avr
22
2012
0

mer des caraibes une traversee epique

Il n’existe pas de route à l’heure actuelle qui permet de franchir la frontière entre le Panama et la Colombie. Il y a quelques année, une tentative à bien été réalisée pour en créer une, mais celle ci a ete interrompue dans la zone du Darien au sud du Panamá. De l’autre côté de la Frontière, un mouvement de rébellion c’était formé et rendu célèbre par leurs actions : Les FARC. Aussi il ne restait alors que deux solutions pour traverser le pays, l’avion et la voie maritime. La première, bien que peut onéreuse est pour moi impossible. En effet, lourdement chargé, je ne peux accéder, même en payant un prix élevé aux avions qui font la liaison avec le pays voisin. Il ne me reste donc plus que la mer pour seule issue. Nombreux sont les voiliers, petits ou grands qui proposent une croisière en quatre jours pour rallier Cartagena en Colombie..

Partant de Panama city ou d’un port situé plus au nord sur la mer des caraïbes, ces voiliers, appartenant la plupart du temps à des Américains, Européens ou tout simplement à des voyageurs au long cour restent cher.

img_2020

Cependant, des Lanchas, grandes barques munies de gros moteurs hors bords font régulièrement la liaison dans ce secteur approvisionnant en fret et servant de taxi aux habitants des nombreuses îles de cette partie de la mer des caraïbes, les îles San blas. Nombreux donc sont les voyageurs en sacs à dos qui utilisent ce moyen de transport afin de rejoindre la Colombie voisine. Il ne faut cependant pas être pressés, car comme certains bus, elles ne partent qu’une fois pleines.

Je me rends donc par la route plus au nord après m’être renseigné sur leurs lieux de départ. La ville de Panama est grouillante de bus, de taxis, camions et motos, circulant dans tous les sens, dans un chaos absolu. C’est là dans ce genre de lieu que l’on se rend compte qu’en vélo, nous ne sommes rien, et que l’on gène tout le monde par notre lenteur. Heureusement pour moi, je quitte cette cité un dimanche, et, comme par enchantement, la circulation devient fluide, sortir alors devient plus facile.

Après deux jours de route je gagne le petit port de Miramar situé à quelques kilomètres de celui de Portobello où mouillent de nombreux voiliers attendant leurs passagers. A l’embarcadère, je me renseigne donc sur les départ et l’on m’informe qu’une barque chargée de marchandise part le lendemain matin pour Carti première île parmi les centaines que compte les San Blas.img_21221

Cette archipel, protégée par des récifs de coraux compte parmi les endroits les plus beaux des caraïbes. La mer y est limpide, poissonneuse et bien sure très touristique et célèbre pour la plongée sous marine. Nombreuses sont les îles inhabitées et rendent à ce lieu un caractère paradisiaque.img_20401

Depuis des siècles, un peuple y vit: Les Cunas. Très vite, ils ont compris l’enjeu qu’ils pouvaient tirer lorsque, premiers voiliers et touristes ont envahie la zone avec leurs lots de civilisation. Très bon commerçant, ils ont sut tirer profit de ce flot de touristes et de leurs dollars. Chaque blanc qui passe devient donc juste un billet vert et est arnaqué sans scrupule.

attention quand on fait des affaires...

attention quand on fait des affaires...

les iles deviennent de vrai poubelles

les iles deviennent de vraies poubelles

La « civilisation » apportée à eu un autre effet négatif. Le plastique et autres déchets sont rejetés dans la mer, le soir venu, sans soucis et flottent innombrables autour de leurs magnifiques petites îles. La mer devient une vrai poubelle, on y jette absolument tout et l’on y fait même ses besoins.

Sur cette îlot où plus un arbre ne pousse tellement il y a d’habitation, l’attente d’une autre hypothétique barque commence. Les renseignements sont alors nombreux et divers. Il peut y en avoir une demain, ou après demain, le matin, puis l’après midi. Personne ne sait ni quand, ni le prix exacte qu’il faut sans arrêt négocier. J’ai cependant plus de chance qu’un jeune couple habitant Paris, eux même à vélo et en tandem, partis pour une virée sud Américaine. Guéyé et Emilie attendent depuis cinq jours maintenant sur l’île d’en face après s’être fait rouler par un des nombreux petit cargo transportant des noix de cocos, leurs promettant pour à peine 50$ US la traversée jusqu’à Cartagéna en Colombie.

Le lendemain nous embarquons donc avec nos imposant bagages et d’autres passagers sur une des Lanchas faisant la liaison vers Puerto Obaldia, dernier port de la côte du Panama et passage obligatoire pour faire tamponner nos visas de sortie du territoire. Mais chez les Cunas, ce qui est dit au départ n’est jamais parole donnée. Après plusieurs heures de barques sur une mer démontée qui fait frapper la barque et tremper les passagers, l’équipage, une fois les derniers clients autochtones débarqués ne veulent pas aller plus loin, prétextant mille raisons.

contrairement a se que l on pense, c est Mylie qui finira la tete dans le sac

contrairement a se que l on pense, c est Mily qui finira la tete dans le sac

il est necessaire de se proteger des embruns...

il est necessaire de se proteger des embruns...

les caraibes, une mer dangereuse

les caraibes, une mer dangereuse

Ils veulent leur argent, se fâchent lorsqu’indignés, nous ne payons que la moitié du prix puisqu’ils ne nous ont pas conduit à bon port, situé encore à plusieurs heures de route. Il faudra l’aide d’un pasteur et sa gentillesse pour régler le problème. Il nous héberge chez lui et nous promet de nous conduire, le lendemain, sur l’île d’à côté où d’autres bateaux prennent la direction de la ville de destination.

Le lendemain, donc, attente encore et toujours sur se bout de caillou où un petit cargo de fret doit accoster et repartir le lendemain. Les habitants s’étonnent, nous regardent, certains amusés, curieux, de ces étrangers venus avec des vélos et chargés de la sorte. Certaines femmes Cunas ne nous apprécient pas lorsque, faisant un petit feu pour cuisiner, j’utilise le bois si précieux qui traine sur la grève. En fin de journée un bateau approche. Le Lya d’El Mar accoste et accepte de nous prendre à leur bord pour la traversée du lendemain. Nous chargeons vélos et bagages sur le pont et y passons la nuit.

le Lya del Mar decharge ses marchandises, attraction de la journee

le Lya del Mar decharge ses marchandises, attraction de la journee

Avec nous d’autres passagers font la traversée. C’est ainsi que je retrouve deux jeunes Allemand rencontré dans l’hôtel de Panama city. Le lendemain, le bateau couvert de rouille s’ébranle et prend la direction de la haute mer. Il tangue tellement qu’il faut s’agripper au bastingage pour ne pas tomber. Les vélos et bagages arrimés tiennent bons. Tous se demandent si le rafiot à bout de souffle ne va pas sombrer. A peine deux heures de route et déjà il fait halte en face d’une ultime île des San Blas. Déchargement de matelas, cuisinière à gaz et toute sorte de denrées qui sont déchargés sur de petites pirogues locales après d’âpres négociations. Il y a cependant d’énormes tubes pesant des centaines de kilos qui doivent être débarqués également. Mais la Lancha qui devait les réceptionner n’est pas là : attente. Après un faux départ, le capitaine décide de tenter un déchargement de fortune, mais abandonne l’idée après avoir passé plus d’une heure pour un seul de ces encombrants tubes de fonte.

dechargement en pleine mer, toute un sport...

dechargement en pleine mer, tout un sport...

                                                           le tube est achemine a la main

le tube est achemine a la main

Le petit cargo repart alors et enfin atteint le petit port de Puerto Obaldia où nous devons tous débarquer avec nos bagages pour un contrôle militaire qui tient plus du sketche qu’autres chose, avec chien renifleur, trop heureux de pouvoir enfin sortir de sa cage et qui se fout de nos bagages. Mais nous ne sommes toujours pas tirés d’affaires car il faut encore prendre une autre barque, le lendemain pour Kapurgana, de l’autre côté de la frontière y faire tamponner nos visas pour la Colombie. Là, problème de taille. Une seule compagnie assure le transit des passagers et demande un prix exorbitant pour chaque kilos de bagages supplémentaire. Autant dire que pour nous, Emilie, Guéyé et moi même, cela coûte une fortune. Il nous faut donc utiliser une barque locale que débusque, à prix raisonnable notre jeune couple. Nous sommes neuf à vouloir traverser, on peut donc négocier.

Il est deux heures de l’après midi quand, outre les vélo-routard que nous sommes montent dans le frêle esquif, un Méxicain, les deux allemand, un autre Français, un Colombien et un Équatorien.img_21462

Turbo, petit port de Colombie est notre destination. Encore faut il y arriver sain et sauf. Depuis le départ on nous avait prévenu, la mer des Caraïbes en cette saison est dangereuse et houleuse. Il est même recommandé de traverser par le pacifique, mais les dés sont jetés et l’ultime étape pourrait être la dernière. L’équipage la manette de gaz à fond et bouteille de rhum en main fonce droit vers le suicide. Malgré nos invectives, ils font la sourde oreille et la barque munie de son puissant moteur nous fait voler littéralement hors de nos siège. Nous craignons pour nos vies et notre matériel. Les vélos tapent contre le plat bord malgré un arrimage solide. Nous sommons le pilote d’aller moins vite. Mais il ne veut rien savoir. Tout se qu’il lui importe c’est de toucher son argent et de rentrer le soir au port. Au poste de pilotage ça picole dure. En pleine mer, le bateau s’arrête d’un coup, ils se sont perdu !!! Ils doivent alors rejoindre la côte pour se repérer et, une fois dans le bon sens reprennent leur folle course. L’Equatorien de 80 ans s’agrippe à sont banc en fermant les yeux et prie. Les deux allemand craignent une bagarre lorsque Guéyé et Emilie hurlent de colère, on nage dans la folie pure et je crie au pilote que je ne paierai pas le reste en cas de problème avec nos vélos, mon sang boue de rage, lorsque la barque manque de chavirer… Puis plus rien, le moteur tombe en panne ! Nous sommes à quelques encablures de la côte. Le comble. Nous tentons de gagner le rivage avec l’unique rame et une planche de fortune.

remorque par une barque nous tentons de rejoindre le rivage

remorque par une barque nous tentons de rejoindre le rivage

L’équipage bourré ne fait rien, et continu même à boire. Incroyable. Grâce à un téléphone cellulaire, nous tentons d’appeler les secours, mais nous ne sommes pas du tout à l’endroit où nous devons en théorie être, l’équipage ne sait même pas où l’on se trouve, le gag continu de plus belle. Le soir va bientôt tomber et il faut vite trouver une solution. Par chance des pêcheurs à l’aide de leurs petite barque nous prennent en remorque et sur la côte s’apercevant d’un problème une autre lancha motorisé vient à notre rencontre.

malgre les protestations, le marin ne se sent pas responsable

malgre les protestations, le marin ne se sent pas responsable

echoue, on debarque le materiel

echoue, on debarque le materiel

Nous terminons notre folle équipée échoué sur la plage. Très vite Emilie gagne une maison située juste à côté afin de tenter de prévenir la police. Il faut dénoncer ce type d’agissement dangereux pour la vie des gens. Les habitants ont peur de les appeler et c’est un camion qui ira les prévenir à la ville proche. En attendant on essai de gagner du temps. Le pilote ne s’excuse même pas, invoquant la mer démontée et non sa stupide attitude. La police arrive enfin mais ne peut rien faire à l’encontre des marins, nous ne sommes pas en France. Il aurait peut être fallut un mort pour qu’il y ai des sanctions, et encore, nous avions pris la décision de prendre une barque privée, c’est de notre faute. La police arrête alors un bus pour nous charger avec nos bagages vers la petite ville de Nécocli, là où nous devions accoster, située à plus de vingt kilomètres de notre point de chute.

Dans un petit hôtel, nous nous remettons de cette folle aventure. Nous voilà enfin en Colombie!

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale | Mots-clefs :
mar
24
2012
0

Nicaragua, sous le signe du vent

Il n’est déjà pas facile de rouler sur cette arrête dorsale qu’est la panaméricaine, avec tout ces camions polluants et bruyants, ces odeurs de cadavres d’animaux mélangés à ceux des détritus qui la longe en continue. lorsque le vent se lève alors et souffle en rafale de face, là cela devient un peu périlleux. balloté à chaque passage de ces semi-remorque lourdement chargés, la bataille commence et dure toute la journée; Il faut rester concentré, avec ce vent de face qui vous déporte en un rien de temps dans le décor, être vigilent à chaque passage d’engin, et recevoir un “mur” en pleine face comme si l’on recevait une vague déferlante.  La nuit, au bivouac, pas de calme pour autant, la tente se tord dans tous les sens sous les coups de boutoir des rafales, et, pour cuisiner au feu de bois, il s’agit de faire vite et petit, pour ne pas incendier les prairies et sous bois desséchés par la saison sans pluie.

Un soir cependant je peux profiter d’un peu de calme chez Roberto, rencontré dans une station essence, qui tient un petit hôtel près de la ville de Diramba.Je peux bénéficier d’une douche et d’un petit espace dans un patio au bord de son magnifique jardin où, dans un style un peu Japonais, des centaines de plantes, fougères et arbres  sont ordonnés pour le plaisir des yeux. En m’y promenant je me dis que ce pays devait ressembler à cela il y a un siècle à peine. Deux Suisse sont en visite également et prospecte pour acquérir des champs afin de planter… du cacao. Ils ont d’ailleurs un business au Costa Rica. Je ne remercierai jamais assez les gens qui m’hébergent ainsi et m’offrent le meilleur d’eux même.

Roberto, qui m'héberge, nous prépare un petit coktail

Roberto, qui m'héberge, nous prépare un petit coktail

un ptit coin plein de couleur pour la nuit

un ptit coin plein de couleur pour la nuit

La route et le vent reprennent dès le lendemain. et deux jours après, je suis déjà près de la frontière avec le Costa Rica. les pays défilent à une vitesse non habituelle après les grands espaces des US ou du Mexique. Je fait la rencontre d’un véloroutard, Tchad, en route pour l’Argentine et la terre de feu. Partis il y a sept mois de l’Alaska, sont pays d’origine, il se permet un temps de pause dans sont travail. Nous roulons ensemble quelques jours et discutons de nos expériences respectives.

Tchad, d'Alaska en route pour la terre de feu

Tchad, d'Alaska en route pour la terre de feu

Nous nous entendons bien et avons quelques points communs. Outre nos vélos , qui sont des VTT normaux, il connait les Tlingit, peuple d’Alaska que j’ai rencontré également. Nous voilà deux maintenant à affronter le vent qui ne s’est toujours pas calmé.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
mar
24
2012
0

Honduras, une pause surprise

Lorsqu’on roule comme moi des jours en plein cagnard et que les campements du soir souvent aléatoires ne sont que très rarement près d’une rivière, les rares pauses douche chez l’habitant ou dans des petits hôtels pas cher deviennent un vrai bonheur. C’est ce qu’il c’est passé à seulement 150km après avoir passé la frontière du Honduras.

Un pick-up rouge s’arrête devant moi et me fait signe d’arrêter. Simon-Pierre, jeune Québécois travaillant pour une ONG dans la ville voisine, m’invite à venir me reposer chez lui! Il doit rencontrer quelqu’un dans un restaurent tout proche et me propose d’embarquer en m’invite de surcroit à déjeuner. Un rêve qui ne se réalise pas souvent.

Simon Pierre, au fond en compagnie de Robert à gauche en avant plan et Jeff, naufragé de la route

Simon Pierre, au fond en compagnie de Robert à gauche en avant plan et Jeff, naufragé de la route

Chez lui, deux autres cyclistes sont hébergés. l’un Slovaque, Robert, remonte vers le Nord, au Mexique. Depuis 5ans il tient un petit cyber-café en Colombie et profite de quelques semaines de vacances pour voyager. Le second, Jean-François,  est aussi Québécois, ils se sont rencontrés sur la route, et ont décidés de rouler ensemble. Le mauvais état de la route à été fatale pour le vélo de JF, plié au niveau du cadre et la roue plus que voilé

le vélo de Jeff, resoudé, prêt à repartir

le vélo de Jeff, resoudé, prêt à repartir

. La chute qui en à découlé lui a valut une inflammation des tendons au bras. Simon-Pierre passait par là en voiture et les à gentiment dépannés. Mais pas facile ici dans cette ville pour trouver quelqu’un de compétent afin de réparer un cadre de vélo correctement. Je passe deux jours en leurs compagnies. Nettoyage des fringues du bonhomme et du vélo sont au programme.

Après la pause, reprise de la route

Après la pause, reprise de la route

Le Honduras à été court, je ne suis plus qu’à 50km du Nicaragua. On dit que le Honduras est le pays d’Amérique Centrale le plus dangereux, je n’ai pas eu le temps d’y faire de mauvaises rencontre en tout cas.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
mar
24
2012
0

Sur La Panaméricaine, le Salvador

C’est ce long Rubans asphalté qui parcours toute l’Amérique Centrale et traverse 6 pays que je découvre à présent. Après le Guatemala, c’est le Salvador qui s’annonce. Une transition à mes yeux puisque beaucoup moins de femmes, dans les villages, portent des tenues traditionnelles. On est plus à la mode US, avec le style fashion qui va avec. je rencontre des voyageurs, qui comme moi sont à vélos. comme ce couple de jeunes Français, voyageant pour un tour du monde et partis depuis six mois environ. img_1887

La route, aux premiers abords se fait belle, longue et sans trop de relief par moment, me permet d’avancer. Autour de moi les grands pâturages dominent ainsi que les barbelés qui les ceintures.  C’est le pays des caballeros et il n’est pas rare de croiser des hommes ou des enfants chevauchés fièrement leurs montures.

img_1909

Dans les petites villages traversés, je ressent l’influence du catholicisme plus encore qu’au Mexique. Les églises de toutes obédiences sont nombreuses et partout, lors des jours saint, de grands meetings s’organisent sur les places ou dans les cours des maisons. Là un prêcheur hurle dans le micro et fait son show. Au début je pensais que c’était un meeting politique ou associatif, mais non, c’est bien de religion qu’il s’agit. Les chants et la musique sont très présent également, plus sous forme de gospel.

img_18621 Alors, sur mon vélo, je me met à penser: Au nom de cette religion, nous avons détruit un peuple et une culture, afin de prendre possession de leurs terres. Aujourd’hui, au nom de cette même religion, les arrangeurs de fidèles leurs supplient d’y croire pour que celle ci  les sauve de la misère ou elle les a mise.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
mar
01
2012
0

Guatemala, premiers tours de roues

Prêt pour la dernière étape

Prêt pour la dernière étape

Le départ pour la dernière partie du projet est lancé. Accompagné de Jean-Pierre qui doit lui aussi sortir du pays pour renouveler son visa Mexicain. Comme un clin d’œil à notre rencontre en septembre, nous nous quitterons sur la route.

Une nouvelle fois sur la route avec JP

Une nouvelle fois sur la route avec JP

J’ai un peu de mal à quitter cette équipe d’amis si dynamique. Ces toujours difficile pour un voyageur de continuer toujours sa route après un bon moment “à quai”. Ainsi sont les rencontres de la route, fortes et intenses, où les amitiés se créent. Nous nous promettons de nous revoir en France pour ceux qui y viendront.

Départ d'El machete, San cristobal de las casas

Départ d'El machete, San cristobal de las casas

La traversée de l’Amérique centrale risque d’être surprenante, car les pays vont défiler rapidement. A commencer par le Guatemala, bien sûr d’abord. Puis  le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica et enfin le Panama où je compte prendre un bateau pour la Colombie.

j’aborde le Guatemala, pays de montagnes et de volcans. les quatre premiers jours , après une longue pause, deviennent une épreuve. Un peu malade pour avoir mangé quelque chose de pas très frais dans un marché, je peine à avancer. La chaleur est intense, la route constamment grimpe, j’avance péniblement à 5km/h, avec en prime un mal de ventre qui ne me donne aucunement envie de manger. Après quelques jours passés sur la route, les habitudes reprennent mais j’ai quand même du mal à pédaler, je ne suis pas fait pour la montagne. partout autour de moi, malgré un magnifique paysage de volcans boisés, je suis attristé de voir  tous ces déchets sur le bas côté de la route. partout, sacs poubelles, carnes puantes, plastiques….img_1867 Mais dans quelle état on met notre maison. Ici comme au Mexique, aucune information sur l’environnement et le trie des ordures, rien n’est fait pour prévenir des maladies et de la contamination de l’eau qu’ils génèrent. Mais nous aurions beau jeu de leurs donner des leçons, nous qui nous sommes comportés de la sorte auparavant, quand à la notion d’environnement, nous avons beaucoup à faire, nous les pays occidentaux, parmi les plus gros pollueur de la planète.

Malgré une révision du vélo, celui fait des siennes et j’accumule les pannes. D’abord la chaine qui casse, puis l’outil pour la réparer, je fini dans un atelier de village à passer quatre heures à réparer avec des outils de fortunes. puis c’est une crevaison en pleine descente vertigineuse, sur une petite route qui mène au lac d’Atitlan, où je compte rejoindre une amie, Anna, connue à El Machete et y passer quelques jours .

Guatemala pays de montagnes

Guatemala pays de montagnes

Encore quelques km... sous la brume le lac d'Atitlan

Encore quelques km... sous la brume le lac d'Atitlan

Ces quelques jours passés dans cette petite ville de San  Pedro ont été pour moi bénéfiques. Pourtant parti depuis peu, je me sentais déjà fatigué par l’épreuve de la montagne. Les femmes dans les villages autour du lac portent de magnifiques robes d’étoffes bleues. Les hommes, et surtout les anciens, quand à eux un pantalon traditionnel coloré. Certains pêchent encore, mais rarement maintenant. Comme partout, le” progrès” à tout chamboulé et fait disparaitre les traditions séculaires. L’uniformité tel est la marche à suivre .

img_0017

Après ces quatre jours de pause il est temps de repartir. heureusement pour moi, je ne suis pas obligé de reprendre la route inverse, qui vraiment aurait causé un soucis, tellement les pentes étaient raides.

petite détente au bord du lac après une balade en kayak

petite détente au bord du lac après une balade en kayak

Je prends congés d’Anna qui après quelques jours encore ici, va repartir en direction de San Cristobal où elle dois prendre la gestion pour quelques mois d’une petite auberge. Je prends donc une petite vedette pour une ville de l’autre côté du lac et découvre avec bonheur que la route est bien meilleur en qualité et surtout qu’elle n’est pas trop en grimpée.

Je longe alors une nouvelle fois l’océan  Pacifique, avec cette fois ci beaucoup de descentes, et aborde une région de vallées où règne la culture intensive de cannes à sucre. D’énormes camions convoient leurs chargements vers de grandes usines qui  transforment ce végétal. Des centaines d’hectares sont récoltés à la mains, pour un salaire de misère. Le café fait également partit de l’économie,  comme l’élevage, transformant le pays à tout jamais. Seul parfois, quelques arbres géants, le long de la route témoignent de ce qu’était la végétation de ce pays .

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |

Propulsé par WordPress | Site internet/Graphisme :Potager graphique | Template : TheBuckmaker.com