Les Secoueurs de Noyers

Septembre-octobre a Sar-tchelek, c’est la recolte des noix. En journee le village d’Arkit se fait desert (seuls quelques grands-peres et grands-meres restent pour garder la marmaille), les ecoliers eux aussi ont rejoint les branchages encore buissonneux… Tous les dos susceptibles de se charger par kilos sont mobilises. Toutes les mains capables de ramasser sont envoyees en foret. Des les premieres heures du jour la montagne se peuple de fouineurs qui s’empressent de preceder les sangliers, qui en plus des villages voisins et des voisins tout court, s’inscrivent a la liste des concurrents. Pour avoir un ordre d’idee: 100 noix= 1kg. Pour qu’une famille normale (4-5 enfants) subvienne a tous ses besoins (farine, huile, sucre, the, riz, pates), il lui faut recolter 1 tonne, et la vendre au meilleur prix.
Certaines mesures de la reserve tentent de freiner les cueilleurs inensifs: ils sont senses attendre que les noix tombent d’elles meme, par le vent ou la pluie. Mais quand on se balade en foret, on peut entendre un peu partout les Secoueurs d’Arbres qui oeuvrent… Comme des Singes ils grimpent le long de troncs sans branches, comme des ecureuils ils sautent d’une branche a l’autre, les secouant toutes du bout des pied, ou bien tout entier accroche. Souplesse de felin. C’est magnifique de les voir aussi agiles et hauts perches… sans une corde, sans un harnais, sans un seul fil de securite.

Une fois toutes a terre, il faut les deboguer. Les “puristes” attandront qu’elles sechent toutes seules au sol, avant de les ramasser sans se noircir les doigts. Mais la pression est telle, qu’on les rassemble en gros tas pour esperer atteindre le quota. Ceux qui battent tous les records sont les forestiers de la reserve. Ils sont senses proteger leur zone des secoueurs d’arbres et des cueilleurs sans permis, venant des villages voisins. La seule chose qu’il font a coups surs, c’est de prelever la moitie de la recolte de ceux qu’ils trouvent en travers de leur chemin. Lors d’une balade avec le directeur du zapoviednik, fallait voir la tronche des jeunes qu’on a croise quand ils appercevaient le costume d’officiel!! C’est la loi de la jungle. Et la situation de Zapoviednik ne semble pas arranger les choses.
Cote pratique, on s’est aussi adonne au debogage des noix, pleines de iode, ce qui rend les doigts de tout cueilleur, noirs.
On peut maintenant saluer qui que ce soit, et faire sourire tous les visages du village.

























































La fougere, par exemple, auriez vous jamais pense que ca pouvait se manger?? Rissolee avec plein de beurre, ca prendrait presque un gout de noisette.
Celle-la s’appelle Primevere officinale… elle soignrait donc des maux, bon, j’ai oublie quoi, des que j’ai l’info je vous la transmet…
Et le Pissenlit, que tout le monde connait. Feuilles en soupes ou en salade, fleurs en sirops ou en miels de printemps…
La devinette (meme si l’image est pas tres nette…): Ces deux tiges sont-elles 2 plantes differentes???
Populage, qui se cache dans les marais… eh oui, lui aussi est comestible (jeunes feuilles). Mais je suis presque pire qu’un Elan, (les Cerfs n’aimant pas trop se mouiller les pieds) … tant que y’a pas de moustiques, je m’aventure dans les marais les plus humides, les jeu c’est de sauter d’un arbre mort a l’autre sans tomber a l’eau. Les arbres y forment des mottes enormes, et c’est sur ces iles que l’on peut se reposer. Mais pas longtemps, car bien souvent, elles sont toutes de mousses et de bois mort vetues, et les poids sans plumes n’y sont pas toleres!
