“Cougar man”
En attendant de trouver un logement pour l’hiver, je suis hébergé chez Clarence. A 84 ans, ce bonhomme, ancien prisonnier de guerre, et ancien maçon à de l’énergie à revendre, et des histoires de cougars et de grizzly à la pelle. Il faut dire qu’à 74 ans il a été un des rares à survivre à une attaque d’un “chat”, comme on l’appel ici. les crocs plantés dans la tête, il a réussi à se battre à mains nues contre l’animal, en mettant sa main dans la gueule du carnassier pour l’empêché de l’atteindre. De l’autre bras resté libre il à maintenue sa tête contre son torse et essayé de l’étouffer, c’est un ami qui l’accompagnait qui a mit fin aux jours de l’animal. Clarence s’en est sortit de justesse, avec un doigt en moins et avec des morsures qui ont frôlé la carotide de quelques mm seulement!!!
Depuis, il ne parle plus que de chasse et du danger que représente ces animaux prêt à s’attaquer aux humains. Dans la vallée, les histoires de visites de grizzly et de cougars se multiplient. Il faut dire que maintenant sans nourriture donnée par la forêt perturbée, les animaux n’hésitent plus à visiter les poulaillers et renifler de très prêt chats et chiens en maraudes. Voir un cougar de prêt est une occasion unique, une rencontre magnifique… Mais celui que j’ai vu à quelques mètres de moi seulement était prêt à tout pour trouver à manger, même à mourir. Car le dernier endroit où il faut aller pour ces bêtes là c’est bien la maison de Clarence. il devait certainement attendre patiemment que l’on parte de la maison pour commettre ses mefaits, il planquait sous un vieux camion et reluquait avec appétit le chien qui lui aboyait dessus. C’est ainsi que je l’ai repéré et observé. Le vieux chasseur n’a pas fait de sentiments, à sortit son fusil et l’a abattu d’un seul tir, précis et fatale. Son 35ème en 40ans de chasse. Lorsqu’il y a un problème avec ce genre d’animaux, c’est lui ou son fils qu’on appelle.
Pour moi, c’est un coup dure de voir ses animaux tués juste pour quelques volailles, j’aiderai cependant à dépecer le Grizzly et à récupérer un peu de viande pour le gouter. Afin que son esprit puisse rester libre, et non pas cloué à un mur avec sa peau, je prélève quelques poils et confectionne un sac en cuire pour les recevoir. J’espère ainsi que son esprit m’accompagnera dans mon voyage à venir.
Il est clair qu’il devient très dangereux de se promener en forêt, tout le monde le dit. Mais moi, attristé par ces évènements, je m’enfuie, là où je me sens chez moi, où je respire la vie. je pars pour une ballade en montagne, sur les hauteurs, respirer la vie et non pas la mort.