nov
18
2010
1

Ma cabane au Canada…

Ce n’est pas à proprement parler de cabane comme on pourrait l’imaginer, en pleine forêt, toute en bois, style cabane de chasse Russe de la Primorié, mais plutôt d’un lieu adéquat au besoin du moment. merci la vie encore une fois.

Après avoir passé quelques jours chez Clarence,  mon “papy-cougar”, c’est dans un mobile-home que je passerai une partie de l’hiver.  Irene est une jeune infirmière du petit hôpital de Bella-coola, qui y travaille  à temps partiel. Depuis peu, elle a acheter une maison équipée d’un mobile-home, qui ont souffert tous deux de la récente crue du fleuve. Là aussi il y a besoin d’aide, et tout naturellement l’échange se fait. Je peux avoir une chambre et partager le “trailer” comme on dit ici, contre un coup de main à la rénovation. il faut repeindre les pièces et installer un nouveau plancher. Dehors, Gilles, un charpentier, s’affaire à  surélever le tout de 50cm, afin de prévenir les prochaines montée des eaux

 Irène, digne d'un charpentier

Irène, digne d'un charpentier

mobile-home

chris-scie L’activité ne manque pas autour du mobile-home!

que d'outils!...

que d'outils!...

...montage sur l'ordi...

...montage sur l'ordi...

Ce  lieu me permet de prendre le temps nécessaire à la réalisation des deux prochains films sur la Russie. Celui (enfin!) de notre deuxième partie de voyage, la rencontre avec la taïga des Komis, au nord de l’Oural, au cours de l’été 2009. Un film de 38mn qui devient une sorte de rétrospective. Et puis il y a aussi le film sur  la rencontre avec la Primorié et les Udèges, au nord est de Vladivostok, au cours de l’été dernier. Au bout du monde, au bout du voyage et au début d’un autre… il sera réaliser certainement à la suite, avec une pointe différente d’émotion.

Je passe donc la plupart de mon temps en alternance, pour ne pas saturer, entre les outils à bois, la table de montage (on m’a prêté un autre écran, ça aide!!!) et les pinceaux (je m’y suis remis avec plaisir, je vous montre ma croute). Bien entendue, les randonnées sont toujours au programme, je ne peux m’en passer.

le Nutsatsum domine la vallée, il est l'esprit des lieux

le Nutsatsum domine la vallée, il est l'esprit des lieux

au détour d'un chemin, je trouve un copain...

au détour d'un chemin, je trouve un copain...

première croute

première croute

Ecrit par Asso Kernunos in: Autour du voyage, Canada | Mots-clefs :,
nov
03
2010
1

“Cougar man”

En attendant de trouver un logement pour l’hiver, je suis hébergé chez Clarence.  A 84 ans, ce bonhomme, ancien prisonnier de guerre, et ancien maçon à de l’énergie à revendre, et des histoires de cougars et de grizzly à la pelle. Il faut dire qu’à 74 ans il a été un des rares à survivre à une attaque d’un “chat”, comme on l’appel ici. les crocs plantés dans la tête, il a réussi à se battre à mains nues contre l’animal, en mettant sa main dans la gueule du carnassier pour l’empêché de l’atteindre. De l’autre bras resté libre il à maintenue sa tête contre son torse et essayé de l’étouffer, c’est un ami qui l’accompagnait qui a mit fin aux jours de l’animal. Clarence s’en est sortit de justesse, avec un doigt en moins et avec des morsures qui ont frôlé la carotide de quelques mm seulement!!!

Depuis, il ne parle plus que de chasse et du danger que représente ces animaux prêt à s’attaquer aux humains. Dans la vallée, les histoires de visites de grizzly et de cougars se multiplient. Il faut dire que maintenant sans nourriture donnée par la forêt perturbée, les animaux n’hésitent plus à visiter les poulaillers et renifler de très prêt chats et chiens en maraudes. Voir un cougar de prêt est une occasion unique, une rencontre magnifique… Mais celui que j’ai vu à quelques mètres de moi seulement était prêt à tout pour trouver à manger, même à mourir. Car le dernier endroit où il faut aller pour ces bêtes là c’est bien la maison de Clarence.  il devait certainement attendre patiemment que l’on parte de la maison pour commettre ses mefaits, il planquait sous un vieux camion et reluquait avec appétit le chien qui lui aboyait dessus. C’est ainsi que je l’ai repéré et observé. Le vieux chasseur n’a pas fait de sentiments, à sortit son fusil et l’a abattu d’un seul tir, précis et fatale.  Son 35ème en 40ans de chasse. Lorsqu’il y a un problème avec ce genre d’animaux, c’est lui ou son fils  qu’on appelle.

s1050021

Ici les "chats" ont mauvaise réputation

la maison de clarence

la maison de clarence

img_0001

ici c'est un grizzly qui s'est trop approché d'un poulailler

Pour moi, c’est un coup dure de voir ses animaux tués juste pour quelques volailles, j’aiderai cependant à dépecer le Grizzly et à récupérer un peu de viande pour le gouter.  Afin que son esprit puisse rester libre, et non pas cloué à un mur avec sa peau, je prélève quelques poils et confectionne  un sac en cuire pour les recevoir. J’espère ainsi que son esprit m’accompagnera dans mon voyage à venir.

Il est clair qu’il devient très dangereux de se promener en forêt, tout le monde le dit. Mais moi, attristé par ces évènements, je m’enfuie, là où je me sens chez moi, où je respire la vie. je pars pour une ballade en montagne, sur les hauteurs, respirer la vie et non pas la mort.

Prendre du recul sur les hauteurs fait du bien

Prendre du recul sur les hauteurs fait du bien

reflexion dans mon "temple" aux big cedars

reflexion dans mon "temple" aux big cedars

La puissance des anciens m'apaisent

La puissance des anciens m'apaisent

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada | Mots-clefs :, ,
nov
03
2010
0

Thanks giving

Un mois après les inondations, les traces du passage des flots demeurent pour longtemps encore présentes. Partout des engins travaillent à endiguer, réparer les routes et les ponts, on estime au bas mots 20 millions de dollars de dégâts, rien que pour l’infrastructure routière! De mon côté, j’aide comme je peux à évacué tout ce qui a été touché, donc perdu. Les aller-retour à la déchetterie se multiplient et défilent devant moi tout le passé des gens. Certains petits fermiers (et il y en a beaucoup dans la vallée), ont perdus leurs cheptels.
Alors, même une fête anglophone comme “Thanksgiving”, fête ou l’on remercie Dieu pour l’abondance des récoltes, a une journée morose.
Pour Corine et ses amis, c’est l’occasion de faire la fête, pour moi de remercier la vie de m’avoir apporté cette rencontre avec les éléments.
On découpe la dinde traditionnelle, et après avoir gouté à l’hydromel de l’apicultrice, dansons et chantons afin d’aider la digestion!!!

Alicia découpant la dinde

Alicia découpant la dinde

embouteillage d'hydromel

embouteillage d'hydromel

Après, ça aide....

Après, ça aide....

Ecrit par admin_kernunos in: Canada |

Propulsé par WordPress | Site internet/Graphisme :Potager graphique | Template : TheBuckmaker.com