providence
Bella-Coola n’est plus très loin maintenant, pourtant il faut que je m’arrête encore à une boutique vélo située avant le village. jusqu’au bout du parcours il aura fallut trouver un réparateur pour la mécanique, qui après cette année et demi de voyage commence à être plus que fatiguée. La providence me met une fois de plus sur le bon chemin. Rick Ratcliff est non seulement le seul réparateur vélo de la vallée, mais il est aussi maraîcher. il me propose de rester chez lui quelques jours en échange de coup de mains aux champs. Ravis que mes mains touchent à nouveau la terre, j’accepte avec enthousiasme. passionné de vélo lui et Donna, sa femme, ont roulé en tandem lors de leurs escapades de vacances. C’est ici que je pourrais réviser mon vélo au printemps avant de repartir pour le sud.
En attendant, je lave des carottes et les met en sacs, désherbe les patates, récolte du maïs…
Rick et moi parlons beaucoup. Lui adventiste, moi plutôt animiste, je lui parle de forêts primaires, de voyages et de rencontres. je bouleverse un peu son quotidien et lui apporte une dose d’oxygène dans son travail. Il en est reconnaissant. lors d’un repas que javais préparé pour eux (un poulet basquaise), il me demande de prier. Je remercie alors la mort du poulet, à son étonnement. Sans la mort il n’y aurait pas de vie, tout est lié.
c’est une chance pour moi de débarquer là, Rick me donne des contacts dont celui de Corine et Dayna, deux jeunes femmes qui mettent en place un réseau de distribution de produits agricole bio au sein de la communauté Nuxalk. je repense à la décision de prendre cette fameuse roue usagé, si j’avais pris la neuve je serais arrivé à destination sans avoir connu ces gens, si important pour la suite.