sept
23
2009
4

Enquete a Bishkek

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le drapeau kyrgyze:la couronne d'une yourte entouree d'un soleil

De l’autre cote du 1er col, le vent est chaud, des arbres enormes bordent la route, du mais deborde des jardins, et les trottoirs se peuplent de seaux de raisins, de tomates, melons, etc… Bienvenue au Kyrgyzstan! Sauf que les grands espaces sauvages et montagneux, c’est pas pour tout suite: a peine la frontiere passee, la ville de Bishkek nous happe pour une nouvelle pause “enquete” obligatoire.

On avait 3 adresses a explorer: celle du KIRFOR (organisation suisse qui travaille sur le developpement durable du secteur forestier au Kyrgyzstan), celle d’un Allemand (sense connaitre un archeologue francais a qui on devait remettre un document de la part d’un pretre rencontre au Kazakhstan), celle de l’ambassade Chinoise pour y demander des visas.

On decide de trouver les bureaux du KIRFOR avant tout. Mais de taxistes en guide improvise, on a fini par nous planter devant le fameux Hans Gehrs, actuel directeur d’un centre d’accueil pour enfants, ou nous sommes accueillis comme des membres de leur grande famille.

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Comme tout le monde au Kyrgyzstan, le centre doit subvenir a quasi tous se besoins. Quelques hectares servent a produire la nourriture necessaire pour assurer l’hiver. Dans la cuisine ca traville dur: c’est la periode des recoltes, et de la confection des concerves, a ne pas louper! Les Kyrgyzes vivent a 70% des ressources naturelles. Apres la periode sovietique toutes les usines ayant fermees, le pays s’est retrouve “livre a lui-meme”, et les gens un peu deboussoles (ce qui ne s’arrange pas par les temps qui courent). Dans un pays a 94% montagneux, le tourisme “equitable” semble etre une bonne alternative pour les populations rurales (et mise en place par elles). Mais il est encore trop tot pour parler d’un pays si complexe… Bishkek elle-meme nous fait tourner la tete, impossible de s’y retrouver, et y pedaler est un exercice bien plus perilleux qu’a Almata.

Ennio du Kirfor nous aide a comprendre la situation des 7% de forets Kyrgyzes. (carte a venir). Au dela de la chaine du Tien Shan (la montagne dans le ciel) commencent les vallees fertiles et humides du Ferghana, ou poussent des forets de Noyers, qui representent aujourd’hui une grande ressource pour les populations locales.

Chez les Chinois on se voit refuser le visa (faut dire qu’on a debarque avec nos belles gueules toutes honnetes en leur deballant toute la verite). On decide donc de partir pour les forets de Noyer du Sud, puis de revenir a Bishkek plus tard, tout raconter a notre groupe d’enfants, avant de reprendre la route vers le Nord, encore.

Apres s’etre donc rendus au Bazar histoire de s’equiper pour les froids des hauteurs, on a prit la route d’Och, celle qui s’enfonce dans la montagne, et qui pretend les traverser…

Ecrit par Asso Kernunos in: Kyrgyzstan |
sept
23
2009
1

Transition…entre 2 villes

chevalibre

img_1879img_18592 p’tits jours de voyage le long des montagnes avant de passer le premier col. On dit au-revoir a la steppe Kazakhe, qui se peuple de chevaux en troupeaux, de bergers et de yourtes-cafes. Entre Almaty et Bishkek, bien heureux de respirer un peu…

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
08
2009
3

Almaty

Désolé, on ne vous fera pas la liste des curiosités touristiques ou des magnifiques bâtiments modernes de cette ville en construction… Si la pause s’impose à Almaty, c’est pour y faire de nouvelles réparations (Iléonord roule depuis 4 jours avec un roulement de roue arrière défectueux) et demander des visas Kyrgyzes… 135 dollards le visa de un mois! (le tourisme est la principale ressource du pays) A ce rythme on s’demande si on traversera le Pacifique en bateau ou bien en pédalo… Donc pour compenser ces dépenses, on cherche les bons plans logement… Cherif notre camionneur préféré nous a topé (quel hasard magnifique) a l’entrée de la ville, il avait de choux à charger, il nous demande de l’appeler à 6h pour nous aider. Entre temps on passe devant l’Académie des Sports et du Tourismes. Pour rire, j’y rentre… on me dévisage de la tête aux pieds. Un type sévère est direct arrivé pour traiter l’affaire. Décontenancé par ma demande, il appelle un autre plus compétant qui finit par nous prendre en main, faire rentrer nos vélos jusque dans son bureau (ce qui provoque tout un foin et un rassemblement dans le hall marbré sali par nos roues encrassées), envoyer ses “femmes” nous faire du thé, nous installer dans ses quartiers le temps qu’un autre encore arrive pour nous loger dans une cité U juste derrière où on pourra rester 3 jours. En plus de ça, Marmout me colle un billet dans la main… “pour votre voyage!” C’est fou, la vie, parfois… Merci à tous de nous la rendre si épicée et si chaleureuse.

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Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
08
2009
0

Au pied de la Montagne

img_1840En une journée on est passé de la steppe dorée à la vallée verte et fertile, aux pieds de la montagne en muraille qui garde encore tous ses mystères. Elle nous est apparue avec son voile bleu du matin, comme un nuage au loin, à peine séparable du bleu du ciel. Allait-elle se dévoiler? Non, au contraire, à sa base une brume est née, elle a grandit, elle l’a fait devenir mirage, jusqu’à n’être plus qu’un mince jeu de nuages plus étincelants que less autres. Elle se cache. Faut dire que la ville d’ Almaty charrie des gazs et de la poussière, de la crasse bien capables de l’ensevelir…

Avant de s’y immerger, on a trouvé la rivière, pour marquer encore une fois la transition entre 2 mondes… Le désert est traversé, on est prêts pour la nouvelle étape… à voir la muraille devant nous, ça promet de grimper serré!!! De l’autre côté se trouve le Kyrgyzstan, et dans l’une de ses valléess protégées… une forêt de Noyers.

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
08
2009
0

Eâu, la Vie!!

p1000422On progresse encore et toujours vers le désert… Des lagunes nues de sable blanc apparaissent entre les collines rouges. Salées. Au bled on pensait trouver de l’eau, mais le puit est à sec. Et la citerne qui ravitaille le village(gratuitement, mais ce n’est pas toujours le cas), est vide elle aussi. Pas d’eau=pas de jardin=vie chère et difficile. Beaucoup de villages sur la route sont désertés par manque d’eau et de moyens pour en faire venir.

img_1732img_1720On a acheté un bidon de 5l et continué plus loin, dans l’espoir de trouver une tache verte dans ce désert si vaste. Juste pour un peu de bois mort. Soudain, on appercoit un arbuste. Puis 3, 4, 5… verts pétant, au milieu de rien, et tout près de la route! Une colonie de salicornes géantes,juteuses, salées et “succulentes” (l’autre jour on était tombé sur des oignons sauvages, en plein de désert de rocaille).

img_1711img_1735Les plantes du désert ont des odeurs incroyables, des aromes d’encens, de thym, de parfums jamais imités… C’est fou comme la vie sait se développer là où l’eau, même salée, même passagère, arrive au goutte-à-goutte… On cotoie aussi des colonies de rongeurs-creuseurs de galeries, des sortes de marmottes miniature, des Rats des Sables alertes, qui plongent dans leurs tanières au moindre mouvement dans les airs… faut dire que les rapaces, eux aussi, veillent…

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan, Trucs de saison |
sept
08
2009
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Lac Blakhach, mer interieure

p1000590Atteindre le lac de Balc’hach, en plein milieu d’une steppe désertique, c’était déjà pour nous une bonne “victoire”. Un moment j’ai bien eu peur de pas y arriver. Peur de rester collée par le goudron qui fond, asphyxiée par ces émanations nocives, fondue par le soleil de plomb. Heureusement le vent (de face, vous vous en serez douté…) rafraîchit à peine l’athmosphère, à défaut de nous obliger à forcer toujours plus sur les pédales.

A l’approche du lac c’est une ville industrielle que l’on trouve. Cheminées d’usine, station essence, camions et immeubles en béton. A fouttre la nausée: pas une ombre, pas un cm2 de fraicheur et de verdure pour aspirer toute cette opacité…

p1000569p1000581Et puis il y a le lac… Jonché d’ordures, de verre et de plastique. Les gens s’y baignent, comme si de rien. Il faut aller bien plus loin, là où il n’y a pas de route pour trouver des rives saines couleur d’émeraude. C’est pourtant une sacrée richesse! Un lac énorme, une mer intérieure d’eau douce et salée, pleine de poissons, au milieu de ce désert!!Pendant 5 jours on va le longer, près de lui le désert devient vert, la vie surgit. Dès qu’on s’en éloigne la route seule draine les hommes et leurs ordures (vraiment incroyable!!) Rares villages… quelques animaux: chevaux en liberté et chameaux adaptés à l’aridité salée de la région. Des vendeurs de poisson attendent sous le cagnard qu’un de ces citadins en vacance s’arrête lui acheter un de ces poissons séchés (super bon)

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan, Trucs de saison |
sept
07
2009
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Du Nord au Sud, 1000 manières d’être aidés

1850km de route à travers le Kazakhstan, et pas moins de manières d’être aidés…

avec les ouvriers de la nouvelle route

avec les ouvriers de la nouvelle route

  • on nous prie d’utiliser les routes toutes neuves encore en construction (plus serrage de pogne fraternel)
  • on nous propose 36 fois de grimper tout notre barda dans un camion
  • on nous paye des thés, apportés par la serveuse…
  • on nous dépose discrètement un sac de graines sur la table…
  • dans une côte on veut nous prendre par la main!
  • on nous offre des beignets, des bouteilles d’eau, des pastèques, des melons, du poisson séché, du poisson fraîchement pêché, une boîte de chocolats, un verre de vodka, des tomates de la datcha…

3,5 bar de pression, assistée par les enfants

3,5 bar de pression, assistée par les enfants

  • on fait nos courses pendant qu’on pédale
  • on nous offre une bouffe grasse en coup de vent sur le bord de la route, lard, piroguis, riz
  • on nous colle de l’argent dans les mains
  • on nous invite au resto
  • et pour atteindre les 1850… rajouter autant de coups de klaxons d’encouragement que nécessaire…!
Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
07
2009
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Flirt avec les Kamaz

On aura jamais autant été encouragés par les Camions qu’au Kazakhstan. On roule avec, on apprend leur langage. Dans cette partie du monde, le Kamaz est roi… et ses conducteurs de vrais mécanos… pas de direction assistée sur ces engins vrombissants, et quand ça crève faut savoir (et pouvoir) démonter un pneu avec ses biscotaux (voilà pourquoi, à l’origine, le camionneur est baraqué…) Par vent latéral gauche, l’attraction est quasi irrésistible lorsque l’un d’entre eux nous frôle de si près… Flirter avec ce genre d’engin est un exercice bien périlleux… qui vaudra une belle gamelle à Marilia.p1000496

p1000507img_1763mod3 égratinures, le porte-bagage en vrac, et les nerfs à bout, on atteint tout de même le village routier suivant où recoit réparation: une bonne bouffe pour les nerfs, un melon de 3kg offert par un beau camionneur pour les 3 égratinures, et un soudeur-artisanal pour le porte-bagage… En attendant on fait la rencontre de Cherif qui convoie des pastèques vers le Nord… Une semaine plus tard, on le retrouvera sur la route, chargé de patates pour le Sud… Comme on refuse toujours de grimper les vélos dans son camion, il nous demande de l’appeller, une fois arrivés à Almaty… ce ne sera pas la dernière fois qu’on se croisera…

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan, Velo |
sept
07
2009
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Le mystère de la Cité Perdue…

p1000482Parfois notre aventure prend des tournures inattendues… A Karaganda (grosse ville minière), on toque à la porte d’une église (cathos, évangélistes, orthos ou luthériens, les portes finissent souvent par s’ouvrir quand on demande l’hospitalité)… L’évèque Allemand nous prend en charge, en même temps qu’un vieux Père  Etasunien d’origine Belge…(quand au Père séminariste, il est Espagnol) Le Vieux Père a un prénom qu’on n’invente pas et qu’on retient pour toujours: Raymond Connard. Voilà maintenant des années qu’il vit dans cette partie du monde, entre le Kyrgyztan et le Kazakhstan, avec pour principale mission, une enquête sur une ancienne cité, posée au beau milieu de ce Continent Asiatique… Armalek…Comme un coeur, comme un soleil, d’elle partaient des routes vers les plus grands empires… des milliers de marchands sur la route de la Soie ont du la traverser. Quelque chose d’enfoui sous terre y demeure encore (hormis les fondations d’une cathédrale catholique, objet précis de son enquête…).

Raymond Connard nous met sur la piste de cette cité perdue. Il a travaillé avec des archéologues pour retrouver la ville détruite en 1339 par la bande Musulmane de Tamerlane de Samarkand. Aujourd’hui côté Chinois, les ruines intéressent quelques archéologues, dont l’un est Français, spécialiste d’Asie Centrale, et vit à Bichkek, capitale Kyrgyze, où nous devons nous rendre… Comme pour nous faire pénètrer plus profondément dans notre voyage au Coeur du Continent, Raymond nous confie un document sur cette cité perdue, à remettre en mains propres au fameux René Cagnat…

campement-steppe

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
07
2009
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Steppe

Faite pour le Voyage…

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Celui du Vent, d’abord, que plus rien n’arrête. L’étendue immense des herbes doréees devient les vagues d’un océan sous sa caresse… Qu’il nous pousse ou nous retienne, toujours il souffle, emporte, déporte, ou reporte nos avancées si relatives, dans cette immensité… A perte de vue, RIEN que la Terre et ses herbes dansantes et odorantes… RIEN que le Ciel et ses mouvements en profondeur…p1000408Voyage…

…Celui des nuages, des lumières, des arcs-en-ciel et des averses à peine tombées qu’elles sont déjà loin… Sur la steppe, tous passent, sans s’y arrêter bien longtemps. Les hommes aussi, à cheval, en train, en voiture et en camion… les véhicules s’adaptent à l’époque, mais toujours n’ont fait que passer. Quand on nous encourage, quand les gens, ébahis, nous offrent quelque chose, c’est sur le pouce, sans nous retenir, sans nous retarder, pour nous aider plutôt, à avancer, à pas traîner: la route de la steppe est longue, ses oasis s’y égrènent, à chaque fois plus éloignés les uns des autres…Pourtant, on ne manque de rien: en apprenant à les reconnaitre de loin, on peut les trouver, le filet d’eau en pointillé sur la carte, un lit de rivière asséché, où des arbustes ont poussé et nous offrent le bois et l’abri anti-vent pour passer nos 1eres nuits sous les étoiles (filantes elles aussi!)

takayan Enfin, cette steppe nous propulse vers le Coeur d’un continent, vers un centre du monde, un oeil de montagne où tout se rejoint, et tout se disperse… entre les grandes cultures de Chine, d’Inde, d’Orient, d’Europe et de Russie. Sur cette steppe le temps a lui aussi voyagé, les montagnes arrondies ont des milliers d’années, elle a vu des forêts luxuriantes, des océans, des apocalypses, des recommencements, et puis des gens, de passage…

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
07
2009
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Altaïn Adam, l’Homme Doré

p1000359Ce fier prince nomade d’une ancienne tribu du Sud est devenu le symbole du pays. Il tient un aigle sur son poing et est porté par un félin ailé… Rencontrer un de ces hommes, galopant dans la steppe, ou perché au sommet d’une montagne (du sud…) est un rêve à faire revivre!!!

cavalier-bergerAujourd’hui, les yourtes pourrissent derrière les cafés routiers construit en dur, et les troupeaux (déstinés à alimenter les abatoirs) sont gardés par des cavaliers spécialisés. Les 1ers villages de la steppe dépendent totalement des usines à gaz, des mines de charbon et des fabriques de produits agro-alimentaires que la plupart des gens ne peuvent même pas se payer.

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Nous on aimerait goûter de la barback locale, des patates du bled, de ce que les gens savent faire pour eux-même… comme le “kurt” par exemple, ce lait caillé sèché moulé à la main, leur fromage national… Non, non… ça ce sont les galettes des bouses de vache qui sèchent au soleil pour devenir du combustible. Dans ce pays sans arbres et à l’hiver pourtant très rude, telle était l’alternative. Aujourd’hui, meme les rares yourtes qui restent se chauffent au charbon.

troupeau_vachesAu Nord du pays l’élevage de grands troupeaux de vaches et de chevaux prédomine. Au sud, près des montagnes: culture de fruits et légumes. A l’Est, gaz et minerais. A l’Ouest et partout ailleurs, charbon, gaz. La route nous mène du Nord au Sud, les 1eres montagnes sont des terrils de charbon, et petit à petit les troupeaux disparaissent alors que la terre se fait de plus en plus aride. A mesure que nous avançons, la steppe déjà immense nous immerge dans son infinitude déserte… Encore une fois, nous suivons une bande de goudron, seule ressource pour les quelques villages-routiers qui profitent des nomades des temps modernes: les Camions…

dans-lapoussiere

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
07
2009
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“Dostik”, à l’Amitié!

1er village et 1ère belle surprise: un journaliste nous attrape à la sortie de la banque (où on a changé nos roubles contre des tengis). Il s’eclipse 5min le temps d’aller chercher un “officiel” de l’administration, qui nous mène dans sa Lada (avec chauffeur) jusqu’à la Mairie, puis à travers des couloirs, et des bureaux, jusqu’au Maire et son adjoint, photo-cadeau-serrage de pogne…Le Maire avait des “courtisans” à recevoir, il nous assermente donc son “officiel”, chargé d’honnorer la tradition kazakhe qui veut qu’on accueille au mieux les voyageurs lors de leur premiers pas dans le pays…

p1000362 On pouvait décider de rester 3 jours, ou 1semaine, ils nous auraient offert gîte et couvert (peut-être pas aussi luxueux que la bouffe bien arrosée que on a du engloutir, dans la pièce réservée aux hôtes de marque dans le resto du village).Porter des toasts à la vodka, ça c’est une tradition Russe bien adoptée par les Kazakhes! On a donc porté des toasts à l’amitié entre les Peuples, à la Terre et à nos anciennes connaissances.

invite-policePour le midi du lendemain, c’est un flic qui nous récupère, et nous escorte sur 3km avant d’entrer en ville, girophare allumé. Faizulla avait recu l’ordre par la douane rencontrée l’avant veille, de nous aider. Le repas servi dans la “stalovaïa” est tout autant calant (Faizulla nous fourre presque les piroguis dans la bouche), voyez de par vous même comme on est bien nourris!! Faizulla nous donne son numéro de tel. “Ou que vous soyez au Kazakhstan; si vous avez un problème, appellez-moi, et je ferai tout ce que je peux pour vous.”

p1000387 Le lendemain soir, on se pose sur le terrain de jeu d’un petit village nommé Dostik. Des gamins sont arrivés, au début timides, puis de plus en plus causants, et de plus en plus nombreux!!! Ils ont tous défilé (une bonne 30aine!), se sont regroupés autour de nous, trop heureux de voir une tente pour la 1ere fois, des Francais pour la 1ere fois, et des vélos-routards aussi, ça va de soi. Ils nous apprennent que “Dostik” signifie Amitié en Kazakh, que leur langue (bien que tous parlent russe) fait partie de la famille des langues Turques, et aussi comment on dit Bonjour (Saliémietsèsbé), Bon Voyage (Jalom baloïem), Merci (Rac’hmiet), Je t’Aime (Mencenisuiémin) et Bonne Nuit (Khaïrletun)…

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
07
2009
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Transition Russo-kazakhe

Dernière rencontre en terre Russe...

Dernière rencontre en terre Russe...

On arrête pas les nouveaux départs… Quitter déjà la Russie, et les Russes surtout, nous pince un peu le coeur, eux qui savent si bien l’ouvrir aux voyageurs, eux qui savent faire des rencontres des instants si forts ou on se donnerait tout… On quitte la Russie en la remerciant, pour ses forêts si présentent encore, qui continuent de nous offrir (même parcimonieusement)de l’ombre, du bois sec, des champignons et des baies de Sibérie (dont je ne connais pas le nom)…

Andreï (ukrainien) dans la steppe

Andreï (ukrainien) dans la steppe

On la quitte en disant “merci” a ces gens tellement désintéressés par l’argent, juste curieux de comprendre Qui on peut bien être, et Pourquoi donc on fait autant les braves à parcourir ces terres à bicyclette…

Regards croisés avec un 1er cavalier Kazakhe

Regards croisés avec un 1er cavalier Kazakh

Le nouveau pays que l’on aborde nous est totalement inconnu…On y pénètre sans y avoir réfléchi… ce sera la grande surprise…  Du côté Kazakhe de la douane, les visages sont tous typés asiatique… ca rigole dur en nous voyant, détendus, éberlués et concernés. Que nous réserve ce peuple d’anciens nomades, sédentarisé à coup de communisme-socialisme? Que va bien pouvoir nous apporter cette ligne droite qui se perd déjà au loin, dans la plaine de l’Irtich ? (merci à lui aussi pour la transition en douceur…)

croise-train

Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
07
2009
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Can(ic)ulard…

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p1000528p1000542 Chameaux, sable et station balnéaire, “Agadir”, canicule, chech et lunettes de soleil… mais ou sommes-nous donc arrivés??? (Le froid Sibérien nous aurait si fait peur que ça qu’on aurait prit un avion pour le Maroc???)

Non, non, non… bon, un instant, et on vous explique tout…

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Ecrit par Asso Kernunos in: Kazakhstan |
sept
05
2009
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Des galeres pour des rencontres (suite)

p1000300 Donc on en etait arrive au point ou la reparation artisanale necessitait un reajustement toutes les 10min… 100km a ce rythme compromettait notre challenge: arriver dans la journee a Ichim y attraper notre pro du stade…

p1000301 Mais les pouces tendus en Russie trouvent toujours un echo, meme entiches de 2 velos hyper charges. 2 remorques vides, on en demandait pas tant!

p1000304Arrives a Ichim en tempete, notre “Master-cyclo”, prit en otage bichonne Takayan pendant 3 heures, mais termine par nous assurer qu’on ira pas jusqu’a Omsk avec une jante d’une si pietre qualite (meme neuve). J’ai tente 30sec de lui mettre Ileonord entre les pattes, mais Vadim n’a d’yeux que pour Takayan. “Le tien tout va bien… c’est un bon p1000303 velo, y’a juste l’ellipse a re-equilibrer/pas grave, quoi”. Entre temps une ribambelle de gamines se sont amassees autour de nous… veulent parler anglais, savoir combien ca coute, comment les gens s’habillent par chez nous. On nous prend pour des fous: faut dire qu’on leur annonce qu’on part pour un tour du monde, en sandales, en jupette et en velo deglingues, vieux et terreux. ais on repart presque sereins:

p1000307on peut de nouveau rouler, malgre des cotes a 55% dans la plaine siberienne (!!!) et des vents de face a 200km/h qui ne faiblissent pas (he oui, je me permet l’exageration, a la Russe, quoi!)… jusqu’a ce matin du 9 aout ou tout s’annonce a merveille puisqu’il ne nous reste que 95km a parcourir pour atteindre la ville. On aurait du se douter que quelque chose se tramait quand un fourgon s’est arrete et nous a propose de nous pousser plus loin en stop.10min plus tard, Ileonord creve. Reparation, on repart. 10min plus loin rebelote. “L’ellipse, m’avait-on dit…” J’ai donc apprit a regonfler un pneu tout en equilibrant au mieux l’ellipse. Ca n’empechera pas Ileonord de se degonffler jusqu’a l’ultime km.

p1000312 Takayan, jaloux, fera de meme. Et nous, abasourdis, on finit par en rire, de nos galeres continuelles, de ces 40km qui ne veulent pas se terminer. Au final on a atteint la ville, au 1er cafe on fait la pause. C’est le cafe des routiers. 3 d’entre eux nous invitent a leur table. Pour des routiers, c’est comme s’ils nous invitaient chez eux. C’est “le resto” qu’on attendait.Mais la mission “mecanique” n’est pas terminee: nos velos ont besoin de se refaire une sante.affaire.

p1000336 Trouver les pieces speciales qu’il leur faut, puis LE “master-cyclo” de la ville, c’est jamais une mince affaire. Faut demander 3x plutot qu’une. Pedaler de part et d’autre de la ville, de conseils qui tombent a l’eau en tuyaux qui s’averent valables. On nous guide finalement jusque dans des sous-sols obscures qui sentent la graisse de chaine, la clope et la bidouille. Un atelier, des roues renversees… oui. cette fois c’est bien la. On leur a laisse nos montures sur les bras.

p1000341Vous verrez peut-etre pas la difference, mais quand on est revenu le lendemain, les gars super ponctuels (a la Russe) et professionnels, z’avaient tout demonte, tout nettoye, tout remonte… et nos velos tout beaux, comme neufs, tellement qu’on osait a peine les re-enfourcher! En meilleure forme qu’a notre depart de Tremargat! On va pouvoir repartir confiants, et voyager avec PLAISIR, sans se stresser a cause du risque que quelque chose lache toutes les 10min.

En route, donc, pour une traversee Nord-Sud du Kazakhstan!

Ecrit par Asso Kernunos in: Oural et Siberie centrale, Velo |

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