juil
01
2010
0

Guyane Russe

Rafik, Azeri d'Oussouriisk

Rafik, Azeri d'Oussouriisk

"Plantage" de la tente dans "la cour"

"Plantage" de la tente dans "la cour"

A la frontiere Chinoise, on nous oblige a grimper dans un de ces bus russes qui passent les faiseurs mensuels de bonnes affaires. Le no-mans-land a traverser sont 15km en pleine montagne toute verte d’une epaisse foret. Dans le bus une dame nous invite au Bania, un type nous file son adresse a Seattle, au poste un douanier s’emporte en rigolade, au village suivant un jeune gars nous offre des concerves lestees d’un bon kilo de sucre…A Oussouri c’est Rafik qui nous accueille, malgre ses 5 enfants, son manque de place, et sa pauvrete pecuniere. Pour la route, lui et sa femme nous offre un poulet entier bouilli, et des patates. Ils nous auraient presque bordes comme pour leurs propres enfants.

On retrouve grands gaillards blonds et cantinieres maternelles (celles-la nous offrent du Bortch), bouffe de base (avec mayonnaise) et magasins degarnis (avec Pain et beurre, ce qui n’est pas negligeable). On retrouve surtout cette immensite de nature laissee a elle-meme. O comme ca fait du bien d’embrasser du regard des espaces verts, des collines aux formes normales, et de l’eau qui en coule… Encore une fois, le contraste avec la Chine nous rappelle que l’etat de l’environnement est directement lie a la volonte politique du pays.

p1030021La route qui mene a Ussuriisk est infestee de militaires. Chars, Kamaz verts, helicos… qui a notre grande surprise, nous doublent sans klaxonner. La Primorie nous fait penser a la Guyane, version Russe: dans les annees 30 ce sont bagnards et aventuriers volontaires qu’en a envoyer defricher et construire les villes, essentiellement destinees a heberger ouvriers forestiers et militaires. La foret de la primorie, avec ses chenes a larges feuilles, ses Pins de Japon, ses noyers de Mandchourie, est la plus riche de toute la russie. 15 ans ont suffit pour qu’elle soit completement exploitee autour des axes de circulation.

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Sieste-camoufflage anti-moucherolles

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p1030031p1030033350km plus au nord on bifurque sur une piste. Une armee de taons nous escorte (chacun la sienne). On traverse une premiere fois la riviere Bikin. C’est en remontant sa rive que nous esperons rencontrer les heritiers des Udeges et des Nanais, les dernieres chasseurs-pecheurs des forets de la Primorie. Si la piste existe encore, c’est pour la derniere entreprise forestiere rescapee (sur 6 ou 7 de l’epoque). 80km de montees et de descentes plus loin, aux portes du village de Krasnii Iar, nous rencontrons notre premier “Dersou Uzala”, qui nous offre un bout de gibier congele (mais aussi du poisson frit tout frais sorti de la riviere, une bouteille de lait, des spirales anti-moustique, de la vodka et des sirniki). La bete d’ou provient le gibier a un nom de bison, depasse la taille du cerf, mais pas celle de l’Elan. Quant aux animaux specifiques de la region, l’un a un visage de lievre sur un corps de chevreuil, et l’autre, s’appelle le Tigre, evidemment. (Ca ressemble completement a de la fantasmagorie Chinoise, tout cela!!)

Liosha et Kolia sont forestiers. Leur base jouxte celle des Chinois. Tous nous le disent, aussi riche soit-elle, la Primorie est bientot toute deplumee. La ou des forets incomparables abritaient des betes fabuleuses, il ne reste plus que des marais , bons a planter du riz… Mais Chinoiseries que tout cela…

Ecrit par Asso Kernunos in: Primorie | Mots-clefs :, , , , , , , , ,
avr
30
2010
0

Choc Chinois

p1020629Une frontière, en plein désert. Pour la passer sans soucis, on doit louer une voiture. La Chine est LE pays du vélo, mais il est interdit de s’y à vélo. On doit pourtant passer la douane avec eux, munis de toutes leurs sacoches. Au final, c’est juste une histoire de numéro de plaque d’immatriculation: on peut remplir la case du formulaire, c’est ça qui compte. Sans poireauter 3h ni ouvrir une seule sacoche, on s’est retrouvés de l’autre côté.

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p10206363km et c’est le choc: dans les vitrines des premiers magasins s’alignent des pelleteuses gigantesques. Les rues deviennent avenues, des centaines de vélos-tricycles-bicycles électriques, etc… apparaissent, des boutiques vendant mangues, mandarines, ananas et produits frais comblent les trottoirs. Une ville énorme, avec des feux rouges et du monde partout. On en sort bien vite pour se persuader qu’on est toujours bien en plein Gobi. La piste est devenue auto-route.

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé | Mots-clefs :, , , , , ,

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