Des racines et des hommes

Genevièvre nous raconte ce qui nous fera du bien. Encore une rencontre sans hasard, au Café de la Pente: Genevièvre est diététicenne pour les sportifs! Voilà donc ses recommandations:

“Se soigner avec les arbres durant votre voyage:
- cassis: par son action cotisone-like, stimule la production naturelle de cortisol, ce bourgeon ( mais feuilles , fleurs et fruit) exerce un effet anti-inflammatoire durable .
- Pin: toujours vert, signe de grande vitalité, agit efficacement comme reminéralisant, dans la régénération du cartilage, action également anti-inflammmatoire, bénéfique dans les douleurs articulaires.
- la vigne: dont la souplesse se manifeste lorsqu’elle n’est pas taillée pour le raisin, stimule les cellules productrices d’os et de cartilage.
- le bouleau: est l’arbre de la souplesse; ses bourgeons, rempli de sève, activent l’élimination des déchets organiques ( courbature) et constituent un draineur général du foie ( spécial Christophe, ah, ah , ah) et des voies urinaires, conditions indispensables pour obtenir un résultat durable sur l’athrose.

si vous prenez les 4 en même temps, en raison de sa grde efficacité il est possible au début du traitement que cela provoque des douleurs articulaires passagères.

noisetier: oedèmes des jambes, élimination des déchets accumulés depuis longtemps
chataigner: veines et oedèmes ( aussi le sorbier, marronier)
aubépine: palpitation cardiaque
genevrier: draineur du foie, désintoxicant général, reins
sapin pectiné: favorise la reminéralisation
aulne: circulation cérébrale, mémoire…ginko aussi mais je pense que vous n’en verrez pas beaucoup.
ronce: répare organisme fatigué en restructurant la base
tilleul: calmant, bon sommeil ( je ne pense pas que vous dormirez mal) mais mucilagineux, douceur digestive
figuier: est un remède extraordinaire car il agit en profondeur sur notre système endocrinien et contribue à bon nombre de problèmes. Stimule les rêves, spasmophilie.

Bon il y a aussi la symbolique, mais vous la découvrirez surement vous même et avec le partage d’autres civilisations , dans l’échange.

Alimentation:
Prendre un super ptt déj avec du fromage, lait fermenté ou yaourt, des oeufs, plein de pain, plein de noix, noisettes et fruits oléagineux.
pendant le vélo:
- boisson hydratante 1/3 de jus de fruits ( eviter l’orange= caca mou ) et 2/3 d’eau + sel (pincée)
- figues, raisins , abricot secs, (banane), biscuits pas trop gras
Midi et soir: peu de viande ou de poisson ou oeufs, peu mais assez et beaucoup pâtes, riz, fèves, lentilles…etc
potage, bouillon, pot au feu ( oligo éléments )”

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On vous avoue: dans ce départ précipité, on a pas pensé à tout. Mais la confiance qu’on mettait dans le voyage et l’inconnu ne nous a pas déçue, et au contraire: les gens rencontrés nous permettent tous, avec leurs qualités, de mieux nous préparer au grand voyage, de continuer dans la bonne direction.

Parmi tous les dons qui nous sont faits pour ce grand départ, il y a:

Olivier, rencontré au Café de la Pente. Depuis 2 ans il prépare un tour du monde en vélo. Pour ça, il a travaillé à Intersport, rayon cyclo, autant vous dire qu’il avait l’oeil!! Il s’est levé à 8h du mat pour pas nous loupé, il a révisé nos montures, il a vu tout ce qui allait pas… La selle à l’envers de Christophe, les boulons pas serrés, la potence pas assez haute de Marilia, le jeu dans la direction, etc… etc…

pour prendre la pente dans le bon sens

Laure, qui a vécu 2 ans en Russie, et qui dès le matin, appelle en direct ses amis Russe, pour nous trouver des contacts sur place. Paraît-il que la République des Komis, c’est la pire question relation avec les étrangers!!! Paraît-il qu’on est fous, selons les Russes eux-même!! Mais voilà, ils font tout, tout de même, pour nous aider.

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Depuis que ce tour du monde nous titille sérieusement, les rencontres avec d’autres voyageurs se font de plus en plus souvent…

Chacun a sa manière de porter son projet, chacun a son fil rouge particulier… Le point commun: une envie de découvrir, d’échanger, de s’ouvrir au monde,  de dépasser ses propres limites, de créer…

Chemins croisés, entremêlés:

Samuel Allo, de retour d’un tour du monde en stop, troubadour d’histoires, de musique et de rêve. Il se laisse porter au fil des hommes, il rencontre les enfants dans des écoles, et de chaque pays récolte une chanson, une danse, une recette, une histoire… De retour au pays breton, il continue à échanger, (livres de ses voyages) en fait  son métier.                               Au fil des Hommes, en savoir plus…

Géraud et Virginie ont parcouru l’Afrique australe à pied, d’est en ouest. Ils transportaient avec eux des graines d’une plante anti-paludéenne, l’Artemisia annua, ils en offraient sur leur passage. De retour au pays breton, Géraud a construit une yourte, son projet est maintenant d’en faire pour les autres, tellement la sienne est belle…                                                    Rencontre avec la Terre, en savoir plus…

Ludo et Marie-Eve sont partis un an en vélo à la rencontre des paysans du monde. De retour en Bretagne, ils s’installent en agriculture biologique (brebis laitières).                                      Cyclo Paysans, en savoir plus…

Pierre Bouguier a colporté des chansons, de la France au Népal, en passant par les écoles de tous les pays. Il est revenu avant la fin de l’année scolaire pour clore le projet avec les enfants qui le suivaient en France. Les photos qu’il a ramené sont magnifiques, et il a crée de ses voyages deux contes-musicaux qu’ils partage dans des écoles, des bibliothèques, des cafés, etc… Pour lui aussi, partager les fruits de son voyage est devenu sa principale activité.    Colporteur de chanson, en savoir plus…

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Avec nous on emporte Dom…

au château de Josselin

… chevaleresque, notre escorte. Dom fait la liaison entre Marilia qui trace trop parfois, et Christophe qui tire la charrue. Dom nous ouvre les barrières qui se trouvent devant nos roues. Il porte aussi dans son unique sacoche quelques DVD, sur les 70 qu’on a prit avec nous.

Sur le Canal, on est rejoint par Géraud. A chacun son compagnon de discussion! Géraud a fait preuve d’héroïsme: laissez moi vous conter l’aventure du jour…

Le canal de Nantes à Brest, voix paisible, plate et sans entraves, nous a réservé sa surprise, pour le dernier kilomètre. Le pont sous la 4 voies est tout inondé. Impasse. Géraud joue à peine de ses freins: “attendez, j’vais y voir, si ça passe”. Il plonge. Et ça fait “plouf”. Mais le voilà tout de même de l’autre côté. Alors, après un petit détour, on le retrouve, les pieds mouillés… (vive les sacoches étanches!!)

L'escorte de la caravane

Discussion d’un soir:

“Y’en a un parmi nous qui rentre demain, et l’autre qui ne sait pas jusqu’où il ira. Y’en a une qui ne sait même pas si elle reviens… et l’autre qui ne sait pas par où il reviendra”…

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Depuis le temps qu’on en parle, de ce départ, le voilà qui est arrivé, comme un coup de vent, qui nos emporte sans trop comprendre… si vite!!

Le Trem’kafé s’est ouvert ce matin rien que pour nous. Bondé, comme l’église hier autour de ma mémé décédée. Blindé de joies et d’émotions fortes. Les amis, les voisins, la famille élargie, ils sont venus nombreux pour nous encourager et nous envoyer plein de tendresses dans leurs yeux émus.

Notre foule du Kreiz Breizh

On les aime, ces gens… On l’aime, ce village… on en est fiers. Les gens sont venus nous porter leurs dernières intentions… que du bon!! Une tablette de chocolat, des harmonicas, des enveloppes mystérieuses, un briquet, des fruits secs, une chanson, un livre sur “l’usage du monde”, des petits mots, , des gros bécots, les sacoches se sont couvertes de petites phrases…

Kalon Vat, Da pep Tud ha da pep Koat!

Alors soudain on part. Dans une fanfare d’applaudissement…Vague d’émotion, qui nous fait pousser sur les pédales, encore douteux de l’équilibre de nos vélos bien (trop) chargés.

Ils ont dû partir en fête, eux, après…

Et nous sur les côtes indomptables de Trémargat, on pousse déjà comme des forçats, le barda qui nous servira d’essentiel matériel.

Pour dire au revoir au pays, on a voulu prendre les chemins de traverse. Voir un dernière fois la lande (Liscuis) et les bois (Quénéquan) de par chez nous.

Evidemment, on n’a pas échappé aux successions de cotes et de descentes qui tuent. Fallait pourtant pas traîner: les enfants de la classe de Rozen, à Mûr, nous attendaient… malheureusement, avec nos lourdes sacoches et notre entrainement inexistant, sans parler de la pluie qui s’est jouée de nous, et du vent qui s’en mêle, on est arrivé à l’école trop tard pour tous les revoir.

Mais qu’est-ce que c’est bon, cette liberté!! La tempête s’est alors levée, nous on s’est rentrés, à l’abri chez des amis,  dans une chaumière parfaite.

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