mar
24
2012

Nicaragua, sous le signe du vent

Il n’est déjà pas facile de rouler sur cette arrête dorsale qu’est la panaméricaine, avec tout ces camions polluants et bruyants, ces odeurs de cadavres d’animaux mélangés à ceux des détritus qui la longe en continue. lorsque le vent se lève alors et souffle en rafale de face, là cela devient un peu périlleux. balloté à chaque passage de ces semi-remorque lourdement chargés, la bataille commence et dure toute la journée; Il faut rester concentré, avec ce vent de face qui vous déporte en un rien de temps dans le décor, être vigilent à chaque passage d’engin, et recevoir un “mur” en pleine face comme si l’on recevait une vague déferlante.  La nuit, au bivouac, pas de calme pour autant, la tente se tord dans tous les sens sous les coups de boutoir des rafales, et, pour cuisiner au feu de bois, il s’agit de faire vite et petit, pour ne pas incendier les prairies et sous bois desséchés par la saison sans pluie.

Un soir cependant je peux profiter d’un peu de calme chez Roberto, rencontré dans une station essence, qui tient un petit hôtel près de la ville de Diramba.Je peux bénéficier d’une douche et d’un petit espace dans un patio au bord de son magnifique jardin où, dans un style un peu Japonais, des centaines de plantes, fougères et arbres  sont ordonnés pour le plaisir des yeux. En m’y promenant je me dis que ce pays devait ressembler à cela il y a un siècle à peine. Deux Suisse sont en visite également et prospecte pour acquérir des champs afin de planter… du cacao. Ils ont d’ailleurs un business au Costa Rica. Je ne remercierai jamais assez les gens qui m’hébergent ainsi et m’offrent le meilleur d’eux même.

Roberto, qui m'héberge, nous prépare un petit coktail

Roberto, qui m'héberge, nous prépare un petit coktail

un ptit coin plein de couleur pour la nuit

un ptit coin plein de couleur pour la nuit

La route et le vent reprennent dès le lendemain. et deux jours après, je suis déjà près de la frontière avec le Costa Rica. les pays défilent à une vitesse non habituelle après les grands espaces des US ou du Mexique. Je fait la rencontre d’un véloroutard, Tchad, en route pour l’Argentine et la terre de feu. Partis il y a sept mois de l’Alaska, sont pays d’origine, il se permet un temps de pause dans sont travail. Nous roulons ensemble quelques jours et discutons de nos expériences respectives.

Tchad, d'Alaska en route pour la terre de feu

Tchad, d'Alaska en route pour la terre de feu

Nous nous entendons bien et avons quelques points communs. Outre nos vélos , qui sont des VTT normaux, il connait les Tlingit, peuple d’Alaska que j’ai rencontré également. Nous voilà deux maintenant à affronter le vent qui ne s’est toujours pas calmé.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |

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