sept
19
2010
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providence

Bella-Coola n’est plus très loin maintenant, pourtant il faut que je m’arrête encore à une boutique vélo située avant le village. jusqu’au bout du parcours il aura fallut trouver un réparateur pour la mécanique, qui après cette année et demi de voyage commence à être plus que fatiguée.  La providence me met une fois de plus sur le bon chemin. Rick Ratcliff est non seulement le seul réparateur vélo de la vallée, mais il est aussi maraîcher. il me propose de rester chez lui quelques jours en échange de coup de mains aux champs. Ravis que mes mains touchent à nouveau la terre, j’accepte avec enthousiasme. passionné de vélo lui et Donna, sa femme, ont roulé en tandem lors de leurs escapades de vacances. C’est ici que je pourrais réviser mon vélo au printemps avant de repartir pour le sud.

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En attendant, je lave des carottes et les met en sacs, désherbe les patates, récolte du maïs…

Rick et moi parlons beaucoup. Lui adventiste, moi plutôt animiste, je lui parle de forêts primaires, de voyages et de rencontres. je bouleverse un peu son quotidien et lui apporte une dose d’oxygène dans son travail. Il en est reconnaissant. lors d’un repas que javais préparé pour eux (un poulet basquaise), il me demande de prier. Je remercie alors la mort du poulet, à son étonnement. Sans la mort il n’y aurait pas de vie, tout est lié.p1030572

c’est une chance pour moi de débarquer là, Rick me donne des contacts dont celui de Corine et Dayna, deux jeunes femmes qui mettent en place un réseau de distribution de produits agricole bio au sein de la communauté Nuxalk.  je repense à la décision de prendre cette fameuse roue usagé, si j’avais pris la neuve je serais arrivé à destination sans avoir connu ces gens, si important pour la suite.

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada |
sept
19
2010
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Dépannage

La remorque bricolé, je repars de plus belle, avec une impression de poids en plus. La roue étant plus petite, il est plus difficile de trainer la remorque. la roue se décompose à vue d’œil, et déjà le lendemain, je suis obligé de la réparer. le pneu part en lambeau, et la chambre à air devient visible. maintenant c’est sûre, je n’irais pas jusqu’au bout avec pareil équipement. un autre village sur ma route me fait faire le tour des garages, espérant y trouver une autre roue. peine perdue, personne ne possède ce genre d’article. Je tente même de me renseigner si quelqu’un connaît une famille ayant des enfants, mais curieusement, personne ne peut me répondre. a croire qu’ils ne se connaissent pas.

Tans pis je tente d’avancer coute que coute, et compte faire du stop si jamais la roue me lâche.

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dépanné par les rangers

La montagne se rapproche, j’entame la partie piste, qui cependant est plus que roulante, en Russie elle ferait facilement office d’autoroute.

Je me décide finalement à faire du stop avant de grimper trop dans la montagne, car la haut si la roue lâche je risque fort d’être bloqué. C’est un pick-up des rangers locaux (forestiers de type ONF, assermentés, faisant office de “police” des forêts) qui me vient en aide et me permet de passer le col et de redescendre dans la vallée.

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Un peu déçu de ne pas avoir fait la route en vélo, tant le paysage est beau. Lorsque passé le col, nous entamons la descente, je me dis que j’ai évité une galère. dans l’état où était arrivé ma roue, je n’aurais put rouler dans cette descente vertigineuse.

La voiture s’arrête à une maison qui leur sert de bureau et rencontre Kirk,  le chef du groupe qui me permet de planter la tente à leur base. Un premier contact important se crée pour avoir des informations sur la région et sur le parc provincial de Tweedsmuir, l’un des plus grands parc de Colombie Britannique, que nous venons de traverser en voiture.

Je monte rapidement la tente et file vers un endroit indiqué où l’on peut apercevoir des ours à pécher. Sur place, une vingtaine de touristes attendent l’évènement… qui ne viendra pas. Je discute avec les rangers chargés de la sécurité et apprends que les grizzlys et autres ours noirs peuvent être dangereux en cette saison où la recherche de nourriture est une priorité. Un fusil à l’épaule et une bombe lacrymogène à la ceinture, ils sont prêt à toutes éventualités. Avec les gens parqués derrière une clôture électrique, je ne peut m’empêcher de souris, pour une fois ce sont les humains qui sont gardés comme des vaches.

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sept
19
2010
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Le poids d’une décision

En repartant du village de Tatla-Lake où je m’étais arrêté pour la nuit, et réapprovisionné pour la route, seulement quelques kilomètres plus loin, un problème me fait retourner en arrière. La roue de la remorque fait un bruit anormale et je m’aperçois que je perds des roulement à billes, compromettant mon avancé. Le petit garage du village ne peux rien faire pour moi, alors j’essaie de trouver une autre roue dans le motel d’à côté, où de nombreux vélos sont stockés.

Aucune des roues ne corresponds  à la taille que j’ai besoin, cependant il y a là deux trottinettes, une presque neuve et une autre plus que vétuste. Le propriétaire veut bien m’aider, me propose d’acheter les roues neuves, mais le prix qu’il demande me paraît exorbitant . aussi, je lui demande de me donner la plus vieille. j’espère seulement qu’elle pourra effectué les quelques 200km qu’il me reste à parcourir, avec 60km de pistes de montagnes. Le coup est risqué, mais je fais confiance en mes décisions.

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A ce moment là, je n’ai pas conscience que cette vieille roue et la décision que j’ai prise de la monter plutôt qu’une neuve va tout déclencher

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Velo | Mots-clefs :, ,
sept
05
2010
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Canada, l’autre taiga

La route qui me mene vers Bella coola, et la foret du grand ours passe par l’interieur des terres, me permettant de decouvrir les differentes facettes de ce pays. J emprunte tout d abord l ancienne route des peuples vivants ici depuis des millennaires. ils ont pour noms Squamish, Lill’watt …  Plus d’ une centaine de peuples existent encore ici en colombie Britannique. La premiere partie du voyage me fait traverser lacs et Montagnes, sacres pour la plupart. On chassait alors la chevre des montagnes ou pechait le saumon, qui remontait les cours d eau pour aller frayer. La route sinueuse serpente a travers un decor magnifique, effacant la difficultee epprouvee pour la parcourir.p1030477p1030484

 

Ce pays me fait penser a la taiga Russe, immense et couvert de resineux comme le Pins, l Epicea, et le Cedre rouge (Thuya).

Arbre qui comme de l’autre cote de l ocean ( apple le Kedre) est tres prise, car d une qualite remarquable et donc exploite enormement. interressant de voir que malgre la difference de ces deux especes, ils portent le meme nom, ou presque . Depuis des annes sont exploitation bas son plein, et les pentes des montagnes n arretent pas les compagnies forestieres qui n hesitent pas a employer les grands moyens pour se servir. Cables telepheriques ou meme helicopteres sont utilises.

coupes rases dans la montagne

coupes rases dans la montagne

Le Canada, c est aussi le pays des gros pick-up, tous plus monstrueux les un que les autres. Des caravannes ou camping-car grands comme des bus conduits la pluparts du temps par des retraites. heureusement je croise aussi des gens plus “humains” comme Lorely et Russell, partis depuis trois mois de l’Alaska en direction de l’Argentine. en prenant un the au bords de la route ensemble, j appercoit mes premiers ours noirs. une mere et ses deux rejetons, parcouranr la montagne en quete de nourriture.p1030494 

Ce n est pas souvent que l on croise des velos-routards, aussi echanger sur le voyage en prenant un moment est un vrai bonheur. Que leur route soit pleine de richesses.

 

 

 

Je traverse enfin, une region plus desertique, ou les odeurs des plantes me fait rappeler la Steppe Kazak. L’ete a ete tres sec dans ce pays, de nombreux feux ont ravages la foret. Aussi le gouvernement a interdit tout feux de camp, et les sanctions peuvent etre lourdes si l on derroge a cette loi. je me dois de me cacher en foret et etre extremement prudent lorsque je bivouac. Sur mon chemin, qui ne croise que tres peu souvent des rivieres, en fin de journee je demande de l eau chez l habitant. un vieil homme m’offrira en plus un enorme bout de saumon qui fera mon regal. et pour ne pas attirer les ours, un imperatif: suspendre a une branche les victuailles  de maniere a ce qu il ne puisse pas l attraper. Les saumons, c est le plat national, on en attends 23 millions cet annee a remonter les courts d eau pour se reproduire. Une annee record d apres tout le monde.

plus qu un pave

plus qu un pave

un air de far-west

un air de far-west

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada |

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