Panama, le bout de la route… terrestre
Dernier pays d’Amérique Centrale, célèbre par son Canal, entre autre, mais aussi par le tristement Général Noriega qui malmena son pays dans les années 80/90.
Pour moi cela signifie aussi la fin de la route, ou du moins en partie. il n’y à pas de frontière terrestre avec la Colombie et cela m’oblige à rejoindre la côte et trouver de rapides bateaux à moteurs type grosses barques qui me mèneront de l’autre côté.
Sur ma route, une rivière assez large me fait décider à rester une journée en pause. Ah! de l’ombre et de l’eau où l’on peut y rester facilement des heures à se prélasser dans le courant. Chose que font les gens par ici, et de nombreux jeunes s’adonnent à ce plaisir.
J’y rencontre un jeune de l’ethnie Mgäbe Buglé, qui se trouvent dans la cordillère centrale. Voilà quarante jours maintenant qu’il manifeste avec bon nombre des siens contre l’implantation de barrages dans leur région. Barrage hydroélectrique qui fait partit du plan méso-américain de 350 infrastructures de ce type à travers toute l’Amérique Centrale et le Mexique. Une catastrophe pour leur peuple qui suivant les endroits seront déplacés en masse et viendront grossir les villes. D’ailleurs on voit fleurir un peu partout des “cases” en béton, les unes à côté des autres, toutes semblables et prêtes à accueillir les expulsés.
Au Panama comme dans toute l’amérique Centrale, une chose m’a stupéfait, c’est l’insécurité qui a l’air d’y régner. partout les commerces sont gardés par des hommes en armes. les camions également ont comme passager un homme fusil au poing. quand aux maisons, peu échappent aux grillages de rigueur. on se demande ce qui est le plus inquiétant, les check point des militaires et flics sur-armés du Mexique ou des hommes en civile riot-guns en mains.
Je franchis alors le fameux canal de Panama, construit en grande partie par la main d’œuvre Chinoise. Maintenant, ceux sont eux qui tiennent les petits super marché et boutiques du pays. Le Canal rejoins les deux océans, l’Atlantique au Nord et le Pacifique au sud. il coupe cependant l’isthme en deux et empêche le passage de la faune sauvage qu’il reste.
Il est temps pour moi de faire une pause. Ayant eu l’adresse d’un petit hôtel en centre ville par un motard Suédois quelques jours auparavant, je profite de prendre des renseignement pour la suite du voyage, direction la Colombie. l’hôtel est plein de touristes mais le gérant me permet de camper dehors, cela m’arrange je n’ai pas le courage pour en chercher un autre…