Guatemala, premiers tours de roues
Le départ pour la dernière partie du projet est lancé. Accompagné de Jean-Pierre qui doit lui aussi sortir du pays pour renouveler son visa Mexicain. Comme un clin d’œil à notre rencontre en septembre, nous nous quitterons sur la route.
J’ai un peu de mal à quitter cette équipe d’amis si dynamique. Ces toujours difficile pour un voyageur de continuer toujours sa route après un bon moment “à quai”. Ainsi sont les rencontres de la route, fortes et intenses, où les amitiés se créent. Nous nous promettons de nous revoir en France pour ceux qui y viendront.
La traversée de l’Amérique centrale risque d’être surprenante, car les pays vont défiler rapidement. A commencer par le Guatemala, bien sûr d’abord. Puis le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica et enfin le Panama où je compte prendre un bateau pour la Colombie.
j’aborde le Guatemala, pays de montagnes et de volcans. les quatre premiers jours , après une longue pause, deviennent une épreuve. Un peu malade pour avoir mangé quelque chose de pas très frais dans un marché, je peine à avancer. La chaleur est intense, la route constamment grimpe, j’avance péniblement à 5km/h, avec en prime un mal de ventre qui ne me donne aucunement envie de manger. Après quelques jours passés sur la route, les habitudes reprennent mais j’ai quand même du mal à pédaler, je ne suis pas fait pour la montagne. partout autour de moi, malgré un magnifique paysage de volcans boisés, je suis attristé de voir tous ces déchets sur le bas côté de la route. partout, sacs poubelles, carnes puantes, plastiques…. Mais dans quelle état on met notre maison. Ici comme au Mexique, aucune information sur l’environnement et le trie des ordures, rien n’est fait pour prévenir des maladies et de la contamination de l’eau qu’ils génèrent. Mais nous aurions beau jeu de leurs donner des leçons, nous qui nous sommes comportés de la sorte auparavant, quand à la notion d’environnement, nous avons beaucoup à faire, nous les pays occidentaux, parmi les plus gros pollueur de la planète.
Malgré une révision du vélo, celui fait des siennes et j’accumule les pannes. D’abord la chaine qui casse, puis l’outil pour la réparer, je fini dans un atelier de village à passer quatre heures à réparer avec des outils de fortunes. puis c’est une crevaison en pleine descente vertigineuse, sur une petite route qui mène au lac d’Atitlan, où je compte rejoindre une amie, Anna, connue à El Machete et y passer quelques jours .
Ces quelques jours passés dans cette petite ville de San Pedro ont été pour moi bénéfiques. Pourtant parti depuis peu, je me sentais déjà fatigué par l’épreuve de la montagne. Les femmes dans les villages autour du lac portent de magnifiques robes d’étoffes bleues. Les hommes, et surtout les anciens, quand à eux un pantalon traditionnel coloré. Certains pêchent encore, mais rarement maintenant. Comme partout, le” progrès” à tout chamboulé et fait disparaitre les traditions séculaires. L’uniformité tel est la marche à suivre .
Après ces quatre jours de pause il est temps de repartir. heureusement pour moi, je ne suis pas obligé de reprendre la route inverse, qui vraiment aurait causé un soucis, tellement les pentes étaient raides.
Je prends congés d’Anna qui après quelques jours encore ici, va repartir en direction de San Cristobal où elle dois prendre la gestion pour quelques mois d’une petite auberge. Je prends donc une petite vedette pour une ville de l’autre côté du lac et découvre avec bonheur que la route est bien meilleur en qualité et surtout qu’elle n’est pas trop en grimpée.
Je longe alors une nouvelle fois l’océan Pacifique, avec cette fois ci beaucoup de descentes, et aborde une région de vallées où règne la culture intensive de cannes à sucre. D’énormes camions convoient leurs chargements vers de grandes usines qui transforment ce végétal. Des centaines d’hectares sont récoltés à la mains, pour un salaire de misère. Le café fait également partit de l’économie, comme l’élevage, transformant le pays à tout jamais. Seul parfois, quelques arbres géants, le long de la route témoignent de ce qu’était la végétation de ce pays .
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