mar
24
2012
0

Panama, le bout de la route… terrestre

Dernier pays d’Amérique Centrale, célèbre par son Canal, entre autre, mais aussi par le tristement  Général Noriega qui malmena son pays dans les années 80/90.

Pour moi cela signifie aussi la fin de la route, ou du moins en partie. il n’y à pas de frontière terrestre avec la Colombie et cela m’oblige à rejoindre la côte et trouver de rapides bateaux à moteurs type grosses barques qui me mèneront de l’autre côté.

lorsque je croise une rivière... C'est le paradis... Pause un 17 Mars

lorsque je croise une rivière... C'est le paradis... Pause un 17 Mars

Sur ma route, une rivière assez large me fait décider à rester une journée en pause. Ah! de l’ombre et de l’eau où l’on peut y rester facilement des heures à se prélasser dans le courant. Chose que font les gens par ici, et de nombreux jeunes s’adonnent à ce plaisir.

J’y rencontre un jeune de l’ethnie Mgäbe Buglé, qui se trouvent dans la cordillère centrale. Voilà quarante jours maintenant qu’il manifeste avec bon nombre des siens contre l’implantation de barrages dans leur région. img_1974Barrage hydroélectrique  qui fait partit du plan méso-américain de 350 infrastructures de ce type à travers toute l’Amérique Centrale et le Mexique. Une catastrophe pour leur peuple qui suivant les endroits seront déplacés en masse et viendront grossir les villes. D’ailleurs on voit fleurir un peu partout des “cases” en béton, les unes à côté des autres, toutes semblables et prêtes à accueillir les expulsés.

Au Panama comme dans toute l’amérique Centrale, une chose m’a stupéfait, c’est l’insécurité qui a l’air d’y régner. partout les commerces sont gardés par des hommes en armes. les camions également ont comme passager un homme fusil au poing. quand aux maisons, peu échappent aux grillages de rigueur.  on se demande ce qui est le plus inquiétant, les check point des militaires et flics sur-armés du Mexique ou des hommes en civile riot-guns en mains.

maison-cage

maison-cage

Je franchis alors le fameux canal de Panama, construit en grande partie par la main d’œuvre Chinoise. Maintenant, ceux sont eux qui tiennent les petits super marché et boutiques du pays. Le Canal rejoins les deux océans, l’Atlantique au Nord et le Pacifique au sud. il coupe cependant l’isthme en deux et empêche le passage de la faune sauvage qu’il reste.

Le pont des Amériques

Le pont des Amériques

Il est temps pour moi de faire une pause. Ayant eu l’adresse d’un petit hôtel en centre ville par un motard Suédois quelques jours auparavant, je profite de prendre des renseignement pour la suite du voyage, direction la Colombie. l’hôtel est plein de touristes mais le gérant me permet de camper dehors, cela m’arrange je n’ai pas le courage pour en chercher un autre…

Un manouche chez les touristes...

Un manouche chez les touristes...

Omniprésent barbelés

Omniprésent barbelés

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
mar
24
2012
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Costa Rica, la costa Caro!

j’aborde ce pays en compagnie de Tchad avec qui depuis cinq jours maintenant, nous plions tels des roseaux sous les coups de boutoir des rafales de vent.

Tchad, en lutte contre le vent

Tchad, en lutte contre le vent

Le Costa Rica est un pays qui à supprimer sont armée, étrange lorsque tous les autres, de peur des menaces la conserve et la renforce. Peut être un exemple à prendre.C ‘est un endroit très prisé par les touristes étrangers, particulièrement les surfeurs, qui y trouvent sur la côte pacifique, des vagues digne de ce nom. L’intérieur du pays, montagneux renferme une flore et une faune exceptionnelle; 5% de la biodiversité mondiale s’y trouve et chaque année, les scientifiques y découvre plus d’une centaines d’espèces nouvelles.

crocos au bord de l'eau, méfiance lorsqu'il faut camper!

crocos au bord de l'eau, méfiance lorsqu'il faut camper!

Certaines montagnes abritent quand à elles des volcans endormis et les stations thermales y fleurissent pour le bonheur des riches touristes.

Costa Rica, “la côte riche” mais aussi la “costa caro”, la côte cher. Cher parce que très prisée. mais le bon côté des choses ce sont les ordures qui disparaissent du bord de route. Cela fait déjà plus propre, encore faut il qu’il soit bien retraités, à voir…

Un volcan sommeil... A quand le réveil?

Un volcan sommeil... A quand le réveil?

Les vaste champs du Nicaragua se font plus rares.

La forêt domine ainsi que les plantations d’arbres. Ici c’est le tek qui à été choisi. Planté en monoculture, solution intensive, plus pratique et rentable que de laisser la vie suivre son court, même après une exploitation intensive.

Il y aussi les plantations de palmiers Africains, par centaines d’hectares. pour l’huile alimentaire ou pour le bio-carburant, qui n’a rien de bio, vue les pesticides et engrais utilisés pour sa culture. La canne à sucre, comme dans beaucoup de pays d’Amérique Centrale est cultivée ici aussi.  Les lourds chargement de plantes récoltées vont du champ à l’usine pour y être transformés.

plantation de palmiers à huile

plantation de palmiers à huile

les énormes fruits sont récoltés et transformés en huile

les énormes fruits sont récoltés et transformés en huile

Le vent enfin à décidé de nous donner une trêve, Tchad en profite pour filer comme un professionnel du vélo, comme il l’a été par le passé. Il ne tient plus. Il faut dire qu’avec mon chargement j’avance plutôt comme une tortue, mais j’ai relativisé depuis longtemps et laisse alors mon compagnon de route quelques jours prendre le large.

Ecrit par Asso Kernunos in: Non classé |
mar
24
2012
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Nicaragua, sous le signe du vent

Il n’est déjà pas facile de rouler sur cette arrête dorsale qu’est la panaméricaine, avec tout ces camions polluants et bruyants, ces odeurs de cadavres d’animaux mélangés à ceux des détritus qui la longe en continue. lorsque le vent se lève alors et souffle en rafale de face, là cela devient un peu périlleux. balloté à chaque passage de ces semi-remorque lourdement chargés, la bataille commence et dure toute la journée; Il faut rester concentré, avec ce vent de face qui vous déporte en un rien de temps dans le décor, être vigilent à chaque passage d’engin, et recevoir un “mur” en pleine face comme si l’on recevait une vague déferlante.  La nuit, au bivouac, pas de calme pour autant, la tente se tord dans tous les sens sous les coups de boutoir des rafales, et, pour cuisiner au feu de bois, il s’agit de faire vite et petit, pour ne pas incendier les prairies et sous bois desséchés par la saison sans pluie.

Un soir cependant je peux profiter d’un peu de calme chez Roberto, rencontré dans une station essence, qui tient un petit hôtel près de la ville de Diramba.Je peux bénéficier d’une douche et d’un petit espace dans un patio au bord de son magnifique jardin où, dans un style un peu Japonais, des centaines de plantes, fougères et arbres  sont ordonnés pour le plaisir des yeux. En m’y promenant je me dis que ce pays devait ressembler à cela il y a un siècle à peine. Deux Suisse sont en visite également et prospecte pour acquérir des champs afin de planter… du cacao. Ils ont d’ailleurs un business au Costa Rica. Je ne remercierai jamais assez les gens qui m’hébergent ainsi et m’offrent le meilleur d’eux même.

Roberto, qui m'héberge, nous prépare un petit coktail

Roberto, qui m'héberge, nous prépare un petit coktail

un ptit coin plein de couleur pour la nuit

un ptit coin plein de couleur pour la nuit

La route et le vent reprennent dès le lendemain. et deux jours après, je suis déjà près de la frontière avec le Costa Rica. les pays défilent à une vitesse non habituelle après les grands espaces des US ou du Mexique. Je fait la rencontre d’un véloroutard, Tchad, en route pour l’Argentine et la terre de feu. Partis il y a sept mois de l’Alaska, sont pays d’origine, il se permet un temps de pause dans sont travail. Nous roulons ensemble quelques jours et discutons de nos expériences respectives.

Tchad, d'Alaska en route pour la terre de feu

Tchad, d'Alaska en route pour la terre de feu

Nous nous entendons bien et avons quelques points communs. Outre nos vélos , qui sont des VTT normaux, il connait les Tlingit, peuple d’Alaska que j’ai rencontré également. Nous voilà deux maintenant à affronter le vent qui ne s’est toujours pas calmé.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
mar
24
2012
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Honduras, une pause surprise

Lorsqu’on roule comme moi des jours en plein cagnard et que les campements du soir souvent aléatoires ne sont que très rarement près d’une rivière, les rares pauses douche chez l’habitant ou dans des petits hôtels pas cher deviennent un vrai bonheur. C’est ce qu’il c’est passé à seulement 150km après avoir passé la frontière du Honduras.

Un pick-up rouge s’arrête devant moi et me fait signe d’arrêter. Simon-Pierre, jeune Québécois travaillant pour une ONG dans la ville voisine, m’invite à venir me reposer chez lui! Il doit rencontrer quelqu’un dans un restaurent tout proche et me propose d’embarquer en m’invite de surcroit à déjeuner. Un rêve qui ne se réalise pas souvent.

Simon Pierre, au fond en compagnie de Robert à gauche en avant plan et Jeff, naufragé de la route

Simon Pierre, au fond en compagnie de Robert à gauche en avant plan et Jeff, naufragé de la route

Chez lui, deux autres cyclistes sont hébergés. l’un Slovaque, Robert, remonte vers le Nord, au Mexique. Depuis 5ans il tient un petit cyber-café en Colombie et profite de quelques semaines de vacances pour voyager. Le second, Jean-François,  est aussi Québécois, ils se sont rencontrés sur la route, et ont décidés de rouler ensemble. Le mauvais état de la route à été fatale pour le vélo de JF, plié au niveau du cadre et la roue plus que voilé

le vélo de Jeff, resoudé, prêt à repartir

le vélo de Jeff, resoudé, prêt à repartir

. La chute qui en à découlé lui a valut une inflammation des tendons au bras. Simon-Pierre passait par là en voiture et les à gentiment dépannés. Mais pas facile ici dans cette ville pour trouver quelqu’un de compétent afin de réparer un cadre de vélo correctement. Je passe deux jours en leurs compagnies. Nettoyage des fringues du bonhomme et du vélo sont au programme.

Après la pause, reprise de la route

Après la pause, reprise de la route

Le Honduras à été court, je ne suis plus qu’à 50km du Nicaragua. On dit que le Honduras est le pays d’Amérique Centrale le plus dangereux, je n’ai pas eu le temps d’y faire de mauvaises rencontre en tout cas.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
mar
24
2012
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Sur La Panaméricaine, le Salvador

C’est ce long Rubans asphalté qui parcours toute l’Amérique Centrale et traverse 6 pays que je découvre à présent. Après le Guatemala, c’est le Salvador qui s’annonce. Une transition à mes yeux puisque beaucoup moins de femmes, dans les villages, portent des tenues traditionnelles. On est plus à la mode US, avec le style fashion qui va avec. je rencontre des voyageurs, qui comme moi sont à vélos. comme ce couple de jeunes Français, voyageant pour un tour du monde et partis depuis six mois environ. img_1887

La route, aux premiers abords se fait belle, longue et sans trop de relief par moment, me permet d’avancer. Autour de moi les grands pâturages dominent ainsi que les barbelés qui les ceintures.  C’est le pays des caballeros et il n’est pas rare de croiser des hommes ou des enfants chevauchés fièrement leurs montures.

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Dans les petites villages traversés, je ressent l’influence du catholicisme plus encore qu’au Mexique. Les églises de toutes obédiences sont nombreuses et partout, lors des jours saint, de grands meetings s’organisent sur les places ou dans les cours des maisons. Là un prêcheur hurle dans le micro et fait son show. Au début je pensais que c’était un meeting politique ou associatif, mais non, c’est bien de religion qu’il s’agit. Les chants et la musique sont très présent également, plus sous forme de gospel.

img_18621 Alors, sur mon vélo, je me met à penser: Au nom de cette religion, nous avons détruit un peuple et une culture, afin de prendre possession de leurs terres. Aujourd’hui, au nom de cette même religion, les arrangeurs de fidèles leurs supplient d’y croire pour que celle ci  les sauve de la misère ou elle les a mise.

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |
mar
02
2012
0
mar
02
2012
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Rainforest : le film

Rainforest est un aperçu de ce qu’il reste de la forêt nord-américaine :

  • la forêt des Tongass en Alaska
  • la forêt du Grand Ours au Canada
  • et la Redwood forest, la forêt de Séquoias géants, une forêt tempérée humide cotière.
mar
01
2012
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Guatemala, premiers tours de roues

Prêt pour la dernière étape

Prêt pour la dernière étape

Le départ pour la dernière partie du projet est lancé. Accompagné de Jean-Pierre qui doit lui aussi sortir du pays pour renouveler son visa Mexicain. Comme un clin d’œil à notre rencontre en septembre, nous nous quitterons sur la route.

Une nouvelle fois sur la route avec JP

Une nouvelle fois sur la route avec JP

J’ai un peu de mal à quitter cette équipe d’amis si dynamique. Ces toujours difficile pour un voyageur de continuer toujours sa route après un bon moment “à quai”. Ainsi sont les rencontres de la route, fortes et intenses, où les amitiés se créent. Nous nous promettons de nous revoir en France pour ceux qui y viendront.

Départ d'El machete, San cristobal de las casas

Départ d'El machete, San cristobal de las casas

La traversée de l’Amérique centrale risque d’être surprenante, car les pays vont défiler rapidement. A commencer par le Guatemala, bien sûr d’abord. Puis  le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica et enfin le Panama où je compte prendre un bateau pour la Colombie.

j’aborde le Guatemala, pays de montagnes et de volcans. les quatre premiers jours , après une longue pause, deviennent une épreuve. Un peu malade pour avoir mangé quelque chose de pas très frais dans un marché, je peine à avancer. La chaleur est intense, la route constamment grimpe, j’avance péniblement à 5km/h, avec en prime un mal de ventre qui ne me donne aucunement envie de manger. Après quelques jours passés sur la route, les habitudes reprennent mais j’ai quand même du mal à pédaler, je ne suis pas fait pour la montagne. partout autour de moi, malgré un magnifique paysage de volcans boisés, je suis attristé de voir  tous ces déchets sur le bas côté de la route. partout, sacs poubelles, carnes puantes, plastiques….img_1867 Mais dans quelle état on met notre maison. Ici comme au Mexique, aucune information sur l’environnement et le trie des ordures, rien n’est fait pour prévenir des maladies et de la contamination de l’eau qu’ils génèrent. Mais nous aurions beau jeu de leurs donner des leçons, nous qui nous sommes comportés de la sorte auparavant, quand à la notion d’environnement, nous avons beaucoup à faire, nous les pays occidentaux, parmi les plus gros pollueur de la planète.

Malgré une révision du vélo, celui fait des siennes et j’accumule les pannes. D’abord la chaine qui casse, puis l’outil pour la réparer, je fini dans un atelier de village à passer quatre heures à réparer avec des outils de fortunes. puis c’est une crevaison en pleine descente vertigineuse, sur une petite route qui mène au lac d’Atitlan, où je compte rejoindre une amie, Anna, connue à El Machete et y passer quelques jours .

Guatemala pays de montagnes

Guatemala pays de montagnes

Encore quelques km... sous la brume le lac d'Atitlan

Encore quelques km... sous la brume le lac d'Atitlan

Ces quelques jours passés dans cette petite ville de San  Pedro ont été pour moi bénéfiques. Pourtant parti depuis peu, je me sentais déjà fatigué par l’épreuve de la montagne. Les femmes dans les villages autour du lac portent de magnifiques robes d’étoffes bleues. Les hommes, et surtout les anciens, quand à eux un pantalon traditionnel coloré. Certains pêchent encore, mais rarement maintenant. Comme partout, le” progrès” à tout chamboulé et fait disparaitre les traditions séculaires. L’uniformité tel est la marche à suivre .

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Après ces quatre jours de pause il est temps de repartir. heureusement pour moi, je ne suis pas obligé de reprendre la route inverse, qui vraiment aurait causé un soucis, tellement les pentes étaient raides.

petite détente au bord du lac après une balade en kayak

petite détente au bord du lac après une balade en kayak

Je prends congés d’Anna qui après quelques jours encore ici, va repartir en direction de San Cristobal où elle dois prendre la gestion pour quelques mois d’une petite auberge. Je prends donc une petite vedette pour une ville de l’autre côté du lac et découvre avec bonheur que la route est bien meilleur en qualité et surtout qu’elle n’est pas trop en grimpée.

Je longe alors une nouvelle fois l’océan  Pacifique, avec cette fois ci beaucoup de descentes, et aborde une région de vallées où règne la culture intensive de cannes à sucre. D’énormes camions convoient leurs chargements vers de grandes usines qui  transforment ce végétal. Des centaines d’hectares sont récoltés à la mains, pour un salaire de misère. Le café fait également partit de l’économie,  comme l’élevage, transformant le pays à tout jamais. Seul parfois, quelques arbres géants, le long de la route témoignent de ce qu’était la végétation de ce pays .

Ecrit par Asso Kernunos in: Amérique Centrale |

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