oct
06
2010
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Au milieu du chaos

un ami réconfortant

un ami réconfortant

Après avoir passé la nuit au sec, je tente au matin de jeter un coup d’oeil  à la situation. Il faut absolument passer! Je ne peux faire machine arrière et remonter jusqu’au lac. De l’autre côté,  le sentier me ramènera dans la vallée et chez Jeff. Même si il y a beaucoup de kilomètres à parcourir, je suis convaincu d’arriver le soir à destination.

Dece fait je laisse mes affaires en place et va constater les dégâts. Par chance, l’eau a reculé de plusieurs mètres et de nombreux troncs d’arbres et de branches se sont accumulés près du pont à demi-immérgé, formant une passerelle flottante. Je tente d’y accéder, ça marche. C’est le moment, il ne faut pas hésiter une minute de plus. Je retourne à la tente et replie en hâte mes affaires. Il se remet à pleuvoir et le temps de tout ranger, l’eau a déjà regagné du terrain et  j’en ai jusqu’au mollets lorsque j’atteins les premiers troncs. Le torrent est puissant, le grondement impressionnant, il ne faudrait pas qu’un arbre percute le pont pendant son ascension!

Je parviens à atteindre les câbles suspendus et commence à grimper le long de ce fragile lien qui me conduit vers l’autre partie du chemin de randonnée. En quelques minutes, l’affaire est faite, et c’est tout content d’avoir bravé cet obstacle que je reprends ma route.

ça ne tiens qu'a un fil (d'acier)

ça ne tiens qu'a un fil (d'acier)

De l’autre côté, de nombreux ruisseaux dévalent la pente dans un bruit infernal. Je commence à peine à réaliser l’étendue de la catastrophe et me demande comment va être la suite de la partie. C’est alors que j’aperçois un ours sur le sentier, il est très jeune et sa mère est juste derrière lui. Ce sont des grizzly, eux aussi doivent être affolés devant tout ce chaos.  Je cris en essayant de couvrir le bruit de l’eau pour ne pas les surprendre, mais la mère est partie plus rapidement que son rejeton, s’en apercevant elle fait demi-tour et fonce sur moi. Mesure d’intimidation, car elle s’arrête à 5m et repars en sens inverse, les poils encore dressés sur l’échine. Pensant que tout est ok, je poursuit ma route et les dépasse. Mais aussitôt, la mère reviens sur moi et me préviens à nouveau! tout en reculant, face à elle je lui parle. je la comprends, et n’a même pas le temps d’avoir peur, tout va trop vite. Elle repart rejoindre son petit resté en arrière.  Impressionné par cette rencontre forte en émotion je remercie la vie d’une pareille rencontre.

grizzly tentant de traverser les flots en furie

grizzly tentant de traverser les flots en furie

Le sentier de randonnée fini par descendre dans la vallée et est submergé par la rivière en crue.  Je dois le suivre au plus près au risque de me perdre. J’entre alors dans l’eau et progresse lentement.  par moment je le retrouve, il regrimpe à flanc de montagne, puis invariablement replonge dans l’eau.

Ce petit jeu de cache-cache m’oblige parfois à suivre la parois de la montagne sur des rochers instables ou au milieu des arbres tombés. il pleut toujours , je crains pour mes affaires qui ne resteront pas sèches à se rythme. Enfin,  j’aperçois  le deuxième pont suspendu qui rejoins le parking de voiture. Celui là est à flot, pas besoin de faire des cabrioles pour le traverser. Je marque une pause. il me reste 20 bons kilomètres de route carrossable avant de rejoindre l’asphalte, si je marche bien j’y suis ce soir.

Mais là encore, je ne suis pas au bout de mes surprises. La route suis en grande partie la rivière Atnarko qui ne l’entend pas de cette manière. Tout n’est que chaos et j ai du mal à me repérer. je marche cependant aisément sur deux bons kilomètres et puis là, tout se transforme: il n’y a que de l’eau! le chemin est complètement inondé et c’est avec de l’eau jusqu’à la ceinture que j’avance difficilement. La force du courant me pousse même à un bain forcé qui me fait juré un bon coup. Je suis trempé jusqu’aux os, mon sac de couchage et ma couverture également, et je viens de perdre un appareil photo. Heureusement la caméra n’a rien et pour moi c’est le principal.

Je me rend compte cependant que la partie n’est pas gagnée! J’avance trop lentement pour pouvoir être au sec ce soir. Je progresse sur le flanc de la montagne à moitié frigorifié par le bain forcé. Le sentier redeviens en partit sec et je reprend espoir. Mais quelques kilomètres plus loin, c’est la consternation, il n’y a plus rien. Plus de chemin visible, plus de forêt. A la place une grande plaine jonchée de cailloux et d’arbres arrachés; je suis au milieu de deux vallées, un pont jonche au centre, coupé en deux. je ne sais quelle direction prendre, et de toute façon deux grands bras de rivières me barrent définitivement le passage. Je suis dans l’impasse! merde, je n’y crois pas, il va falloir qu’on me récupère par hélico!!!

Je me résous une nouvelle fois à passer une 5ème nuit sous la tente. Et quelle nuit! je la monte  trempée à la limite de la forêt, au beau milieu des arbres arrachés, dans ce qui était le lit de la rivière, il y a peut de temps. Les pentes de la montagne sont trop abruptes pour offrirent un quelconque refuge, et tente de m’endormir dans la seule couverture à moitié sèche qu’il me reste. Mes vêtements sont trempés eux aussi, il faut m’en débarrasser. Je garde espoir de trouver une solution pour passer demain, mais ne peut dormir rassurer, tant le bruit de l’eau tumultueuse, des troncs qui explosent sous sa force et le roulement des rochers me font craindre le pire.

Le lendemain, je tente par tous les moyens de passer. Le premier bras de rivière ne posera pas trop de problèmes, par contre, je reste bloqué par le deuxième qui ne veut pas se calmer. fin du chemin. Il ne me reste plus qu’à attendre d’éventuels  secours, s’ils arrivent!!!

Plusieurs hélicoptères passeront trop loin de moi , par chance l’un d’eux me survole et m’ayant aperçu, décrit des cercles autour de moi. Il va donner ma position, je dois être maintenant patient. En effet deux heures plus tard, un autre hélico vient se poser à coté de moi. Une nouvelle fois les Rangers viennent à ma rescousse! quelques minutes plus tard, une tasse de thé chaud à la main je m’envole en direction d’un lieu plus calme.

survolant la zone, je constate que le chaos règne dans la vallée. On m’explique les dégâts causé par cette crue qui n’a pas d’égale. la dernière date de 1968! mais n’était pas aussi furieuse: Il a plut en deux jours, l’équivalent de six mois de précipitation! En bas, les routes sont coupées, les maisons inondées. L’hélico poursuit un moment sa tournée et reviens à sa base.

interview par téléphone de la CTV à visionner ici

sauvé par les Rangers!

sauvé par les Rangers!

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En moi quelque chose à changé! Après cette épreuve initiatique, au beau milieu de la nature en furie, j’ai l’impression d’avoir reçu quelque chose de puissant! comme un cadeau. Pendant 5 jours je me suis retrouvé au milieu d’une énergie ahurissante, qui m’a traversée. Une partie de cette énergie fait partie de moi à présent.Je la ressent.

L’homme n’est rien face à la nature, lorsqu’elle se déchaîne. Il ne faut pas essayer de la combattre, ni aller contre. Il faut être la nature, faire corps avec elle et recevoir l’ énergie qu’elle nous transmet. Ainsi on en ressort plus fort.

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé |
oct
06
2010
0

La force de la nature

Laissez moi vous raconter une histoire comme il en arrive rarement et qui en générale laisse un souvenir impérissable dans une vie de voyageur.


Corine m’avait parlé d’un coin extraordinaire à visiter, dans les montagnes du parc Provincial de Tweedsmuir, situé à 70km du village de Bella-coola.Une chaine de nombreux lacs est ceinturée par des glaciers à 3000m d’altitude et offre un spectacle grandiose.Pour cela il faut parcourir un chemin carrossable sur 20km, puis il faut suivre un sentier de randonnée sur 16km qui conduit aux lacs.La veille de la pleine lune, je prépare mes affaires pour passer quelques jours là-haut. Je ne sais pas si je pourrais atteindre les lacs les plus retirés, mais compte faire un jeûne de deux jours pour l’équinoxe, médecine que je commence à apprécier.

Turner Lake

Turner Lake

Je n’emporte donc que le stricte minimum sur mon vélo. Après ces deux jours, j’ai l’intention de rester dans les environs observer les ours à pêcher le saumon dans la rivière. les Rangers ont installé une plateforme d’observation qui permet sans les déranger de les voir dans leur univers.

Tel est le programme établit, nous sommes un mercredi et m’en vais tranquillement vers ce lieu d’observation où je compte retrouver un ranger et lui demander de poser ma tente et des affaires à la station. Là-bas, je retrouve Jeff, photographe, passionné des ours, qui habite non loin de là. Il me propose de me conduire demain matin aux pieds de la montagne et de me récupérer dans deux jours. J’accepte volontiers son offre préférant un lieu sûr pour y laisser mon vélo et mes bagages en trop.

Jeff m’accompagne un bout de chemin après avoir garé son vieux 4×4 sur un parking herbeux. en traversant un petit pont suspendu en fer, il me parle de ce lieu particulier. Nous sommes dans le parc de Tweedsmuir et ici la végétation n’est déjà plus la même que sur la côte. dans ces forêts règne le douglas et l’epicéa préférant les zones sèches de ces montagnes. il constate qu’on ne trouve plus de saumon à remonter ce cours d’eau. Il y a quelques années, me dit il, on pouvait marcher dessus, tellement il y en avait. Aujourd’hui, plus rien. La pêche industriel, les fermes aquacoles et leurs maladies ont fait beaucoup de tord aux saumons sauvages. Quelques part encore et l’on se quitte, chacun partant vers sa destination.

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la météo annonce de la pluie, mais ça ne m’a pas découragé pour ma ballade. la forêt prend de plus en plus une teinte d’automne, magnifique. Il n’est pas conseillé de marcher en silence de peur d’effrayer ours et cougars, qui a leurs tours ne manqueraient pas de vous effrayer; mais je n’y peux rien, je ne peux faire autrement que d’admirer, écouter, contempler. et c’est là que l’on peut apercevoir du monde.  Je croise un élan et une perdrix qui me ravissent par leur beauté.

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Tout en marchand et serpentant la montagne je grignote le peux que j’ai emmené pour me donner des forces.  toute la montagne offre un spectacle grandiose et me donne l’échelle de la terre. Une dimension que l’on comprend uniquement lorsque l’on grimpe en montagne, dès que l’on s’élève un peut.p1030755

J’installe mon campement au bord du premier lac, celui de Turner lake. D’ici en général on peut prendre un canoë et se rendre dans les lacs suivant jusqu’au dernier, et revenir. pour moi ce lieu est propice à la méditation et au jeûne, j’allume un grand feu et aperçois la lune qui se lève derrière la montagne. Un salut de courte durée puisqu’une heure après il se met à pleuvoir d’une façon assez violente.

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pendant les deux jours qui suivent, il ne cesse de tomber des trombes d’eau, sans discontinué. Je reste ainsi dans la tente, à penser. au voyage, à Marilia, à la terre et au but que je me suis fixé. J’écris et dessine, imagine un embryon de scénario pour le prochain tournage sur la foret humide. Pour sûre qu’elle est humide avec tout ce qu’il tombe.

Je repense à la phrase de Jeff en parlant de cette région: ” Les saumons sont le sang, la rivière les veines, les arbres les os et les ours les muscles de cette forêts”.

Tout cet équilibre est maintenant une fois de plus menacé. coupes illégales ou non d’arbres plus que centenaires, pêches etc…Rien n’empêche les hommes de toujours tout  prendre ce que bon leur semble sans se soucier du reste.

Nous sommes dimanche, comme par enchantement il a cessé de pleuvoir. comme pour me laisser redescendre tranquillement.au petit matin, la vue sur le lac est un enchantement. Je dois rejoindre Jeff à 15h au parking, le temps de tout plier et je me met en route. La forêt n’en finit pas de m’éblouir, elle rayonne.s1020001

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La journée s’annonce belle pour redescendre et je suis tout reconnaissant à la pluie d’avoir cessé. furtivement j’aperçois un grizzly qui part en trottinant. Je me régale mentalement du repas du soir que je cuisinerais chez Jeff.mais on n’est jamais vraiment certain de son futur et plusieurs indices me font penser qu’il se passe quelque chose d’anormal.

les petits ruisseaux assécher sont devenue de vrai petits torrents et je suis obligé par moment de les traverser en m’inondant les chaussures. Puis d’un coup je me crois perdu. je doit trouver un pont à cet endroit? où est il?. a la place une étendue d’eau qui me barre le chemin. je pose mon sac à terre et commence à chercher. Autour de moi tout n’est que grondement assourdissant, arbres déchiquetés accumulés les uns sur les autres, le tout noyé dans un mètre d’eau. En m’approchant le plus possible, de l’eau jusqu’à la ceinture, je me rends compte qu’il est là bas le pont suspendu! La rivière à pris 200m sur la berge et le pont ne tient plus qu’à ses câbles. Il git au milieu de la rivière. Impossible à atteindre!!! Je suis bloqué.p1030787

Je décide de passer la nuit aux abords et attendre demain matin tenter une traversé. je ne peux rester au milieu de la forêt, de l’autre côté ça ira mieux. J’allume tant bien que mal un grand feu, histoire de faire sécher mes habits en espérant trouver une solution. J’abandonne l’idée du repas chaud. La montagne veut me retenir encore un peu. je suis plus que surpris qu’en deux jours cela est put causer autant de dégâts.

avant

avant

après

après

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé |
oct
05
2010
0

Walker-island

Walker-island n’est pas vraiment une île, mais l’endroit est ceinturé par deux cours d’eau, dont le Bella-Coola. C’est là que se trouve les terrains de Corine et Daven.  Ils veulent en faire une petite exploitation tourné vers le maraîchage. Corine est apicultrice depuis 6 ans et va bientôt ramener ces 60 ruches, dans le coin.  J’installe mon campement à coté d’un petit hangar construit par l’ancien propriétaire et part faire un tour visiter les lieux. Une surprise m’attends, de magnifiques cèdres rouges datant de plusieurs siècles peuplent les lieux. Ambiance surprenante que celle d’évolué ainsi au milieu de ces dinosaures. je compte rester un mois encore sous la tente, tant qu’il ne fait pas trop froid et que le temps le permet, ça ne va certainement pas durer. du coup, je peux donner un coup de main sur place et il y en a grand besoin, tout est à construire: le jardin, les hangars, une maison…

Brève petite visite au milieu de ces respectables anciens:

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Au retour de la ballade, je me sens d’un amour profond pour de lieu, cette vallée ces montagnes. Comme en résonance à mes pensées, la montagne au soleil couchant s’embrase. Veut elle me dire quelque chose, il y a t-il un message, une réponse à mes interrogations concernant cette forêt?

c’est bientôt l’équinoxe d’automne, je compte partir en randonnée dans la montagne pour deux jours y faire un jeûne pour cette pleine lune, tenter de faire un pont avec cette autre forêt qu’est la Primorié. Une jonction par la pensée avec Marilia qui doit faire la même chose de son côté, créer un arc-en-ciel pour l’union des deux mondes que relie le pacifique.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé |
oct
05
2010
0

Pour aller en ville

Pas facile d’habiter un petit village éloigné de tout lorsque l’on a besoin de choses particulières. Il me fallait des vêtements d’hiver, chaud et pas cher, Dave, lui a besoin de nécessaire de clôtures électriques  pour sa ferme. une seule solution William-Lake,  seule ville à proprement parlé dans le coin. et quand je dis dans le coin, c’est à l’échelle du pays. Une agglomération située quand même à 480km de Bella-Coola! et encore, il faut traverser la montagne, “the hill” (la colline) comme ils l’appellent, qui a un col a 1500m d’altitude au moins! comment vous dire, c’est comme si nous devions de Trémargat à Paris juste pour quelques fringues et des outils.  Et entre Bella-Coola et William Lake, que des petits villages quasi sans commerce. Dave m’embarque donc pour une grosse journée de route, un aller-retour éclair à bord d’un vieux pick-up, couinant à tout va.

neige précoce, hackmann-pass

neige précoce, hackmann-pass

Sur les hauteurs du col d’Hackman, la neige à déjà fait son apparition, arrachant un juron à Dave qui préfère la voir le plus tôt possible. Lui, vient du Ukon (Canada), et cherchait à acheter une ferme pour s’installer. ici les terrains n’étaient pas très cher, alors i a commencé une petite exploitation fermière de cochons en plein air. Ça le change de son ancien métier, guide de chasse pour touristes.p1030725

Sur la route, seule une crevaison nous arrête  quelques minutes. Petite frayeur, Dave ne sait pas où est le cric! Après l’avoir trouvé, c’est autour des boulons de se casser net sous l’insistance à les débloquer. Il  nous en reste trois sur cinq! on peut continuer. La suite de la route se fera sans soucis et le retour s’effectuera de nuit, bières à la main.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé |
sept
20
2010
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au creux de la vallée: Bella-Coola

Bella-Coola est un petit village de 1000 habitants, village au bout d’une route, au bout de ma route, c’est là que je compte passer l’hiver, parmi ces hommes et ces femmes issus pour la plupart du peuple Nuxalk (prononcé Nu-halk).p1030622p1030620

Il n’y a pas si longtemps que ça que les blancs sont venus ici. a peine 150 à 200ans. les Norvégiens furent les premiers à défricher la forêt pour s’y installer, puis les canadiens à leurs tours, sont venus exploités cette riche forêt de cèdres rouges. lors d’une ballade dans une petite réserve forestière, je me rends compte ce qu’était l’endroit à l’arrivée des blancs. Aujourd’hui la vallée en est à sa quatrième exploitation.

Douglas de plus de 600 ans

Douglas de plus de 600 ans

lorsque les blancs sont arrivés, ils ont put constater que les gens étaient accueillant, bien portant et joviales. ils maîtrisaient l’art de fabriquer toute sorte de vêtements, ustensiles et canoës en écorce de cèdre. Du fait de l’abondance du saumon et de l’importance de la forêt pluvieuse, ici au creux des montagnes protectrices, ce peuple à put vivre en paix et en harmonie.

Aujourd’hui, comme partout, la culture Nuxalk ne tient qu’à un fil. Quelques anciens parlent encore la langue ou savent faire des vêtements ou chapeaux en cèdre. peu de musique traditionnel ni de fêtes. Pourtant, certaines personnes veulent que ces traditions perdurent. A l’école, il y a plusieurs fois par semaine des cours de langue traditionnel. Les pêcheurs fument encore le poisson et construisent des canoës.

dernière maison traditionnelle

dernière maison traditionnelle

La rencontre avec Dayna, jeune Canadienne mariée à un Nuxalk, est riche de renseignements. Les variétés de saumons qui viennent à partir du printemps jusqu’à l’automne frayer dans les cours d’eau, la vie des gens ici, puis me donnent d’autres contacts et une invitation à une projection portant sur la vie du village et réalisé par une jeune femme du village. je ferais la rencontre de Gail,  l’épouse du chef du village.

je rencontre également Corinne, jeune québécoise dynamique, qui me propose de partagé leurs bureau pour travailler et m’offre la possibilité de planter ma tente sur son terrain en attendant de trouver un logement pour l’hiver. En compagnie de deux de ses amis nous feront une ballade en montagne, me permettant de voir pour la première fois un glacier.

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p1030666p1030688L’automne arrive à grands pas, c’est la saison de toutes les récoltes. La forêt se couvrent de baies de toutes sortes, de champignons et de plantes racines.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé | Mots-clefs :
sept
19
2010
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providence

Bella-Coola n’est plus très loin maintenant, pourtant il faut que je m’arrête encore à une boutique vélo située avant le village. jusqu’au bout du parcours il aura fallut trouver un réparateur pour la mécanique, qui après cette année et demi de voyage commence à être plus que fatiguée.  La providence me met une fois de plus sur le bon chemin. Rick Ratcliff est non seulement le seul réparateur vélo de la vallée, mais il est aussi maraîcher. il me propose de rester chez lui quelques jours en échange de coup de mains aux champs. Ravis que mes mains touchent à nouveau la terre, j’accepte avec enthousiasme. passionné de vélo lui et Donna, sa femme, ont roulé en tandem lors de leurs escapades de vacances. C’est ici que je pourrais réviser mon vélo au printemps avant de repartir pour le sud.

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En attendant, je lave des carottes et les met en sacs, désherbe les patates, récolte du maïs…

Rick et moi parlons beaucoup. Lui adventiste, moi plutôt animiste, je lui parle de forêts primaires, de voyages et de rencontres. je bouleverse un peu son quotidien et lui apporte une dose d’oxygène dans son travail. Il en est reconnaissant. lors d’un repas que javais préparé pour eux (un poulet basquaise), il me demande de prier. Je remercie alors la mort du poulet, à son étonnement. Sans la mort il n’y aurait pas de vie, tout est lié.p1030572

c’est une chance pour moi de débarquer là, Rick me donne des contacts dont celui de Corine et Dayna, deux jeunes femmes qui mettent en place un réseau de distribution de produits agricole bio au sein de la communauté Nuxalk.  je repense à la décision de prendre cette fameuse roue usagé, si j’avais pris la neuve je serais arrivé à destination sans avoir connu ces gens, si important pour la suite.

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada |
sept
19
2010
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Dépannage

La remorque bricolé, je repars de plus belle, avec une impression de poids en plus. La roue étant plus petite, il est plus difficile de trainer la remorque. la roue se décompose à vue d’œil, et déjà le lendemain, je suis obligé de la réparer. le pneu part en lambeau, et la chambre à air devient visible. maintenant c’est sûre, je n’irais pas jusqu’au bout avec pareil équipement. un autre village sur ma route me fait faire le tour des garages, espérant y trouver une autre roue. peine perdue, personne ne possède ce genre d’article. Je tente même de me renseigner si quelqu’un connaît une famille ayant des enfants, mais curieusement, personne ne peut me répondre. a croire qu’ils ne se connaissent pas.

Tans pis je tente d’avancer coute que coute, et compte faire du stop si jamais la roue me lâche.

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dépanné par les rangers

La montagne se rapproche, j’entame la partie piste, qui cependant est plus que roulante, en Russie elle ferait facilement office d’autoroute.

Je me décide finalement à faire du stop avant de grimper trop dans la montagne, car la haut si la roue lâche je risque fort d’être bloqué. C’est un pick-up des rangers locaux (forestiers de type ONF, assermentés, faisant office de “police” des forêts) qui me vient en aide et me permet de passer le col et de redescendre dans la vallée.

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Un peu déçu de ne pas avoir fait la route en vélo, tant le paysage est beau. Lorsque passé le col, nous entamons la descente, je me dis que j’ai évité une galère. dans l’état où était arrivé ma roue, je n’aurais put rouler dans cette descente vertigineuse.

La voiture s’arrête à une maison qui leur sert de bureau et rencontre Kirk,  le chef du groupe qui me permet de planter la tente à leur base. Un premier contact important se crée pour avoir des informations sur la région et sur le parc provincial de Tweedsmuir, l’un des plus grands parc de Colombie Britannique, que nous venons de traverser en voiture.

Je monte rapidement la tente et file vers un endroit indiqué où l’on peut apercevoir des ours à pécher. Sur place, une vingtaine de touristes attendent l’évènement… qui ne viendra pas. Je discute avec les rangers chargés de la sécurité et apprends que les grizzlys et autres ours noirs peuvent être dangereux en cette saison où la recherche de nourriture est une priorité. Un fusil à l’épaule et une bombe lacrymogène à la ceinture, ils sont prêt à toutes éventualités. Avec les gens parqués derrière une clôture électrique, je ne peut m’empêcher de souris, pour une fois ce sont les humains qui sont gardés comme des vaches.

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada | Mots-clefs :,
sept
19
2010
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Le poids d’une décision

En repartant du village de Tatla-Lake où je m’étais arrêté pour la nuit, et réapprovisionné pour la route, seulement quelques kilomètres plus loin, un problème me fait retourner en arrière. La roue de la remorque fait un bruit anormale et je m’aperçois que je perds des roulement à billes, compromettant mon avancé. Le petit garage du village ne peux rien faire pour moi, alors j’essaie de trouver une autre roue dans le motel d’à côté, où de nombreux vélos sont stockés.

Aucune des roues ne corresponds  à la taille que j’ai besoin, cependant il y a là deux trottinettes, une presque neuve et une autre plus que vétuste. Le propriétaire veut bien m’aider, me propose d’acheter les roues neuves, mais le prix qu’il demande me paraît exorbitant . aussi, je lui demande de me donner la plus vieille. j’espère seulement qu’elle pourra effectué les quelques 200km qu’il me reste à parcourir, avec 60km de pistes de montagnes. Le coup est risqué, mais je fais confiance en mes décisions.

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A ce moment là, je n’ai pas conscience que cette vieille roue et la décision que j’ai prise de la monter plutôt qu’une neuve va tout déclencher

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Velo | Mots-clefs :, ,
sept
05
2010
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Canada, l’autre taiga

La route qui me mene vers Bella coola, et la foret du grand ours passe par l’interieur des terres, me permettant de decouvrir les differentes facettes de ce pays. J emprunte tout d abord l ancienne route des peuples vivants ici depuis des millennaires. ils ont pour noms Squamish, Lill’watt …  Plus d’ une centaine de peuples existent encore ici en colombie Britannique. La premiere partie du voyage me fait traverser lacs et Montagnes, sacres pour la plupart. On chassait alors la chevre des montagnes ou pechait le saumon, qui remontait les cours d eau pour aller frayer. La route sinueuse serpente a travers un decor magnifique, effacant la difficultee epprouvee pour la parcourir.p1030477p1030484

 

Ce pays me fait penser a la taiga Russe, immense et couvert de resineux comme le Pins, l Epicea, et le Cedre rouge (Thuya).

Arbre qui comme de l’autre cote de l ocean ( apple le Kedre) est tres prise, car d une qualite remarquable et donc exploite enormement. interressant de voir que malgre la difference de ces deux especes, ils portent le meme nom, ou presque . Depuis des annes sont exploitation bas son plein, et les pentes des montagnes n arretent pas les compagnies forestieres qui n hesitent pas a employer les grands moyens pour se servir. Cables telepheriques ou meme helicopteres sont utilises.

coupes rases dans la montagne

coupes rases dans la montagne

Le Canada, c est aussi le pays des gros pick-up, tous plus monstrueux les un que les autres. Des caravannes ou camping-car grands comme des bus conduits la pluparts du temps par des retraites. heureusement je croise aussi des gens plus “humains” comme Lorely et Russell, partis depuis trois mois de l’Alaska en direction de l’Argentine. en prenant un the au bords de la route ensemble, j appercoit mes premiers ours noirs. une mere et ses deux rejetons, parcouranr la montagne en quete de nourriture.p1030494 

Ce n est pas souvent que l on croise des velos-routards, aussi echanger sur le voyage en prenant un moment est un vrai bonheur. Que leur route soit pleine de richesses.

 

 

 

Je traverse enfin, une region plus desertique, ou les odeurs des plantes me fait rappeler la Steppe Kazak. L’ete a ete tres sec dans ce pays, de nombreux feux ont ravages la foret. Aussi le gouvernement a interdit tout feux de camp, et les sanctions peuvent etre lourdes si l on derroge a cette loi. je me dois de me cacher en foret et etre extremement prudent lorsque je bivouac. Sur mon chemin, qui ne croise que tres peu souvent des rivieres, en fin de journee je demande de l eau chez l habitant. un vieil homme m’offrira en plus un enorme bout de saumon qui fera mon regal. et pour ne pas attirer les ours, un imperatif: suspendre a une branche les victuailles  de maniere a ce qu il ne puisse pas l attraper. Les saumons, c est le plat national, on en attends 23 millions cet annee a remonter les courts d eau pour se reproduire. Une annee record d apres tout le monde.

plus qu un pave

plus qu un pave

un air de far-west

un air de far-west

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada |

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