Derniers kilomètres en Pologne
Sur la carte on ne peut pas savoir-et heureusement- quand nous surprendront les sables mous, ou un tronçon de galets, ou bien encore une portion de gouderon à peine usé, à peine troué. On peu tout uste émettre quelques propabilités. En forêt, à coup sûrs pistes sableuses, bousillées par les tracteurs et les engins expoitants. En campagne, c’est la surprise. Primo: qui a dit que la Pologne était plate? Les plaines que l’on traverse sont cultivées, de plus ne plus à la manière occidentale: tracteurs, grandes surfaces, enrubannage. Ca reste beau à nos yeux, à cause des villages d’Anciens, Biélorusses bien souvent. A cause du vert de l’herbe de printemps, et des nuages jaunes de pissenlits qui s’y étalent. A cause de l’odeur d’une vache, de merde parfois, de tilleul frais et de lilas.
Dans un petit village de fermes, murets en pierre, buissons fleuris, vaches à l’attache, luisantes et bien nourries (vraiment très belles)… Un groupe inter-générationnel en corvée collective. Une vieille en fichu qui trait à la main, même pas assise, même pas accroupie, le dos cassé… Et un panneau tout luisant avec le sigle de l’Union Européenne: les nouvelles normes, les nouvelles subventions…
Un peu pus loin, sur la carte on pouvait prévoir une mini-route dans un état qu’on osait imaginer. Et voilà que paf! de nouveau le panneau bleu aux étoiles jaunes. Route subventionnée. Gouderon à peine abîmé. Moi au bout de cette route, j’ai trouvé 3 Anciens assis sur un banc. Un vieux me cause. Il me demande comment je trouve son pays. Je lui parle des petites fermes, toutes belles. Il a de suite répondu que tous les petits paysans étaient en train de disparaître.
Un peu plus loin commence la forêt d’Augustow. Comme celle de hier (Knyszynska), y’a pas photo, Bialowieza est unique. Ici, tout est exploité depuis longtemps. Pins et Epicéas. Plus rien que ça.
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