juil
22
2011
0

Etat de Washington: la route de la désolation

Débarqué à Port Angeles, je roule à présent sur le continent. La route longe cette fois ci la côte Ouest et ne devrait plus quitter l’océan pacifique pendant de long mois.

Les formalités douanières sont expédié d’une façon plus que rapide à mon grand étonnement: pas de fouille de sacs ni de questions à tout va. Ne m’attardant pas dans cette petite ville, j’entame les premiers km sur la nationale 101, très connue des véloroutards et touristes en tout genre qui descende vers le sud. lorsque je m’étais renseigné pour la route à suivre et descendre au Mexique, tout le monde me l’avait conseillé.” La côte pacifique, tu verra, c’est beau et c’est un vrai bonheur!!!”;

Ces premiers jours de route se feront, malgré la pluie  (rainforest  oblige), sous le signe de l’Olympic National Parc. Un parc magnifique renfermant des épicéa magnifique, gigantesque, avec en sous bois, une végétation de fougères et d’arbustes des plus luxuriants.

luxuriante rainforest!

luxuriante rainforest! dans l'Olympic Parc

Cependant, dès que l’on quitte les parcs, mon cœur et mon âme prennent un coup d’électrochoc. Je suis une fois de plus bouleversé par le spectacle des coupes rases. Les montagnes sont littéralement pelées. Les camions de bois incessant vont et viennent chargés de leurs funeste butin. J’en suis écœuré. Ici par contre, pas de détail, on ne prends même pas la peine de laisser une bande boisée, on exploite tout.img_0920 J’ai beau me dire qu’il faut du bois pour construire le monde que l’homme s’est fait, je ne peux qu’avoir un sentiment de tristesse et à la fois de révolte; Quand bien même tout est replanté, cela ne deviendra jamais une vrai forêt avec toute cette vie qui y est connecté. Camper devient même difficile. Trop de végétation abondes après les coupes et les replantation et lorsque j’aperçois une bande forestière, c’est pour découvrir un jeune boisement d’une trentaine d’année avec en dessous, souches et branches sans dessus dessous datant des premières coupes. Alors, je trouve malgré tout de quoi m’installer sur les chemins d’exploitations caillouteux.

le pays des montagnes pelées

le pays des montagnes pelées

toujours et encore des coupes rases

toujours et encore des coupes rases

Le temps est toujours à la pluie mettant mes nerfs un peu à l’épreuve, mais me console quand on m’informe que l’état de Washington veut protéger le reste des forêts anciennes et passer ainsi à 50% de son territoire en Parc Nationaux. Les habitants manifestent, râlent pour les emplois manquant, les villes étant depuis longtemps tournées vers l’industrie du bois, et ne comprennent pas que le tourisme peut lui aussi être une source de revenue.

j’implose de rage lorsque sur ma route, je croise la mort. Une chouette vient juste d’être abattue par une voiture. Moi qui parlais des touristes, eux aussi, avec leurs gros trucks remorques et caravanes toutes plus grosses les unes que les autres font des dégâts sur l’environnement. A croire que c’est devenue une compétition national pour les retraités d’avoir ce genre d’appartement roulant coutant trois tours du monde pour moi. Insolence de la sur-consommation.

la mort sur la route, presqu'un quotidien

la mort sur la route, presqu'un quotidien

bus caravane, et ça c'est un petit!

bus caravane, et ça c'est un petit!

Bientôt je rentre dans l’état de l’Oregon, j’espère y trouver autre chose que le signe pour moi de la mort. Mais ça veut dire également qu’il est temps de faire quelque chose pour notre planète. Réveiller le cœur des gens et leurs faire comprendre qu’il suffit de peu de chose pour inverser le processus et de vivre dans un monde plus agréable. Faite le test: Après la pluie, la forêt inonde de parfums de toutes sortes, respirez après le goudron de la route, avec les voitures et camions polluants qui la parcours, c’est une horreur!! Je suis bien placé pour en parler.

Mais je suis optimiste, je sais que les rencontres peuvent être belles, tant au niveau humain que forestier, le prochain état traversé ne me démentira pas…

Ecrit par Asso Kernunos in: Usa côtes ouest, etat de washington |
juil
22
2011
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Réadaptation à la route, surl’île de Vancouver

Le départ est lancé, me revoilà de nouveau sur les routes après de longs mois d’absence et de repos. Prochain objectif: la Selva Lacandones au sud du Mexique, à plus de 6200km. Je compte cependant faire une étape dans la mythique forêt de Séquoïa géant, en Californie afin d’y terminer mon reportage sur la “Rainforest”, commencer au Canada et en Alaska. Je part de la vallée gonflé à bloc, avec dans mes sacoches, un cadeau de Dave: lard salé et saucisses sèches, qui feront mon bonheur sur tout le trajet de l’île.

Le ferry me dépose après plusieurs heures de navigation sur l’île de Vancouver, à Port Hardy, où j’entame mes premiers tours de roues.  On m’avait informé que le nord de l’île était plus boisé que le sud. En fait, la personne devait certainement rouler en voiture, car du haut de mon vélo et à la vitesse où je vais, je n’ai pas la même perception des choses. Les coupes rases sont bien là, partout, dans les vallées comme dans les montagnes, et seule une bande boisé demeure de part et d’autres de la routes afin de ne pas traumatiser le touriste, qui à 100km/h, ne s’aperçoit de rien.  mais je temporise et me dis que “peut être” sur la côte nord ouest, là où il y a peu de routes, la forêt est plus présente, plus belle aussi.

"aménagement forestier" sur lîle, qui s'en soucis?

"aménagement forestier" sur lîle, qui s'en soucis?

Je prends mon temps afin de me réadapter à la route et au vélo chargé différemment,il ne me faut cependant que quelques jours pour atteindre le sud de l’île et la petite ville de Victoria où un autre ferry doit m’emmener sur le continent et le premier état des USA, celui de Washington.

la route principale longe la côte Est de l'île

la route principale longe la côte Est de l'île

En attendant ce dernier je profite de me balader dans la ville qui regorge de touristes. C’est une aubaine pour bon nombre de sculpteurs et artistes des premières nations qui sur le pavé exercent  leurs arts. Au détour d’une rue je tombe sur un “Dark Vador” plus vrai que nature, qui se recycle après avoir été battue par le “dernier des jedei”

artiste sculpteur, la connaissance n'est pas oublié

artiste sculpteur, la connaissance n'est pas oublié

un "méchant" se recycle

un "méchant" se recycle

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada |
juil
07
2011
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Bella-Coola me retient encore…

C’est à croire que les circonstances imprévues me retiennent plus que de raison dans la vallée. D’abord une histoire de carte bancaire, remise lors de mon retour en France et qui ne marche pas, il faut en attendre une autre. Comme par hasard, la poste canadienne se met alors en grève pour plusieurs jours! il faut attendre…

Steven Hodgson, est Ranger pour le BC Park, il m’invite pour une virée de plusieurs jours en vedette, une scientifique chargée de l’étude des plantes invasives côtières doit nous accompagner. Une chance pour moi et pour le reportage que je fais sur la “raincoast forest!”Seulement… le départ est reporté, les moteurs ont des problèmes. Il faut attendre…

C’est que j’aimerai partir!, mais je voudrai quand même participer à cette expédition. Je prends donc mon mal en patience, et je profite d’une dernière ballade en montagne de deux jours avec les “woofers”: John, Corisa, Briana, Josh et les deux chiens, Wolof et Ella.

dernière rando

dernière rando

Une dernière fois je profite de ce lieu magnifique qui m’inspire tellement. La grimpette est dure, le chemin nous emmène dans les hauteurs, où la neige ne disparaît pas. ici à 1400m d’altitude, j’assiste avec enchantement à mon troisième printemps (en France- dans la vallée- en montagne).

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Malheureusement, la piste disparait sous la neige et les signaux de balisage n’ont pas encore été refait. nous montons alors le bivouac sur une petite plate forme, en contrebas de la limite enneigé, qui nous permet d’admirer un spectacle de toute beauté.

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lorsque les montagnes s'endorment...

lorsque les montagnes s'endorment...

Cette dernière randonnée me fera bien du mal aux jambes, peut habituées à porter un sac a dos (avec de la bouffe pour les humains et les chiens!!). Pendant les deux jours qui suivent elles resteront douloureuses. vraiment, la marche à pied n’a rien à voir avec le fait de pédaler, je trouve ça moins dure.

Faute de pouvoir partir plusieurs jours autour des îles et des sites protégés, Steven me propose alors de partir avec son équipe vers un secteur en voie de protection sur le Dean Chanel, qui est à environ deux heures de bateau rapide. pas le temps de voire grands chose pendant le trajet, la pluie ne cesse pas de tomber et avec la vitesse de l’embarcation, difficile de sortir le nez de la capuche. Nous arrivons cependant à destination, s’offrant même le luxe une nouvelle fois de plonger dans une source d’eau chaude!!! “difficile métier que vous faites là!” leurs dis-je. Steven m’avouera que la sortit était pour moi et que du coup, tout le monde en profite!

En ballade avec les Rangers du BC Parc

En ballade avec les Rangers du BC Parc

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C’est étonnant que tout se passe au dernier moment! la carte bancaire arrive l’avant veille du départ et l’interview de Steven  la veille! comme quoi tout arrive.

img_07661Dernier petit réglage chez Rick, dans son atelier je bichonne “Takayan”. J’essaie de m’alléger au maximum et essaie une nouvelle configuration pour le vélo. Comme pour le voyage en Bosnie, j’opte pour les sacoches avant. La remorque restera dans la vallée et servira à Corine pour livrer en vélo les paniers garnis de légumes commander par les clients. Ainsi une partie de moi va rester ici.

“Plus léger”, je peux reprendre la route, direction le sud!… et 6200km environ avant de rejoindre la prochaine étape du voyage au Mexique. Je prends le Ferry qui mettra deux jours pour rallier Port Hardy sur Vancouver Island. Après ce sera la traversée des USA pour un mois. Le temps est encore frais dans la vallée, il pleut depuis plusieurs jours, ça me fait quelque chose de reprendre réellement la route. J’espère pouvoir revoir un jour ceux qui m’ont aider dans cette vallée. Je sais que je reverrai Irène au Guatemala en Octobre ( elle est volontaire dans un hôpital locale), et j’espère un jour revoir Corine et Dave qui m’ont si chaleureusement aidé. Je les remercie du fond du cœur en espérant avoir put moi aussi les aider en retour.

Prêt pour la deuxième partie

Prêt pour la deuxième partie

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada, Non classé, bella coola |

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