août
04
2010
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Sixhote-Aline, de bas en haut…

p1030291La Primorié, c’est aussi une épreuve physique. Le centre-bretagne puissance 10. Une enfilade de hautes collines et de vallées, sur lesquelles viennent jouer les nuages, engloutissant parfois des montagnes entières. On bénit les rivières d’eau pure et fraiche, si nombreuses et si claires, qui nous sauvent bien souvent de l’implosion cocotte-minute: à plusieurs reprises il nous faut pousser- et c’est dur-, lever le poids d’un an et demi accumulé dans nos sacoches, au delà de mini-cols trop abruptes.

p1030128 Un type patauge dans un ruisseau qui ressemble à une grande mare. Il passe et passe son épuisette, comme s’il récoltait des algues vertes. “Vous cherchez quoi - Attend, je vais vous montrer“. Des mini poissons à grande bouche. De grands voraces, capables de bouffer en une fois l’équivalent de leur propre poids. Valentin en bon pêcheur, régule leur population, pour que la voie soit libre et que Xharius et Lenok aient une chance d’atteindre les hauteurs, où ils deviendront bien gros et bien bons.

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récoltes...

Une fois encore les gens sont là pour nous pousser et nous faire profiter des richesses de

... pour tous les goûts

... pour tous les goûts

la Primorié… A Lazo, à défaut de

... et si gracieusement présentés!

... et si gracieusement présentés!

pouvoir passer quelques jours en pleine taïga-zapovednik (il faut pour ça mobiliser un garde-du-corps, et vu la paye ridicule- 5000 roubles par mois, quant on pense qu’un forestier peut engagner 20 000 en une semaine!- l’effectif n’est pas suffisant pour se le permettre),  Olessia du zapovednik, nous arrange l’expédition jusqu’à l’île de Petrov. Une pluie de plusieurs jours, puis une journée de soleil nous vaudra le plaisir de rencontrer de ces cèpes que rien qu’à les sentir on tombe de plaisir.

Sur les hauteurs de Lazo

Sur les hauteurs de Lazo

Dans les bas de l’histoire, on nous conte encore oh combien c’est dur de préserver un endroit du braconnage, des incendies (au début du 19eme, une invasion Chinoise s’est mise à défricher des terres, mettant le feu à la forêt. N’ont repoussé que des chênes), et des riches chasseurs organisés en groupes armés. Tous les employés du zapovednik (des vrais amoureux de la nature!) doivent se créer d’autres activités pour obtenir de quoi vivre. Quand on entend le témoignage de certains garde-forestiers qu’ont terminé à l’hopital après les représailles de braconniers mécontentés, on comprend qu’il s’agit d’une vraie guerre… armée. Un scientifique passant presque tout son temps en forêt a étudier les serpents, nous dira: “Que j’élève une veau ou un cochon pour le manger, soit, si c’est moi qui l’a nourri, j’ai le droit de décider de sa mort. Mais de quel droit puis-je me permettre de prendre la vie d’un animal sauvage?

Ecrit par Asso Kernunos in: Primorie, Velo | Mots-clefs :, , , , , , , , ,

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