Olga et Viera, générations “guerrières”
A Novossibirsk, nous retrouvons Olga de Askat, chez sa mère Viera. Viera rêve de visiter la France. Katia, sa propre mère lui a apprit la langue, dont elle concerve encore de bons souvenirs. Revolutionnaires, Katia et sa famille ont dû s’exiler en France à l’époque du tsar, pour y trouver refuge. Plus tard ils ont pu regagner leur pays, pour se faire déporter peu après dans des camps en Sibérie. C’est là que Katia rencontre la 2ème grand-mère d’Olga, déportée à cause d’une simple faute de frappe qu’elle n’avait elle-même pas commise. Katia allaitera la mère mais aussi le père d’Olga, par solidarité. Plus tard, Viera a à peine 5ans, quand elle est “libérée” du camp avec sa mère, tombée malade et devenue trop faible pour survivre. Viera se souvient avoir marché une dizaine de km, en plein hiver, le long de la voie de chemin de fer, pour atteindre la gare. Elles parviennent toutes 2 à Moscou, survivent, et retrouvent quelques années plus tard le nom de leur amie de camp dont le fils a survécu…
Aujourd’hui, Olga se bat pour que Pacha, le père de son p’tit dernier, sorte de prison. Que des dires, pas de preuves, mais toujours là de quoi se battre pour que la vie continue.
Au delà de tout cela, pour Olga, il y a la Nature de l’Altaï. Le projet qu’elle tente de mettre sur pied, avec Lena et Sacha, est la création d’une agence pour la sauvegarde des lieux sacrés de la région d’Askat. Cette agence aurait pour but de recencer ces lieux culturellement important (travail que le gouvernement ne finance plus) et de réaliser les études scientifiques qui permettent de prouver l’importance écologique de chaque endroit (travail que le gouvernement ne finance plus non plus). Seul un tourisme “intelligent” semble permettre de financer ce genre projet. Les intéressés pourront même participer au travail de l’agence, en plus de partager la vie des locaux et de découvrir les beautés naturelles et sacrées de la région.