et toute sorte de denrées qui sont déchargés sur de petites pirogues locales après d’âpres négociations. Il y a cependant d’énormes tubes pesant des centaines de kilos qui doivent être débarqués également. Mais la Lancha qui devait les réceptionner n’est pas là : attente. Après un faux départ, le capitaine décide de tenter un déchargement de fortune, mais abandonne l’idée après avoir passé plus d’une heure pour un seul de ces encombrants tubes de fonte.

dechargement en pleine mer, toute un sport...

dechargement en pleine mer, tout un sport...

                                                           le tube est achemine a la main

le tube est achemine a la main

Le petit cargo repart alors et enfin atteint le petit port de Puerto Obaldia où nous devons tous débarquer avec nos bagages pour un contrôle militaire qui tient plus du sketche qu’autres chose, avec chien renifleur, trop heureux de pouvoir enfin sortir de sa cage et qui se fout de nos bagages. Mais nous ne sommes toujours pas tirés d’affaires car il faut encore prendre une autre barque, le lendemain pour Kapurgana, de l’autre côté de la frontière y faire tamponner nos visas pour la Colombie. Là, problème de taille. Une seule compagnie assure le transit des passagers et demande un prix exorbitant pour chaque kilos de bagages supplémentaire. Autant dire que pour nous, Emilie, Guéyé et moi même, cela coûte une fortune. Il nous faut donc utiliser une barque locale que débusque, à prix raisonnable notre jeune couple. Nous sommes neuf à vouloir traverser, on peut donc négocier.

Il est deux heures de l’après midi quand, outre les vélo-routard que nous sommes montent dans le frêle esquif, un Méxicain, les deux allemand, un autre Français, un Colombien et un Équatorien.img_21462

Turbo, petit port de Colombie est notre destination. Encore faut il y arriver sain et sauf. Depuis le départ on nous avait prévenu, la mer des Caraïbes en cette saison est dangereuse et houleuse. Il est même recommandé de traverser par le pacifique, mais les dés sont jetés et l’ultime étape pourrait être la dernière. L’équipage la manette de gaz à fond et bouteille de rhum en main fonce droit vers le suicide. Malgré nos invectives, ils font la sourde oreille et la barque munie de son puissant moteur nous fait voler littéralement hors de nos siège. Nous craignons pour nos vies et notre matériel. Les vélos tapent contre le plat bord malgré un arrimage solide. Nous sommons le pilote d’aller moins vite. Mais il ne veut rien savoir. Tout se qu’il lui importe c’est de toucher son argent et de rentrer le soir au port. Au poste de pilotage ça picole dure. En pleine mer, le bateau s’arrête d’un coup, ils se sont perdu !!! Ils doivent alors rejoindre la côte pour se repérer et, une fois dans le bon sens reprennent leur folle course. L’Equatorien de 80 ans s’agrippe à sont banc en fermant les yeux et prie. Les deux allemand craignent une bagarre lorsque Guéyé et Emilie hurlent de colère, on nage dans la folie pure et je crie au pilote que je ne paierai pas le reste en cas de problème avec nos vélos, mon sang boue de rage, lorsque la barque manque de chavirer… Puis plus rien, le moteur tombe en panne ! Nous sommes à quelques encablures de la côte. Le comble. Nous tentons de gagner le rivage avec l’unique rame et une planche de fortune.

remorque par une barque nous tentons de rejoindre le rivage

remorque par une barque nous tentons de rejoindre le rivage

L’équipage bourré ne fait rien, et continu même à boire. Incroyable. Grâce à un téléphone cellulaire, nous tentons d’appeler les secours, mais nous ne sommes pas du tout à l’endroit où nous devons en théorie être, l’équipage ne sait même pas où l’on se trouve, le gag continu de plus belle. Le soir va bientôt tomber et il faut vite trouver une solution. Par chance des pêcheurs à l’aide de leurs petite barque nous prennent en remorque et sur la côte s’apercevant d’un problème une autre lancha motorisé vient à notre rencontre.

malgre les protestations, le marin ne se sent pas responsable

malgre les protestations, le marin ne se sent pas responsable

echoue, on debarque le materiel

echoue, on debarque le materiel

Nous terminons notre folle équipée échoué sur la plage. Très vite Emilie gagne une maison située juste à côté afin de tenter de prévenir la police. Il faut dénoncer ce type d’agissement dangereux pour la vie des gens. Les habitants ont peur de les appeler et c’est un camion qui ira les prévenir à la ville proche. En attendant on essai de gagner du temps. Le pilote ne s’excuse même pas, invoquant la mer démontée et non sa stupide attitude. La police arrive enfin mais ne peut rien faire à l’encontre des marins, nous ne sommes pas en France. Il aurait peut être fallut un mort pour qu’il y ai des sanctions, et encore, nous avions pris la décision de prendre une barque privée, c’est de notre faute. La police arrête alors un bus pour nous charger avec nos bagages vers la petite ville de Nécocli, là où nous devions accoster, située à plus de vingt kilomètres de notre point de chute.

Dans un petit hôtel, nous nous remettons de cette folle aventure. Nous voilà enfin en Colombie!

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale | Mots-clefs :
mar
24
2012
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Panama, le bout de la route… terrestre

Dernier pays d’Amérique Centrale, célèbre par son Canal, entre autre, mais aussi par le tristement  Général Noriega qui malmena son pays dans les années 80/90.

Pour moi cela signifie aussi la fin de la route, ou du moins en partie. il n’y à pas de frontière terrestre avec la Colombie et cela m’oblige à rejoindre la côte et trouver de rapides bateaux à moteurs type grosses barques qui me mèneront de l’autre côté.

lorsque je croise une rivière... C'est le paradis... Pause un 17 Mars

lorsque je croise une rivière... C'est le paradis... Pause un 17 Mars

Sur ma route, une rivière assez large me fait décider à rester une journée en pause. Ah! de l’ombre et de l’eau où l’on peut y rester facilement des heures à se prélasser dans le courant. Chose que font les gens par ici, et de nombreux jeunes s’adonnent à ce plaisir.

J’y rencontre un jeune de l’ethnie Mgäbe Buglé, qui se trouvent dans la cordillère centrale. Voilà quarante jours maintenant qu’il manifeste avec bon nombre des siens contre l’implantation de barrages dans leur région. img_1974Barrage hydroélectrique  qui fait partit du plan méso-américain de 350 infrastructures de ce type à travers toute l’Amérique Centrale et le Mexique. Une catastrophe pour leur peuple qui suivant les endroits seront déplacés en masse et viendront grossir les villes. D’ailleurs on voit fleurir un peu partout des “cases” en béton, les unes à côté des autres, toutes semblables et prêtes à accueillir les expulsés.

Au Panama comme dans toute l’amérique Centrale, une chose m’a stupéfait, c’est l’insécurité qui a l’air d’y régner. partout les commerces sont gardés par des hommes en armes. les camions également ont comme passager un homme fusil au poing. quand aux maisons, peu échappent aux grillages de rigueur.  on se demande ce qui est le plus inquiétant, les check point des militaires et flics sur-armés du Mexique ou des hommes en civile riot-guns en mains.

maison-cage

maison-cage

Je franchis alors le fameux canal de Panama, construit en grande partie par la main d’œuvre Chinoise. Maintenant, ceux sont eux qui tiennent les petits super marché et boutiques du pays. Le Canal rejoins les deux océans, l’Atlantique au Nord et le Pacifique au sud. il coupe cependant l’isthme en deux et empêche le passage de la faune sauvage qu’il reste.

Le pont des Amériques

Le pont des Amériques

Il est temps pour moi de faire une pause. Ayant eu l’adresse d’un petit hôtel en centre ville par un motard Suédois quelques jours auparavant, je profite de prendre des renseignement pour la suite du voyage, direction la Colombie. l’hôtel est plein de touristes mais le gérant me permet de camper dehors, cela m’arrange je n’ai pas le courage pour en chercher un autre…

Un manouche chez les touristes...

Un manouche chez les touristes...

Omniprésent barbelés

Omniprésent barbelés

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
mar
24
2012
0

Costa Rica, la costa Caro!

j’aborde ce pays en compagnie de Tchad avec qui depuis cinq jours maintenant, nous plions tels des roseaux sous les coups de boutoir des rafales de vent.

Tchad, en lutte contre le vent

Tchad, en lutte contre le vent

Le Costa Rica est un pays qui à supprimer sont armée, étrange lorsque tous les autres, de peur des menaces la conserve et la renforce. Peut être un exemple à prendre.C ‘est un endroit très prisé par les touristes étrangers, particulièrement les surfeurs, qui y trouvent sur la côte pacifique, des vagues digne de ce nom. L’intérieur du pays, montagneux renferme une flore et une faune exceptionnelle; 5% de la biodiversité mondiale s’y trouve et chaque année, les scientifiques y découvre plus d’une centaines d’espèces nouvelles.

crocos au bord de l'eau, méfiance lorsqu'il faut camper!

crocos au bord de l'eau, méfiance lorsqu'il faut camper!

Certaines montagnes abritent quand à elles des volcans endormis et les stations thermales y fleurissent pour le bonheur des riches touristes.

Costa Rica, “la côte riche” mais aussi la “costa caro”, la côte cher. Cher parce que très prisée. mais le bon côté des choses ce sont les ordures qui disparaissent du bord de route. Cela fait déjà plus propre, encore faut il qu’il soit bien retraités, à voir…

Un volcan sommeil... A quand le réveil?

Un volcan sommeil... A quand le réveil?

Les vaste champs du Nicaragua se font plus rares.

La forêt domine ainsi que les plantations d’arbres. Ici c’est le tek qui à été choisi. Planté en monoculture, solution intensive, plus pratique et rentable que de laisser la vie suivre son court, même après une exploitation intensive.

Il y aussi les plantations de palmiers Africains, par centaines d’hectares. pour l’huile alimentaire ou pour le bio-carburant, qui n’a rien de bio, vue les pesticides et engrais utilisés pour sa culture. La canne à sucre, comme dans beaucoup de pays d’Amérique Centrale est cultivée ici aussi.  Les lourds chargement de plantes récoltées vont du champ à l’usine pour y être transformés.

plantation de palmiers à huile

plantation de palmiers à huile

les énormes fruits sont récoltés et transformés en huile

les énormes fruits sont récoltés et transformés en huile

Le vent enfin à décidé de nous donner une trêve, Tchad en profite pour filer comme un professionnel du vélo, comme il l’a été par le passé. Il ne tient plus. Il faut dire qu’avec mon chargement j’avance plutôt comme une tortue, mais j’ai relativisé depuis longtemps et laisse alors mon compagnon de route quelques jours prendre le large.

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
mar
24
2012
0

Nicaragua, sous le signe du vent

Il n’est déjà pas facile de rouler sur cette arrête dorsale qu’est la panaméricaine, avec tout ces camions polluants et bruyants, ces odeurs de cadavres d’animaux mélangés à ceux des détritus qui la longe en continue. lorsque le vent se lève alors et souffle en rafale de face, là cela devient un peu périlleux. balloté à chaque passage de ces semi-remorque lourdement chargés, la bataille commence et dure toute la journée; Il faut rester concentré, avec ce vent de face qui vous déporte en un rien de temps dans le décor, être vigilent à chaque passage d’engin, et recevoir un “mur” en pleine face comme si l’on recevait une vague déferlante.  La nuit, au bivouac, pas de calme pour autant, la tente se tord dans tous les sens sous les coups de boutoir des rafales, et, pour cuisiner au feu de bois, il s’agit de faire vite et petit, pour ne pas incendier les prairies et sous bois desséchés par la saison sans pluie.

Un soir cependant je peux profiter d’un peu de calme chez Roberto, rencontré dans une station essence, qui tient un petit hôtel près de la ville de Diramba.Je peux bénéficier d’une douche et d’un petit espace dans un patio au bord de son magnifique jardin où, dans un style un peu Japonais, des centaines de plantes, fougères et arbres  sont ordonnés pour le plaisir des yeux. En m’y promenant je me dis que ce pays devait ressembler à cela il y a un siècle à peine. Deux Suisse sont en visite également et prospecte pour acquérir des champs afin de planter… du cacao. Ils ont d’ailleurs un business au Costa Rica. Je ne remercierai jamais assez les gens qui m’hébergent ainsi et m’offrent le meilleur d’eux même.

Roberto, qui m'héberge, nous prépare un petit coktail

Roberto, qui m'héberge, nous prépare un petit coktail

un ptit coin plein de couleur pour la nuit

un ptit coin plein de couleur pour la nuit

La route et le vent reprennent dès le lendemain. et deux jours après, je suis déjà près de la frontière avec le Costa Rica. les pays défilent à une vitesse non habituelle après les grands espaces des US ou du Mexique. Je fait la rencontre d’un véloroutard, Tchad, en route pour l’Argentine et la terre de feu. Partis il y a sept mois de l’Alaska, sont pays d’origine, il se permet un temps de pause dans sont travail. Nous roulons ensemble quelques jours et discutons de nos expériences respectives.

Tchad, d'Alaska en route pour la terre de feu

Tchad, d'Alaska en route pour la terre de feu

Nous nous entendons bien et avons quelques points communs. Outre nos vélos , qui sont des VTT normaux, il connait les Tlingit, peuple d’Alaska que j’ai rencontré également. Nous voilà deux maintenant à affronter le vent qui ne s’est toujours pas calmé.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
mar
24
2012
0

Honduras, une pause surprise

Lorsqu’on roule comme moi des jours en plein cagnard et que les campements du soir souvent aléatoires ne sont que très rarement près d’une rivière, les rares pauses douche chez l’habitant ou dans des petits hôtels pas cher deviennent un vrai bonheur. C’est ce qu’il c’est passé à seulement 150km après avoir passé la frontière du Honduras.

Un pick-up rouge s’arrête devant moi et me fait signe d’arrêter. Simon-Pierre, jeune Québécois travaillant pour une ONG dans la ville voisine, m’invite à venir me reposer chez lui! Il doit rencontrer quelqu’un dans un restaurent tout proche et me propose d’embarquer en m’invite de surcroit à déjeuner. Un rêve qui ne se réalise pas souvent.

Simon Pierre, au fond en compagnie de Robert à gauche en avant plan et Jeff, naufragé de la route

Simon Pierre, au fond en compagnie de Robert à gauche en avant plan et Jeff, naufragé de la route

Chez lui, deux autres cyclistes sont hébergés. l’un Slovaque, Robert, remonte vers le Nord, au Mexique. Depuis 5ans il tient un petit cyber-café en Colombie et profite de quelques semaines de vacances pour voyager. Le second, Jean-François,  est aussi Québécois, ils se sont rencontrés sur la route, et ont décidés de rouler ensemble. Le mauvais état de la route à été fatale pour le vélo de JF, plié au niveau du cadre et la roue plus que voilé

le vélo de Jeff, resoudé, prêt à repartir

le vélo de Jeff, resoudé, prêt à repartir

. La chute qui en à découlé lui a valut une inflammation des tendons au bras. Simon-Pierre passait par là en voiture et les à gentiment dépannés. Mais pas facile ici dans cette ville pour trouver quelqu’un de compétent afin de réparer un cadre de vélo correctement. Je passe deux jours en leurs compagnies. Nettoyage des fringues du bonhomme et du vélo sont au programme.

Après la pause, reprise de la route

Après la pause, reprise de la route

Le Honduras à été court, je ne suis plus qu’à 50km du Nicaragua. On dit que le Honduras est le pays d’Amérique Centrale le plus dangereux, je n’ai pas eu le temps d’y faire de mauvaises rencontre en tout cas.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
mar
24
2012
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Sur La Panaméricaine, le Salvador

C’est ce long Rubans asphalté qui parcours toute l’Amérique Centrale et traverse 6 pays que je découvre à présent. Après le Guatemala, c’est le Salvador qui s’annonce. Une transition à mes yeux puisque beaucoup moins de femmes, dans les villages, portent des tenues traditionnelles. On est plus à la mode US, avec le style fashion qui va avec. je rencontre des voyageurs, qui comme moi sont à vélos. comme ce couple de jeunes Français, voyageant pour un tour du monde et partis depuis six mois environ. img_1887

La route, aux premiers abords se fait belle, longue et sans trop de relief par moment, me permet d’avancer. Autour de moi les grands pâturages dominent ainsi que les barbelés qui les ceintures.  C’est le pays des caballeros et il n’est pas rare de croiser des hommes ou des enfants chevauchés fièrement leurs montures.

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Dans les petites villages traversés, je ressent l’influence du catholicisme plus encore qu’au Mexique. Les églises de toutes obédiences sont nombreuses et partout, lors des jours saint, de grands meetings s’organisent sur les places ou dans les cours des maisons. Là un prêcheur hurle dans le micro et fait son show. Au début je pensais que c’était un meeting politique ou associatif, mais non, c’est bien de religion qu’il s’agit. Les chants et la musique sont très présent également, plus sous forme de gospel.

img_18621 Alors, sur mon vélo, je me met à penser: Au nom de cette religion, nous avons détruit un peuple et une culture, afin de prendre possession de leurs terres. Aujourd’hui, au nom de cette même religion, les arrangeurs de fidèles leurs supplient d’y croire pour que celle ci  les sauve de la misère ou elle les a mise.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
mar
02
2012
0
mar
02
2012
0

Rainforest : le film

Rainforest est un aperçu de ce qu’il reste de la forêt nord-américaine :

  • la forêt des Tongass en Alaska
  • la forêt du Grand Ours au Canada
  • et la Redwood forest, la forêt de Séquoias géants, une forêt tempérée humide cotière.
mar
01
2012
0

Guatemala, premiers tours de roues

Prêt pour la dernière étape

Prêt pour la dernière étape

Le départ pour la dernière partie du projet est lancé. Accompagné de Jean-Pierre qui doit lui aussi sortir du pays pour renouveler son visa Mexicain. Comme un clin d’œil à notre rencontre en septembre, nous nous quitterons sur la route.

Une nouvelle fois sur la route avec JP

Une nouvelle fois sur la route avec JP

J’ai un peu de mal à quitter cette équipe d’amis si dynamique. Ces toujours difficile pour un voyageur de continuer toujours sa route après un bon moment “à quai”. Ainsi sont les rencontres de la route, fortes et intenses, où les amitiés se créent. Nous nous promettons de nous revoir en France pour ceux qui y viendront.

Départ d'El machete, San cristobal de las casas

Départ d'El machete, San cristobal de las casas

La traversée de l’Amérique centrale risque d’être surprenante, car les pays vont défiler rapidement. A commencer par le Guatemala, bien sûr d’abord. Puis  le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica et enfin le Panama où je compte prendre un bateau pour la Colombie.

j’aborde le Guatemala, pays de montagnes et de volcans. les quatre premiers jours , après une longue pause, deviennent une épreuve. Un peu malade pour avoir mangé quelque chose de pas très frais dans un marché, je peine à avancer. La chaleur est intense, la route constamment grimpe, j’avance péniblement à 5km/h, avec en prime un mal de ventre qui ne me donne aucunement envie de manger. Après quelques jours passés sur la route, les habitudes reprennent mais j’ai quand même du mal à pédaler, je ne suis pas fait pour la montagne. partout autour de moi, malgré un magnifique paysage de volcans boisés, je suis attristé de voir  tous ces déchets sur le bas côté de la route. partout, sacs poubelles, carnes puantes, plastiques….img_1867 Mais dans quelle état on met notre maison. Ici comme au Mexique, aucune information sur l’environnement et le trie des ordures, rien n’est fait pour prévenir des maladies et de la contamination de l’eau qu’ils génèrent. Mais nous aurions beau jeu de leurs donner des leçons, nous qui nous sommes comportés de la sorte auparavant, quand à la notion d’environnement, nous avons beaucoup à faire, nous les pays occidentaux, parmi les plus gros pollueur de la planète.

Malgré une révision du vélo, celui fait des siennes et j’accumule les pannes. D’abord la chaine qui casse, puis l’outil pour la réparer, je fini dans un atelier de village à passer quatre heures à réparer avec des outils de fortunes. puis c’est une crevaison en pleine descente vertigineuse, sur une petite route qui mène au lac d’Atitlan, où je compte rejoindre une amie, Anna, connue à El Machete et y passer quelques jours .

Guatemala pays de montagnes

Guatemala pays de montagnes

Encore quelques km... sous la brume le lac d'Atitlan

Encore quelques km... sous la brume le lac d'Atitlan

Ces quelques jours passés dans cette petite ville de San  Pedro ont été pour moi bénéfiques. Pourtant parti depuis peu, je me sentais déjà fatigué par l’épreuve de la montagne. Les femmes dans les villages autour du lac portent de magnifiques robes d’étoffes bleues. Les hommes, et surtout les anciens, quand à eux un pantalon traditionnel coloré. Certains pêchent encore, mais rarement maintenant. Comme partout, le” progrès” à tout chamboulé et fait disparaitre les traditions séculaires. L’uniformité tel est la marche à suivre .

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Après ces quatre jours de pause il est temps de repartir. heureusement pour moi, je ne suis pas obligé de reprendre la route inverse, qui vraiment aurait causé un soucis, tellement les pentes étaient raides.

petite détente au bord du lac après une balade en kayak

petite détente au bord du lac après une balade en kayak

Je prends congés d’Anna qui après quelques jours encore ici, va repartir en direction de San Cristobal où elle dois prendre la gestion pour quelques mois d’une petite auberge. Je prends donc une petite vedette pour une ville de l’autre côté du lac et découvre avec bonheur que la route est bien meilleur en qualité et surtout qu’elle n’est pas trop en grimpée.

Je longe alors une nouvelle fois l’océan  Pacifique, avec cette fois ci beaucoup de descentes, et aborde une région de vallées où règne la culture intensive de cannes à sucre. D’énormes camions convoient leurs chargements vers de grandes usines qui  transforment ce végétal. Des centaines d’hectares sont récoltés à la mains, pour un salaire de misère. Le café fait également partit de l’économie,  comme l’élevage, transformant le pays à tout jamais. Seul parfois, quelques arbres géants, le long de la route témoignent de ce qu’était la végétation de ce pays .

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
fév
09
2012
0

Dernier instant a San Cristobal

Beaucoup de cyclistes voyageurs passent par la maison. Chacun a son but, son rêve. Etablir un record de km en total autonomie comme Fransisco le Chilien, la traversée du pays, du continent, ou même comme Lorenzo, passer 14 ans à sillonner le monde, tous ont cette même passion du voyage à vélo. Chacun alors raconte ces histoires, sa route. J’ai été enchanté de faire la connaissance d’un jeune couple Russe voyageant en vélos couchés. Quelle plaisir d’entendre parler cette langue et de la comprendre par bribes de mots.img_0059


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fransisco, un chilien en route pour le record de km

fransisco, un chilien en route pour le record de km

Bientôt je redeviendrai moi aussi un voyageur, reprenant la route une nouvelle fois vers la dernière forêt du projet : La jungle Amazonienne en Guyane Française. La préparation du vélo et des bagages, ce qu’il faut garder ou expédier en France, les derniers détails à régler. Puis surmonter la difficulté de quitter un lieu aussi passionnant qu’ « El machete » et des amitiés qui s’y sont crées.

La dernière étape ! J’ai peine à imaginer que je roule vers la dernière partie du voyage, avant d’entamer le retour vers la Bretagne, une sensation bizarre m’envahit. Mélange d’anxiété et de joie, la carte de l’Amérique centrale se déplie devant moi et sur ce bout de papier mon destin m’attend.

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Quel bilan puis je tirer  de cette etape a San Cristobal au Chiapas?

J ai l impression d avoir passe plus de temps sur l ordinateur qu’a decouvrir les lieux, mais on ne peut pas tout avoir. Faire le montage d’un film, puis un tournage dedeux semaines dans la jungle, suivit d’ un autre montage, cela fait beaucoup de temps passe sur l’ordi, mais c est un passage oblige tant pis pour la frustration de ne pas etre plus longtemps dans ces milieux forstiers si exceptionnels. Grace au concours d’Olivier et de Jean Pierre, nous avons put realiser une projection d’un des documentaires du voyage sous titre en espagnol, celui de la foret des Komis. Ce fut un beau moment, et, lorsqu’en sortant les gens vous remercie, cela recompense les heures passees devant l ecran.

Le temps est venue de reprendre ce chemin entame depuis deja si longtemps. En route pour la derniere etape!!!

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
fév
09
2012
0

Derniere immersion avant un nouveau depart

Une dernière fois, pour un complément d’images et par profonde envie, je me rends dans une autre partie de la jungle de montes Azules, la réserve de Biosphère de la jungle Lacandon au Chiapas.

sur les routes poussiereuses du chiapas

sur les routes poussiereuses du chiapas

Cette fois ci je suis du coté ouest pour visiter le lac Miramar qui est un des joyaux de cette forêt.

C’est un endroit peu fréquenté car difficile d’accès. Il faut d’abord se rendre en minibus vers la ville voisine d’Ocosingo. Puis prendre un autre transport collectif qui est ni plus ni moins qu’un gros 4X4 pick up où s’entasse à l’air libre jusqu’à 20 personnes. Il faut dire que ce genre de véhicule transporte aussi bien des marchandises que du bétail. Après 6 ou 7 heures de mauvaises pistes, je débarque en plein territoire Zapatiste dans le village du nom d’Emiliano Zapata . Une ville plus importante le jouxte, c’est St Quintin connu pour son imposant camp militaire. Officiellement pour combattre le narco-trafic il est en fait une base permettant le contrôle des communautés Zapatistes du secteur.

Il faut encore effectuer 5km dans des chemins empruntés par le bétails, qui selon la météo, peut devenir un vrai bourbier !!!

Laguna Miramar, une perle bleue dans la jungle

Laguna Miramar, une perle bleue dans la jungle

l’effort est vite récompensé par la beauté des lieux. Quelques cabanes abritent le personnel chargé du campement. On peut y planter sa tente ou dormir dans des hamacs. Les vaguelettes de la lagune viennent mourir sur une petite plage de sable et les arbres de la forêt viennent s’y refléter. La lagune est ceinturée par les montagnes qui plongent verticalement dans les eaux. Les arbres et les plantes recouvrent tout, s’accrochant même à quelques îlots éparses. Il est difficile, du fait du relief de se promener dans la jungle, les sentiers ne mènent pas loin. Il faut louer un canoë et un guide pour vraiment se rendre dans des endroits de toute beauté. Le soir les singes Saraguato entament leurs chants criard tandis que la jungle s’endort tranquillement.img_0189

Je reste deux jours et deux nuit dans ce petit coin de paradis ou même les moustiques, pourtant virulent dès que l’on pénètre en forêt, n’ose pas perturber ce lieu. Je visite un autre lieu tout aussi magnifique où l’on peut admirer le travail de la nature : les cascades d’Agua Azul. Un lieu hautement touristique, géré depuis peu par une autre communauté Zapatiste. Là, ils se sont rendus compte de se que génère comme revenu un tel site…

img_0115A l’époque où le gouvernement le gérait, une infime partie des recettes était rendues à la communauté, propriétaire des lieux.

De retour à San Cristobal, j’intègre les dernières prises d’images au documentaire réalisé sur la forêt Lacandon. img_0150

cascades d Agua Azul

cascades d Agua Azul

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Ecrit par Asso Kernunos in: Jungle Lacandon, Mexique, monte azules |

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